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bre, toutes les filles présentées par les curés des 4 paroiffes ont concouru au tirage de la loteriel; celles que le fort a favorifées feront ma riées inceffamment.

Les villes de Dunkerque, de Peronne & de Reims ont fait célébrer des meffes folemnelles. A l'iffue de celle que les habitans de cette derniere ville ont fait chanter dans la cathédrale le 19 Novembre, le corps-de-ville s'eft tranfporté dans les hôpitaux, & a diftribué des fecours de toute efpece aux pauvres femmes en couche, à chacune defquelles on a laiffé une layette complette.

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A Angoulême, M. Elie de Beaumont, intendant des finances de M. le comte d'Artois en rempliffant les vues de bienfaifance de ce prince, avoit fait remettre à M. Marchais de la Berge, écuyer, maire de la ville, so louis pour être diftribués en partie à 32 pauvres femmes enceintes que l'intendant des finances du prince avoit fait affifter à la meffe folemnelle, & le refte à 18 foldats émérites, natifs de la ville & de la fé néchauffée d'Angoulême, que les officiers municipaux deftinent à faire entrer dans une garde de nuit néceffaire à la fûreté publique, & dont le fervice & les appointemens courront du jour de l'accouchement de la reine afin heureux événement foit l'époque d'un nouveau que cet genre de bienfaifance, de patriotilme & d'encouragement à la défense de la patrie en préparant des retraites aux foldats vétérans. (Ce font les termes de la délibération prife quelques jours auparavant & à laquelle les officiers municipaux avoient invité l'intendant des finan ces de leur prince appanagifte.) Après cette fête religieufe, à laquelle avoient affifté tous les tribunaux & tous les corps, l'intendant des finances du prince & le corps de ville ont fait

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diftribuer à leurs frais plufieurs milliers de li vres de pain aux pauvres familles de la ville & des fauxbourgs.

Les mêmes officiers municipaux s'occupent actuellement à fe procurer par le fecours de l'administration de Mgr. le comte d'Artois, à une distance convenable de la ville, le terrein néceffaire pour réunir en un feul cimetiere, qui ne foit pas nuifible à la fanté des habitans, ceux des douze paroiffes de la ville & des faubourgs.

L'abbeffe & les religieufes de l'abbaye du Valde-Grace; la prieure & les chanooineffes du chapitre noble d'Aix, la dame de Roucy, abbeffe du Paraclet, diocese de Troyes; la dame de Bouillé, abbeffe de l'abbaye royale de Préaux, diocese de Lifieux, la dame de la Rochefoucault, abbeffe de St. Sauveur d'Evreux, la dame de Durfort de Livrac, abbeffe de l'abbaye royale de St. Auxonne, la dame de Soulanges, abbeffe de Royal-Lieu, près Compiegne; la dame de Durfort, abbeffe de l'abbaye royale de 'Farmoutier en Brie; la dame Defprès, abbeffe de l'abbaye d'Avenay, & la dame de Mouchet, ancienne chanoineffe d'Alife, abbeffe de l'ab-~~ baye royale des bénédictines de Crifenon au diocese d'Auxerre, ont fait célébrer dans leur église le mois dernier une meffe folemnelle pour l'heureuse délivrance de la reine, & ont augmenté chacune leurs charités ordinaires, afin que la voix du pauvre s'élevât au ciel avec les leurs pour en obtenir plus fûrement la faveur qu'elles imploroient.

L'abbé de Matharel, vicaire-général de Lifieux, a fait célébrer à St. Pierre de Preftreville, diocefe de Poitiers, une meffe folemnelle, à laquelle ont affifté 12 orphelins de cette paroiffe qu'il avoit fait habiller de neuf & qui ont enfuite dîné avec lui, ainfi que le clergé qu'il

avoit invité. Cette fête édifiante a été fuivie d'au tres aumônes en linges,en pain & en argent pour les vieillards infirmes.

Le cardinal de Luynes, archevêque de Sens, a officié pontificalement dans fon église métropolitaine, à un falut qui a été continué pendant 9 jours.

Les états de Bretagne ont fait célébrer une meffe folemnelle, ainfi que les capitaines de la gar de de St. Malo. Même preuve de zele & d'attachement de la part des caporaux des dix compagnies de la milice d'Orléans, qui fe font rendus à l'églife, au fon des inftrumens, avec le drapeau de la colonelle, & fuivis d'un peuple immense.

