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duc Albert d'Autriche, de anno 1429, par lequel il renonçoit à toutes fes prétentions fur la BafJe-Baviere; mais comme il y a plus de 40 ans que cela s'eft paffé, je ne puis me rappeller fi cet ade étoit le véritable original, ou feulement une copie des archives de cette réfidence. Ce que j'attefte en témoignage de la vérité, fub fide mobili, par ma fignature & mon cachet. Fait à Munich, le 28 Août 1778. Etoit figné FRANTZ CASPAR SCHMIDT, régiftrateur du confeil privé électoral, & fcellé de fon cachet.

VIENNE (le 26 Septembre.) L'archiduc Léopold, grand-duc de Tofcane, eft parti d'ici le 14 de ce mois, pour aller faire une vifite en Bohême à l'empereur, fon frere.

Le 17, l'archiducheffe, grande- ducheffe de Tofcane, arriva à Schottvien, où elle fut reçue par le comte Urfin de Rofenberg, grand chambellan de L. M. Imp., qui s'y étoit rendu le matin. Le 18, cette princeffe poursuivit fa route jufqu'au château de Laxembourg, où elle dîna avec l'archiducheffe Marie, ducheffe de SaxeTefchen, qui étoit allée à fa rencontre. L. A. R. fe rendirent le foir au château de Schonbrunn, & y furent reçues par l'impératrice-reine & les archiducheffes. La grande - ducheffe de Toscane eft accompagnée du comte de Thun, grandmaître de fa cour, & de la comteffe de Collorédo, dont l'époux eft gouverneur des jeunes archiducs qui font reftés à Florence.

L'archiduc Maximilien a été incommodé en Bohême; mais on apprend que fa maladie n'est pas affez grave pour l'obliger à revenir en cette capitale.

Les grands officiers & autres magnats du royaume de Hongrie, affemblés en cette capitale, ont offert à l'impératrice. reine un contingent

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en hommes pour en former un corps de cavalerie nationale, tout monté, armé & équipé. Cette démarche patriotique eft très-agréable à S. M. Imp., dont elle prévient les demandes ; elle est d'ailleurs digne des éloges des nationaux comme des étrangers, & les noms de ceux qui viennent de donner à leur augufte fouveraine cette marque de dévouement, ne doivent pas refter in

connus.

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Madame l'archiducheffe Marie en donne 200; le cardinal de Migazzi, 100; le prince d'Efterhazi, 200; l'évêque d'Erlau ou d'Agrie, 200; le comte François d'Efterhazi, chancelier auiique du royaume, 100; les comtes Jean & François d'Efterhazi, 100; les quatre freres, Adam, Jofeph, Théodore, & Philippe prince & comtes de Batthyani, 200; le comte Jean de Palfi 100; le comte Charles de Palfi, 100; le comte Léopold de Palfi, 50; le comte Jean d'Erdod, 50, l'archevêque de Colocza, 30; le grand-juge de la cour du royaume, 60; le maréchal comte de Nadafd, 30; le comte de Batthyan, vice-préLident de la chambre aulique des finances à Vienne, avec les neveux, 20; le comte de Ralaffa 30; le comte de Keller, 30; le comte de Graffalhovics, 30; le comte de Keglevics avec fon frere, 10; le comte de Forgacs, 30; le lieute nant de roi au tribunal de Pefth, 2, le come Michel-Jean d'Altheim, 20; l'évêque de GrandVaradin, 100, l'évêque de Cinq Eglifes, 100; le cardinal prince-primat, 100; l'évêque d'Agram ou Zagrabie, 30; le comte Antoine de Caroli, 100; les comtes Jean, George & Emmeric de Czeki, 40; le comte Eugene de Schoenbourg, 30, & le baron de Brandau, 12. Total, 2314 hommes montés & armés.

Les autres magnats & gentilshommes de Hongrie vont s'empreffer de fuivre cet exemple de

patriotifme, chacun fuivant fes facultés.

Les Jazigois & les Cumaniens ont déjà fourni 600 recrues & autant de chevaux ; les villes ha bitées par les heiduques ont pareillement livré .328 recrues. Enfin les comitats des royaumes de Hongrie & de Croatie concourent aux vues communes de ces nations par l'offre d'un corps d'in fanterie nationale de plus de 1300 hommes. Le zele avec lequel ces braves nations ont pris d'ellesmêmes des réfolutions de cette nature, & l'empreffement avec lequel elles les exécutent, ont touché le cœur de l'impératrice-reine, qui leur en a témoigné toute fa fatisfaction.

Les gazettes de cette capitale ne parlent que très-fuccinctement de ce qui s'eft paffé dans les deux armées principales campées au cercle de Konigfgratz. Voici la fubftance de ce qu'elles

contiennent.

