Mémoire sur Naigeon et accessoirement sur Sylvain Maréchal et Delalande

الغلاف الأمامي
A. Durand, 1857 - 126 من الصفحات
 

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عبارات ومصطلحات مألوفة

مقاطع مشهورة

الصفحة 88 - On dit : Le parfait n'est pas ; le parfait n'est qu'une idée de notre esprit qui va s'élevant de l'imparfait qu'on voit de ses yeux jusqu'à une perfection qui n'a de réalité que dans la pensée. C'est le raisonnement que l'impie voudrait faire dans son cœur insensé, qui ne songe pas que le parfait est le premier, et en soi, et dans nos idées, et que l'imparfait en toutes façons n'en est qu'une dégradation.
الصفحة 82 - Delalande, on ne lui fera pas le même reproche, et si on lui dit souvent : Vous qui contemplez le soleil, la lune et les étoiles, comment n'y voyez-vous pas l'Être suprême? Sa réplique est bien simple, et même quelque chose de plus, qui n'est pas précisément de l'atticisme; mais il faut le laisser dire : « Je vois qu'il ya un soleil, une lune et des étoiles, et que vous êtes une bête.
الصفحة 51 - L'homme de bien, au contraire, qui aimerait tant à se flatter d'un rémunérateur futur de ses vertus, lutte contre son propre intérêt. L'un plaide pour lui-même, l'autre plaide contre lui. Le premier ne peut jamais être certain du vrai motif qui détermine sa façon de philosopher; l'autre ne peut douter qu'il ne soit entraîné par l'évidence dans une opinion si opposée aux espérances les plus douces et les plus flatteuses dont il pourrait se bercer 1.
الصفحة 51 - Il n'appartient qu'à l'honnête homme d'être athée. Le méchant qui nie l'existence de Dieu, est juge et partie; c'est un homme qui craint et qui sait qu'il doit craindre un vengeur à venir des mauvaises actions qu'il a commises. L'homme de bien, au contraire, qui aimerait tant à se flatter d'un rémunérateur futur de ses vertus , lutte contre son propre intérêt.
الصفحة 48 - ... vrai, bien hasardé, comment on pouvait répondre à des déclamations sans ménagement dans un sens, par des déclamations encore plus emportées dans un autre ; mais paroles cependant que...
الصفحة 7 - Comme je fais un long voyage et que j'ignore ce que le sort me prépare, s'il arrivait qu'il disposât de ma vie, je recommande à ma femme et à mes enfants de remettre tous mes manuscrits à M. Naigeon, qui aura pour un homme qu'il a tendrement aimé , et qui l'a bien payé de retour , le soin d'arranger, de revoir et de publier tout ce qui lui paraîtra ne devoir nuire ni à ma mémoire, ni à la tranquillité de personne.
الصفحة 41 - L'assemblée nationale doit chercher, dit-il, les moyens de rendre les prêtres utiles ou du moins de les empêcher de nuire ; ce sont des bêtes féroces qu'il faut enchaîner et emmuseler, lorsqu'on ne veut pas en être dévoré. Il est surtout de l'intérêt général que le prêtre soit avili, et que la théologie qui a si souvent couvert la terre d'erreurs et de crimes, soit méprisée, oubliée, s'il se peut, mais dans tous les cas renfermée dans les murs des écoles . . . . . La superstition...
الصفحة 45 - En effet, depuis les phénomènes les plus communs ou les plus rares de la matière brute et inanimée, jusqu'aux pensées, aux volontés, aux actions les plus machinales ou les plus réfléchies de l'animal, portion nécessairement organisée d'une matière appropriée, sensible et vivante, tout s'exécute par des lois nécessaires et éternelles, et le monde ou le tout ne saurait être autre que ce qu'il est... Tous les événements forment une chaîne étroite et inaltérable; ôtez un seul de...
الصفحة 78 - ... ma religion, à moi, est bien simple. Je regarde cet univers si vaste, si compliqué, si magnifique, et je me dis qu'il ne peut être le produit du hasard, mais l'œuvre quelconque d'un être inconnu, tout-puissant, supérieur à l'homme autant que l'univers est supérieur à nos plus belles machines. Cherchez, Monge, aidez-vous de vos amis, les mathématiciens et les philosophes, vous ne trouverez pas une raison plus forte, plus décisive, et, quoi que vous fassiez pour la combattre, vous ne...
الصفحة 46 - ... et qu'il n'en est que le commentateur), il met, dis-je, dans une note, ce qui suit : « Ceux qui savent que Dumarsais a été un des athées les plus fermes et les plus hardis, qu'il y ait jamais eu, seront sans doute étonnés de le voir consacrer ici deux dogmes de la religion chrétienne (Dieu et l'âme), dont l'absurdité lui est également démontrée, mais il faut se souvenir que ce philosophe avait , comme tous ceux qui pensent à peu près comme lui, sur ces matières, une doctrine publique...

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