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defdites caves, & de 300 liv. d'amende, tant contre les entrepreneurs que les ouvriers, attendu que la quantité de charrois d'un poids énorme qui, journellement, affaiffent le fol fur lequel le pavé eft établi, fait craindre que les voutes de ces caves ne s'affaiffent auffi, & ne s'écroulent.

Le parlement a homologué une fentende du fiege de la police de Lyon, rendue à l'occafion d'attroupemens faits dans cette ville par différens compagnons ouvriers. Cette fentence défend à tous ouvriers de former ni d'entretenir aucune affociation fous le nom de fans gêne, bons-enfans, gavots, du devoir, dévorans, &c., fous peine d'être arrêtés, emprifonnés, & leur procès être fait & parfait, conformément à la rigueur des ordonnances qui défendent les affemblées illicites; défend aux cabaretiers, marchands de vin, traiteurs, de recevoir ou favorifer ces affociations, & leur ordonne d'en donner avis, fous peine d'être réputés complices, poursuivis, jugés & punis comme tels, &c.

fon

La troisieme chambre des enquêtes ayant confirmé, le 2 Avril dernier, au rapport de M. Dio nis du Séjour, confeiller, la validité de trois obligations faites par la veuve Remi, à fes beauxfreres, & contettées par le nommé Schmits, héritier, fous prétexte que lesdits beaux-freres étoient proteftans, & n'étoient pas regnicoles, (queftion déjà jugée au parlement de Metz en faveur de ceux-ci), la chambre, fatiguée des queftions de cette efpece, qui fe renouvellent fans ceffe, profita de l'occafion pour examiner les moyens de rendre l'état civil aux proteftans. Elle fit part de les vues aux autres chambres, qui, également fcandalifées de ces conteftations odieufes, nommerent des députés pour former ce qu'on appelle le cabinet, & délibérer sur les loix rela

tives à cet objet intéreffant. Ce cabinet s'eft af femblé plufieurs fois depuis le 2 Avril ; & ayant fini fon travail le 20 Août, M. de Bretignieres, confeiller & l'un de fes membres, l'a porté, le 21, à l'affemblée des chambres, qui, décidées à s'occuper férieusement de ce même objet, mais n'ayant pas le tems de le terminer avant les vacances vu le grand nombre de procès particuliers à juger, fe font ajournées au 25 Décembre.

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Le confeil des dépêches, qui a fouvent à prononcer fur des procès importans, doit juger celui qu'occafionne la demande que fait le marquis de Nefle à M. le prince de Conti de la reftitution des objets que fa maison a touchés, en contre échange de la principauté d'Orange, vu qu'en fa qualité de feul repréfentant de la branche cadette de la maifon de Chalon, il eft inconteftablement en droit de la fubftitution faite en 1416 par Marie Defbaux, veuve de Jean Chalon, prince de Neuchâtel & de Valengin, & qu'ainfi cette principauté, réclamée à différentes époques par fes ancêtres, lui appartient, ou du moins la valeur, attendu qu'une principauté fouveraine ne peut s'aliéner comme une fimple feigneurie pour laquelle il n'y a pas l'intérêt des fujets à confulter. M. le prince de Conti foutient que cette principauté ayant été portée par une fille de la maifon de Chalon dans celle de Naffau, qui l'a poffédée longtems, & le roi de Pruffe, fe difant héritier du roi Guillaume d'Angleterre, l'ayant cédée ou vendue à Louis XIV par le traité de paix d'Utrecht, Louis XV a pu en difpofer & en faire don au prince de Conti qui déjà la poffédoit en vertu d'un titre renforcé d'un arrêt provifoire du grand confeil; & comme par convenance au bien de l'état, elle a été réunie à la couronne par un échange définitif en 1759, avec le prince de Conti, fon pere, c'est

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u roi, dit-il, que le marquis de Nefle dont s'adreffer pour obtenir telle indemnité qu'il eflime de la fucceffion ouverte en fa faveur.

Le roi s'étant égaré ces jours-ci, en chassant le cerf dans la forêt de Senars, & s'étant écarté de plus de 5 lieues du rendez-vous de fes caroffes, avec Monfieur & quelques-uns de leurs principaux officiers, S. Maj., fatiguée d'aller à cheval, acheva le refte du chemin, tant à pied qu'en différentes voitures que le hazard offrit fur la route, jufqu'à ce qu'elle arriva à Brunoi, où M. Cromot, quoiqu'averti feulement un inflant auparavant, eut l'honneur de lui donner un fou. per magnifique. Les jardins du château & le village furent illuminés.

La félicité des François a paru être dans tous les tems, inféparablement attachée à celle de feurs fouverains; ce caractere national vient d'éclater de toutes parts à la nouvelle de la groffeffe de la reine, par des actes de bienfaisance ou de piété que nous nous empreffons de faire connoître.