Dans une pareille folemnité, le régiment de la Reine, cavalerie, en garnifon à Mirecourt " étoit fous les armes. Le préfidial & tous les corps de la ville, invités par ce corps militaire, y ont affifté. Le lendemain, à la rentrée de ce même préfidial, M. François de Neufchâteau, lieutenant-général de la compagnie, a préfenté dans fa harangue le récit de la fête de la ville, d'une maniere fi remplie de ce fentiment patriotique dont l'efpoir des François les embrale en cette occafion , que fon difcours a fait fur l'affemblée l'impreffion la plus touchante.

La compagnie de l'arquebufe de Ste. Menehould a fait auffi célébrer une meffe folemnelle à laquelle les officiers municipaux étoient invités. Les freres de l'école chrétienne y ont conduit tous les enfans, dont les voix innocentes ont concouru pour rendre le ciel propice aux vœux publics. Immédiatement avant la meffe, on avoit donné la bénédiction nuptiale à deux époux qui ont été comblés de préfens; tous les pauvres qui fe font présentés ont reçu d'abontes aumônes en pain & en argent.

Les cérémonies de la religion, quelqué refpectables qu'elles foient, reçoivent encore un nouvel éclat lorfque des princes iffus de nos rois font empreffés de s'y affocier. C'est ce qu'on a vu à Ville-en-Selve, paroiffe du duché de Louvois, à la bénédiction d'une cloche, dont Monhieur, frere du roi, & Mme. Adélaïde de France ont daigné être les parrein & marreine. Dans cette folemnité, qui eut lieu le 13 Octobre, L. Al. R. furent repréfentées par M. de Pommery receveur-général des finances, intendant des vil le & château de Louvois, & par fon épouse. Ils fe rendirent au travers d'une double haie des habitans fous les armes, du presbytere à l'églife, dont l'autel & les miniftres étoient revêtus des riches ornemens que L. A. R. avoient envoyés ; le clergé, la fabrique & les pauvres ont eu part à leur munificence. La communau té, à la follicitation du curé de cette paroiffe, a fignalé fa reccanoiffance, en fondant à perpétuité deux meffes folemnelles qui feront célébrées annuellement, l'une le 13 Octobre pour L. A. R., l'autre, le lendemain, pour M. & Mme. de Pommery.

On annonce un établissement patriotique formé au Breuil en Bourgogne, par le comte de Thelis, lieutenant aux gardes-françoises. Cer établiffement confifte, fuivant le Profpecus, à former des foldats citoyens & à élever les enfans les plus pauvres du pays, en préférant toujours les enfans orphelins à ceux des veuves, & ceux de ces dernieres à ceux des pauvres journaliers qui font reçus depuis l'âge de quinze ans jufqu'a dix-huit. Les foldats & les enfans font exercés aux évolutions militaires par un ancien fergent du régiment des gardes-françoises, les jours de fêtes après le fervice; & les autres jours, ils font employés à la confection des che mins. L'habillement & la nourriture de ces ou

vriers font defignés dans le Profpectus, qui admet à cet établiffement les foldats en femeftre & de bonne conduite. Comme on doit attacher à ces atteliers patriotiques des foldats qui foient charpentiers ou maréchaux pour la fabrique des bons outils, cet établiffement fournira à l'agricultu re les trois efpeces d'ouvriers qui lui font les plus utiles. Les foldats employés à l'établiffement pourront encore, augmenter la fûreté du pays., fi le gouvernement veut bien les autorifer à ar rêter les mauvais fujets. Tous les autres avantages font détaillés dans les deux parties de l'ouvrage que le comte de Thélis a eu l'honneur de présenter au roi, & que M. Duclos Dufrefnoy, notaire, rue Vivienne, remettra aux perfonnes qui voudront fe faire infcrite chez lui & contribuer à cette bienfaifance publique. Les fuffrages accordés à cet établiffement par le roi, la famille royale, plufieurs miniftres, prélats, militaires & magiftrats, font faits pour déterminer nombre de militaires à en former de pareils dans leur provinces, d'autant plus que le comte de Thélis a éprouvé que ces établiffemens n'exigent pas beaucoup de peine lorfque les foldats font inftruits. Ce militaire citoyen ne forme plus qu'un vou, c'eft de continuer fes entreprises, d'en multiplier les fuccès, d'avoir des imitateurs & d'en être furpaffé: ce font fes expreffions. Le comte de Thélis fe propose d'aller employer en Berry les 2254 livres déposées chez M. Duclos Dufrefnoy, notaire, pour former un établiffement pareil.

Ileft arrivé ici un étrange accident à M. Vougny, fecrétaire des finances; étant à l'enterrement de la préfidente le Gendre, il est tombé dans la foffe en jettant de l'eau bénite, & s'eft caffé la jambe.

M. Preeudeau, l'un des deux tréforiers de la

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