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E JOURNAL paroit deux fois par mois. Chaque cahier eft de 72 pages; il coute 2 o liv. par année, pris à Bouillon, & 25 liv. par la pofte dans toute la France, y compris le port. Le tout fe paie d'avance. Il faut foufcrire pour l'année entiere, & à quatre époques, au rer. de Janvier, au rer. Avril, au zer. Juillet, & au zer. Octobre.

Les Supplémens qu'on donnera à la fin de chaque trimestre, couteront 3 l. par la pofte, ou 2 1. pris à Bouillon.

Le JOURNAL ENCYCLOPÉDIQUE, dont il paroit un volume de 192 pages, & quelquefois plus, toutes les quinzaines, coute par année, 24 liv. pris à Bouillon, 33 liv. 12 fols par la pofte pour France, & 30 livres pour l'Allemagne, franc de port.

la

La GAZETTE SALUTAIRE, feuille périodique qui embraffe tout ce qui concerne la Médecine, la Chirurgie, la Chymie, la Botanique, l'Hiftoire-Naturelle &c. &c., paroit une fois par femaine, & coute 9 liv. par année, y compris le port.

Ceux qui defireront ces Journaux, s'adrefferont à Bouillon au DIRECTEUR du bureau des Ouvrages périodiques, ou bien à M. LUTTON, rue Ste. Anne Butte St. Roch, à Paris.

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LE

E canon du férail nous annonça le 2 de ce mois, l'heureuse délivrance d'une des femmes du grand-feigneur; la princeffe dont elle eft accouchée a été nommée Hefma-Sultane.

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Le 4, le comte de St. Prieft, ambaffadeur de la cour de Versailles arriva em cette capitale. Le Caton, vaiffeau de guerre, qui le tranfportoit, n'eft point entré dans ce port, à caufe de la pefte; il eft refté à la rade d'où il a fait voile quelques jours après pour retourner en France.

Le 13, il arriva ici un courier ruffe avec la réponse à quelques propofitions qui avoient été faites au maréchal comte de Romanzow. On en examina le contenu dans un divan qui fe tint le 14, chez le mufti, & où fe trouverent le grandvifir, les gens de loi & les principaux officiers du férail. Le fecret que l'on garde fur les délibérations de cette affemblée, n'empêche pas que l'on n'affure ici qu'il y a été réfolu d'exécuter l'entreprise projettée contre la Crimée. Le capitan pacha attend, fans doute, fes dernieres inftructions à ce fujet. On le croit encore à Synope, d'où la Porte reçoit, de tems à autre, des avis fur lefquels elle garde un profond filence.

Suivant ce qui tranfpire des nouvelles que le gouvernement a reçues du côté du Danube, il paroît que le mécontentement regne parmi les troupes qui font réparties fur les bords de ce fleuve. On affure que 4 mille hommes ont déferté à la fois, & qu'ils ont pris leur route vers la Moldavie. Ce fait eft très-croyable. On peut fe rappeller que pendant la derniere guerre contre les Ruffes, les troupes ottomanes, & furtout les afiatiques, fe débandoient par centaines & même par milliers; elles quittoient l'armée du grand vifir pour retourner dans leur patrie, & commettoient en route des défordres de toute efpece, fans que cet excès d'indifcipline ait ja mais été réprimé. Que peut-on attendre d'une pareille milice; & quels font les officiers qui ofert fe charger de la conduire à la guerre ?

La pefte rallentit infenfiblement fes ravages, & il étoit grand tems: car bientôt ce fléau n'auroit plus trouvé de victimes à frapper. Cent mille perfonnes de tout âge & de tout fexe en ont péri, & Ico mille autres ont cherché leur falur dans la fuite; ce vuide affreux réduit au quart la population de cette capitale, qu'un au

tre fléau vient encore menacer. Le Is, une fecouffe de tremblement de terre, qui a duré plus d'une heure, a jetté la confternation parmi le refte des habitans.

On a dit précédemment que M. Stackieff avoit demandé fon paffe-port à la Porte pour retourner à Pétersbourg. Voici la traduction du mémoire qu'il a préfenté à ce fujet.

Les efforts conftans & finceres que le fouffigné, envoyé extraordinaire, & miniftre plénipotentiaire de S. M. Imp. de toutes les Ruffies, a faits pour entretenir la paix, n'ayant pu appaifer les différends élevés entre les deux empires, & la perfpective douloureufe d'une rupture prochaine ayant enna convaincu le fouffigné que fa commithion en qualité de miniftre public près la fublime Porte n'a plus d'objet, il croit qu'il ne lui reste plus qu'à s'occuper du foin de retourner dans fa patrie avec tous les fujets de ion augufte fouveraine qui font dans les états de la fublime Porte, & de pourvoir à tout ce que peut ex ger fou départ dans les circonftances actuelles.