Le 8 Septembre, le chapitre de l'églife cathédrale de Laon, par une délibération particuliere, arrêta, avec le confentement du comte de Sabran, évêque de cette ville, qu'il feroit fait une neuvaine folemnelle pour l'heureuse délivrance de la reine, dans la chapelle de NotreDame de Lieffe, dont ce chapitre a l'adminiftration conjointement avec l'évêque. Cette pieuTe cérémonie, qui a commencé le 17 du même mois, y a attiré un grand concours de citoyens de tout état.

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Les prévôt, doyen & chanoines de la collégiale de St. Pierre de Caffel en Flandres conféquence d'une délibération capitulaire, ont chanté, le 13 du même mois, une meffe folemnelle en mufique pour le même objet. Le prince

deRobecq, commandant de la province, les bailli, nobles, vaffaux & hommes de fief de la ville & châtellenie de Caffel, & les communautés religieufes & confrairies de la ville y ont affifté fur l'invitation du prévôt. Ce chapitie a fait enfuite diftribuer aux pauvres des deux paroiffes 64 havaux de farine convertis en pain.

Le corps des arquebufiers royaux des quatre provinces, ifle de France, Brie, Champagne & Picardie, affemblé à Meaux, le 6 Septembre, pour le prix provincial que la compagnie de la, capitale de la Brie avoit gagné à Montreau, & qu'elle devoit rendre, a faili l'occafion de la réunion pour fignaler fon dévouement à fes fouverains par un acte de bienfaisance qui fût la preuve de la joie qu'excite dans tous les cœurs françois la groffeffe de la reine. Il a doté quatre filles pauvres qui ont été mariées le 7, & qui ont reçu 600 livres chacune. L'évêque de cette ville, pour participer à cet acte d'humanité, en a lui feul doté une cinquieme. Les mariages ont été célébrés par l'abbé de St. Hilaire grandarchidiacre & vicaire-général, en préfence des curés des conjoints. La quête qui a été faite à cette meffe folemnelle, au nom des pauvres, leur a été diftribuée fur le champ. A l'égard de tous les détails de cette fête, qu'il feroit trop long de rapporter, il fuffira de dire que tout a répondu à la nature de l'action, & à l'intérêt national qu'infpire l'objet qui y a donné lieu.

Les fujets du roi qui profeffent la religion réformée dans l'Orléanois, le Berri, la Brie, la Picardie, la Thiérache, le Cambréfis & la Flandre françoife, ont adreffé, le 15 Août, leurs prieres & leurs vœux à l'être fuprême pour l'heureuse délivrance de leur fouveraine. Ces prieres ont été précédées d'une lettre pastorale imprimée, adreffée aux fujets de L. Maj. des

provinces ci-deffus nommées, & datée Au défert, le 10 Août 1778, avec cette épigraphe : Que tu es heureufe, ô terre! lorfque ton roi eft de race illuftre! Ecclefiaft. 10. V. 17.

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Le pasteur de Picardie, auteur de cette lettre, invite fes freres en Jéfus-Christ à se réunir dans、 l'intérieur de leurs maisons, pour joindre leurs vœux à ceux de toute la France. « Participez << leur dit-il, à la joie qui fait la félicité publique; << célébrez avec une fainte allégreffe la fête de l'au« gufte épouse du monarque qui regne fur nos «< cœurs comme fur nos poffeffions; & en priant << pour la profpérité de fes armes puiffantes, bé«niffez le ciel qui comble nos defirs, en lui don«nant une poftérité. O terre ! que tu es heureufe!. Dieu perpétue la race illuftre des Bourbons » ... L'orateur retrace rapidement ces tems malheureux où les proteftans ne pouvoient qu'en tremblant, former quelques vœux pour la confervation de leurs rois. Il voit fuccéder un calme heureux à la terrible tempête qui arracha leurs peres à leur patrie. Il prévoit, il efpere que le mo narque, dont le conseil eft préfidé par là justice & la clémence, ne pourra pas longtems foutenir. l'idée de trois millions de fes fujets malheureux;· & que puifque le moindre de fes fujets fideles eft cher à fon cœur, il fera le pere, non de quelques-uns d'entr'eux, mais de tous.

En parlant de l'empire que donnent les grâces & la beauté; «O'reine! s'écrie-t-il, que ces << armes font puiffantes pour foutenir les oppref«fés ! Pour nous, fujets malheureux, nous n'en << avons point d'autres que cette innocence timi« de, qui cherche un afyle dans vos bontés. Des << vœux, des prieres, des larmes, des foupirs... « C'est la triste voix de nos longs malheurs, Grand

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