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geburg. A Annaberg, ils demanderent 50 mille thalers, outre 10 mille pour les officiers; à Marienberg, 20 mille; à Catharinenberg am Buchholtz, auffi 20 mille, &c. Et comme les deux premieres de ces places ne purent pas d'abord payer les fommes impofées, ils en ont emmené des otages. A la nouvelle de cette invafion, qui fut apportée ici par des exprès, on fit marcher un bataillon faxon, le régiment de Sacken, dragons, 5 escadrons des huffards de Zetteritz, & un bataillon franc pruffien. Le 17 Septembre, à l'approche de ces troupes, le général Sauer rentra en Bohême; mais le 18, il revint dans l'Ertzgeburg, où il y eut une action le même jour, près de Marienberg. Ce fut vainement que les troupes Saxo Pruffiennes tenterent d'arrêter ce corps ennemi, qui étoit de 1300 hommes; elles furent obligées de céder à la fupériorité & de fe retirer avec perte. On n'a point d'autres détails de cette affaire.

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RATISBONNE (le 23 Septembre.) Quoique la diete foit en vacances depuis le 21 Aoûr, peu de miniftres en ont profité jusqu'à préfent pour aller paffer les beaux jours d'automne a la campagne. On donne entr'autres, pour raifon de cette affiduité extraordinaire, qu'on attend au premier jour la déduction de L. M. Imp., qui doit fervir de réponse à celles du roi de Pruffe de l'électeur de Saxe, & du duc des Deux-Ponts. Cependant, quelque intéreffante que foit cette piece, on a de la peine à fe perfuader que la feule curiofité retiendroit ici les principaux miniftres, s'il ne s'agifloit que de la fimple remife de cette déduction. Il paroît donc plus probable qu'ils croient ne devoir pas quitter cette ville dans une conjoncture où la partie adverfe pourroit profiter de leur abfence

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pour porter l'affemblée à quelque démarche pré-judiciable à leurs maîtres, puifque, fi la diete doit fervir par le but de fon inftitution à conferver l'union & l'harmonie entre les différens membres du corps germanique, il en eft aujourd'hui plus tems que jamais. C'eft du moins le raifonnement des états de l'empire, dont les intérêts ne font pas ceux de la maifon d'Autriche, & le grand objet de la déclaration faite au nom du duc des Deux-Ponts, & inférée dans la 2e. Quinz. de Septembre, page. 18.

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Dans cette circonftance, l'envoyé d'Autriche à fait communiquer ad ædes un mémoire fous ce titre Expofition & réquifition faites de la part de S. M. I. A. à fes hauts co-états de l'empire d'Allemagne, contre les procédés de S. M. le roi de Prufe, oppofés également aux loix & à la paix.

Si S. M. l'impératrice reine n'avoit voulu effayer & épuifer auparavant tous les moyens de réconciliation que fon plus fincere amour pour la paix pouvoit lui infpirer, elle auroit fait remettre plutôt à fes hauts coetats cette expofition fidelle & exacte des mefures qu'elle a prifes, & de fes drois fur la fucceffion de Baviere, en prouvant évidemment combien font mal-fondés les motifs qui doivent avoir contraint S. M. le roi de Pruffe de s'oppofer à ce qu'il appelle l'injufte démembrement du duché de Baviere. La cour de Berlin s'est donné toutes les peines imaginables pour infirmer les droits de S. M. I. & faire regarder comme injuftes les mefures qu'elle a prifes pour les faire valoir. Auffi la cour de Berlin a-t-elle réuffi à donner un ar embrouillé & odieux aux objets les plus clairs & les plus fimples, en contre difant toujours, parce qu'elle vouloit contredire; mais tout cet embrouillement apparent & cet odieux s'évanouiffent, dès qu'on examine tranquillement & fans partialité le véritable fond de l'affaire, que voici: S. M. I. A. & S. A. E. Palatine fe communiquent en confiance leurs prétentions & leurs droits fur la fucceffion de Baviere; elles en reconhoiffent de part & d'autre la validité; & pour fe garantir contre tout événement imprévu, elles trouvent qu'il eft de dobre. ae. quinz. 1778.