En conféquence, & conformément au droit des gens, droit refpecté de toutes les puiffances, & qu'on obferve inviolablement, même lorfque la guerre eft déclarée, le fouffigné demande, tant pour lui que pour tous les autres fujets de fon augufle fouveraine, qu'il lui foit permis, ainsi qu'à tous ceux qui font fous la protection de S. M. l'imp. de toutes les Ruffies, de quitter les états de la fublime Porte, d'en emmener tout ce qui leur appartient ou peut leur appartenir; qu'il leur foit délivré des paffe. ports, & que, par une notification générale à tous les né gocians & perfonnes commerçantes dans ces pays, il leur foit accordé un tems fuffifant pour qu'ils puiffent, fans préjudicier à leurs intérêts, mettre leurs affaires en ordre; qu'enfin on agile à leur égard comme avec des étrangers qui, fur la foi publique & fous la protection dont un traité de paix folemnel conclu entre les deux empires les affuroit, font venus dans les états de la Porte.

Convaincu de la grandeur d'ame & de la modération de s. M. Imp. le grand feigneur, le fouffigné ne doute nullement que fa hauteffe ne confente volontiers, & par refpect pour le droit des gens, à une demande autfi jufe; & il fe croit d'autant plus fondé à compter fur le fuccès de fa demande, qu'en arrêtant fon prédéceffeurs, M. le réfident d'Obref kow, dans le tems de la derniere guerre, on n'a fait que rendre plus difficiles les moyens de rétablir la paix.

La Porte fit à ce mémoire la réponse fuivante: Le mémoire que M. l'envoyé, notre ami, nous a fait préfenter il y a quelques jours, à l'effet d'obtenir les firmans néceffaires pour retourner auprès de fa cour, a été premierement remis au grand vifir, dépofé enfuite au pied du trône de S. M. Imp., & renvoyé aux illuftres ulemas & aux riglialis de cet empire à jamais durable,

Quoique M. l'envoyé, en remettant le mémoire contenant l'ultimatum de fa cour, ait déclaré, le même jour, que depuis ce moment il n'attendoit plus de plein pouvoir, & qu'il ne pouvoit plus rien ajouter à ce que cet ultimatum renfermoit; cependant cet empire à jamais durable n'a rien fait qui pût porter atteinte à la paix, ni à aucun des articles de fon traité. Quoiqu'on dût croire que M. l'envoyé n'auroit plus de plein pouvoir, la let. tre écrite au grand vifir par notre ami le feld-maréchal ayant fait conjecturer qu'il étoit difpofé à entretenir la paix, la Porte a nommé deux vénérables vifirs en qualité de miniftres plénipotentiaires, auxquels on a recommandé de travailler à la confervation de la paix, & l'on a eu foin d'en informer le feldt- maréchal, notre ami. Lors done que la cour de Ruthie confidérera la conduite modérée de cet empire, & qu'elle fera attention qu'il n'a d'autre defir ni d'autre but que de remplir les articles arrêtés & confirmés par ferment, & qu'en conféquence il ne veut fe conduire que d'une maniere propre à conferver la bonme intelligence, on efpere qu'elle fe fentira obligée d'obferver le traité de paix fans aucune altération; mais fi fon deffein étoit de rompre la paix, nous ne pourrions que nous conformer à ce que le deftin auroit réglé à cet égard. Cependant, comme il n'eft encore rien arrivé qui puiffe autorifer de pareils foupçons, le defir qu'a M. f'envoyé de fe retirer, femble renfermer une déclaration de guerre ; & comme dans le cas où on le laifferoit partir, il fe pourroit qu'on taxât la fublime Porte d'avoir fait le premier pas, & qu'on débitât, de tous côtés, que, par le renvoi du miniftre, elle a déclaré la guerre ; les illuftres ulemas, & les miniftres de cet empire n'y peuvent confentir en aucune maniere; & tant que l'empire ruffe ne rompra pas la paix par des hoftilités, M. l'envoyé fera traité par la fublime Porte comme il l'a été jufqu'à préfent, & de la même maniere qu'elle traite tous les autres miniftres des puiffances qui vivent en amitié avec elle : enfin, dans le cas même où la volonté divine en auroit autrement difpofé, & que l'empire ruffe viendroit à rompre les nœuds de l'amitié réciproque par une conduite

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