Le 8 Septembre, l'ennemi quitta fon camp de Lauterwaffer pour fe retirer derriere Hermanfeifen, proche les plus hautes montagnes, & pour occuper les environs de Pilnitz & de Pilnikau. Nos troupes l'ont pourfuivi de près & lui ont caufé beaucoup de dommage dans un défilé trèsdifficile. Les Croates de Warafdin & les huffards fe font fignalés dans cette occafion.

La nuit du 13 au 14, le roi de Pruffe, qui avoit fon quartier-général à Wildschutz, a fait encore une marche retrograde. Il avoit fait partir la veille toute fon artillerie & fes bagages. Sa retraite s'eft faite avec la plus grande précipitation par des chemins étroits, coupés de ravins & devenus prefque impraticables par les pluies. Malgré ces difficultés, le général de Blankenftein & le colonel de Klebeck, à la tête des Warafdins-Crifiens, atteignirent l'ennemi du côté des hautes montagnes, près de Joannes - Bad. Pendant la pourfuite, qui a duré 3 heures, le ré

giment de Schwartz, infanterie pruffienne, formant l'arriere-garde, a été prefque totalement détruit par le feu de la moufqueterie. Le feul bataillon des Warafdins- Crifiens a tiré 19 mille ́coups de fufil. Le lieutenant-colonel de Knesewich s'eft emparé de 25 chevaux d'équipage.

Les villages où les Pruffiens étoient campés font horriblement dévaftés. On a trouvé plus -de 80 chevaux crevés dans la prairie, près de Wildfchutz, où étoit leur parc d'artillerie, & il y en avoit auffi un grand nombre dans toutes les autres parties de leur camp. L'ennemi continue de perdre beaucoup de monde par la désertion. L'état pitoyable & les plaintes unanimes des déferteurs confirment de plus en plus la mifere qui regne parmi les troupes ennemies.

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Des corps détachés de l'armée de l'empereur poursuivent & harcelent l'ennemi, qui eft foudroyé par notre artillerie dans fa retraite vers Schatzlar. Les chemins par lesquels il a paffé font jonchés de morts, ce qui prouve évidem ment qu'il a perdu beaucoup de monde. Les manœuvres qui ont arrêté fi longtems fes progrès & ruiné une partie de fa cavalerie & de fon artillerie, font des coups de maître qui font l'éloge des talens militaires du maréchal comte de Lafcy, à qui l'on doit tous ces avantages, par la pofition qu'il avoit fait prendre à notre armée.

Le journal de l'armée de Loudohn n'offre rien de bien intéreffant. Il y eft dit que « les ennemis ne discontinuent encore ni les pillages auxquels ils font accoûtumés, ni les exactions exorbitantes par lefquelles is ruinent entierement les habitans des endroits cù ils peuvent pénétrer. On donne enfuite l'énumération de ces exactions, qui confiftent en argent, en chevaux de trait bêtes engraiffées, fourrages, vin, eau-de-vie, bierre, fucre fucre, café, en enleve

mens d'otages, de valets ou condudeurs d'équipages, &c. Ce journal annonce l'attaque infructueufe du couvent de Poffig, de la maniere fuivante: « un parti de 30 hommes du bataillon des Lycaniens,allant occuper la montagne de Poffig, en a été empêché par un parti ennemi qui s'y trouvoit avantageufement pofté; en conféquence, les Lycaniens ont pris la réfolution de retourner à leur pofte avec très-peu de perte ». (En rendant compte de cette tentative, dans le dernier journal, page 28, il s'eft gliffé une erreur effentielle à rectifier; au lieu de 4 hommes, il faut lire 40 hommes.)

Par des avis particuliers, on fçait que le maréchal de Loudohn, réglant fes mouvemens fur ceux du prince Henri, a quitté fon camp pour marcher par fa gauche vers le cercle de Saatz. Le 18, il avoit fon quartier général à Weldrufs; fes poftes avancés s'étendoient jufqu'à Budin, près de la riviere d'Eger, de forte qu'il fe trouvoit à fort peu de distance du prince Henri.

On peut ajouter à ces dernieres circonftances la lettre fuivante, datée du camp du maréchal de Loudohn, près de Melnick, le 17 Septembre.

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Depuis famedi, 12 de ce mois, que nous quittámes le camp de Munchengratz, nous n'avons fait que marcher : nous nous fommes rapprochés de Prague, que nous paroiffons devoir laiffer fur la gauche, pour couper le chemin au prince Henri, qui fait mine de tirer vers cette ville ou de vouloir pénétrer en Baviere. Après avoir campé une nuit près de Brandeis, nous avons fait hier une marche de 6 liceues & nous fommes campés à préfent, fur deux lignes, à une lieue & demie de Melnick. L'on ne fçait encore fi nous repoferons aujourd'hui dans cette pofition. Il nous a été envoyé

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