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leur intérêt de paffer un accord volontaire. Deux parties s'oppofent à cette convention, le duc des Deux-Ponts & l'éle&eur de Saxe: S. M. I. A. a invité le premier à expofer, felon les loix de l'empire, fes droits prétendus, pour que les prétentions fuffent examinées d'un côté, & l'oppofition de l'autre, que fentence fût rendue & que l'exécution en fût garantie par S. M. I., par tous les états de l'empire & même par des puiffances étrangeres pour ce qui concerne le deuxieme parti, S. M. 3. A. a déclaré folemnellement, dans le tems que les égociations duroient encore avec la cour de Berlin, qu'elle renonçoit à fon droit de regrédience; qu'elle donneroit une fatisfaction complette au fujet des prétentions allodiales en tant qu'elles regardent la part de la ligne de Straubing, & que non-feulement elle emploieroit fes bons offices en faveur d'un accommodement, mais qu'elle y contribueroit même efficacement, entant qu'elles regardent l'héritier principal. S. M. I. A. laiffe actuellement juger fes hauts co-états s'il fe trouve rien dans fon procédé qui foit oppofé aux loix & aux conftitutions de l'empire, fi dans cette véritable pofition des affaires il peut y avoir le moindre prétexte apparent qui doive donner lieu à des plaintes fondées de la part de L. A. S. le duc des Deux-Ponts, & l'électeur de Saxe ou leur donner droit de prendre des armes.

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Néanmoins S. M. le roi de Pruffe croit avoir ce droit comme éle&eur & prince de l'empire, comme consractant, &, en cette qualité, comme garant du traité de Weftpbalie, de la capitulation & de toute la conftitution de l'empire, enfin en qualité d'ami & d'allié de L. A. S. l'électeur de Saxe & les ducs des Deux-Ponts

de Mecklenbourg. Mais eft-il bien vrai que le traité de Weftphalie, la capitulation & toute la conftitution de T'empire fe trouvent violés par la raifon que S. M. I. R. A. & S. A. S. l'électeur Palatin paffent volontairement & à l'amiable une convention fur leurs droits réciproques? Le duc des Deux-Ponts peut-il rien prétendre au-delà de l'offre & de l'invitation qu'on lui a fai tes? La déclaration faite de la part de S. M. Imp. en faveur des prétentions allodiales laiffe-t-elle à S. A. S. l'électeur de Saxe le moindre fujet de plainte légitime à cet égard? MM. les ducs de Mecklenbourg ont-ils des prétentions à faire à S. M. Imp. R. A. ou lui en ontals jamais faites? La convention paffée avec S. A. S. Bélcdeur Palatin, & fon aveu folemnel au fujet du droit

qu'a la maifon d'Autriche de prétendre à la póffesion convenue, n'autoriferoient-ils pas S. M. I. & R. A. à la conferver, au moins tant que S. A. S. l'électeur Palatin feroit en vie? & pour ce qui regarde S. A. S. le duc des Deux-Ponts, n'obtient-il pas d'avance une parfaite fûreté pour fes prétentions, par la garantie que lui ont offerte S. M. l'empereur, tous les états de l'empire & même des puiffances étrangeres, au cas que les droits de S. M. I. R. A., après avoir été examinés & décidés felon les conftitutions de l'empire, fuflent re, connus de nulle valeur ? C'eft de la décifion de cette queftion toute fimple, que dépend uniquement la décifion de celle dont tout dépend, fçavoir: fi S. M. le roi de Pruffe, en vertu des qualités fufdites, peut-être autorifé à prendre les armes contre S. M. I. R. A. ; & fi S. M, l'impératrice reine a troublé une feconde fois l'Allemagne, fi elle s'eft rendue coupable d'une rupture manifefte du traité de Weftphalie ? S. M. I & R. A. non contente d'avoir fait les démarches fufdites, a pouffé au plus haut degré fon équité, fa modération, fon indulgence, fon amour pour la paix & fa follicitude pour le véritable honheur de l'empire; elle a fait déclarer formellement à S. M. le roi de Pruffe, qu'elle étoit prête à reftituer tout ce dont elle avoit pris poffeffiou en vertu de fa convention du 3 Janvier, & à renoncer à fes engagemens en faveur de S. A. S. l'électeur Palatin, de fes héritiers & fucceffeurs, néanmoins fous cette condition effentielle & invariable, que de fon côté S. M. le roi de Pruffe promette de maintenir inviolablement la pragmatique fanction de la maifon de Brandebourg, con firmée par l'empereur & mife au nombre des loix générales de l'empire, ainfi que d'appuyer le droit de fecondo-géniture dans les margraviats d'Anspach & de Bareith. Comme S. M. le roi de Pruffe a pareillement rejetté cette propofition, continué de troubler injuftement la paix, S. M. I. & R. A. feroit tort aux lumieres & à l'équité de fes hauts co-états en croyant qu'il fût néceffaire, après le fimple expofé de fes démarches précédentes, de donner des preuves ultérieures & de plus amples éclairciffemens pour fa propre juftification, & pour faire voir combien le procédé de S. M. le roi de Pruffe doit être généralement désapprouvé.

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A ces caufes, S. M. I. & R. A. prie tous fes hauts co-états de prendre férieufement à cœur l'importance de cet objet & de confidérer que l'état des affaires Etant véritablement tel qu'il a été dit, il s'agit du bien

général de l'empire, du maintien de la balance qui y eft établie, de la conftitution jufqu'ici confervée dans le cercle de Franconie & ceux qui y avoisinent; qu'il s'agit de prévenir toutes les fuites dangereufes qui deviendroient inévitables, fi le fuccès répondoit aux vues d'agrandiffement que forme la cour de Berlin, & fi elle ôtoit réellement à la fecondo-géniture ce qui lui appartient inconteftablement en vertu d'une pragmatique faaction devenue loi de l'empire. Comme, pour prévenir ces fuites facheufes & plufieurs autres qui fe préfentent d'elles-mêmes S. M. I. & R. A. a voulu renoncer à fes droits & à toutes fes prétentions fur la fucceffion de Baviere, qu'elle a voulu rompre entie rement la convention faite avec S. A. S. l'éle&eur Palatin, qu'elle eft encore prête à faire ce facrifice volontaire pour le bien général de l'empire, & qu'à cette fin elle répete publiquement, formellement & folemnellement, à la face de tout l'empire d'Allemagne la déclaration faite à S. M. le roi de Pruffe, elle croit en revanche avoir droit de requérir, d'exhorter & d'inviter fes hauts co-états à faire unanimement des repréfentations efficaces à S. M. le roi de Pruffe, pour le détourner inceffamment de fes procédés tendans à rompre injustement la paix, à infifter fermement avec S, M. & R. A. fur l'inviolabilité du maintien & de la confervation de la pragmatique fan&tion de la maifon de Bran-debourg, à faire caufe commune avec S. M. I. contre le roi de Prufe, qui a rompu le traité de Weftphalie, à la foutenir par des forces fuffifantes, & à réclamer ouvertement l'affifiance des deux hautes puiffances qui ont garanti le dit traité.

On voit dans quelques papiers publics, & entr'autres dans la Gazette d'Utrecht, no. 76, une atteftation qui doit, dit-on, prouver de plus en plus que l'acte de renonciation du duc Albert d'Autriche et une piece véritable & non fuppofée. Voici la traduction de cette atteftation, con çue en langue allemande :

Ce fut en l'année 1736 que l'on étoit fort occupé de la fucceffion entre l'électeur de Baviere & l'électeur Palatin. Je dus alors copier dans la maifon du chevalier intime Van Waertel, plufieurs actes & documens concernant cette affaire, parmi lesquels fe trouvoit muffi l'ade du

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