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le corps de réserve, commandé par M. de Tauenzien, général d'infanterie, fortit de celui qu'il avoit entre Wildfchutz & l'armée du roi. Celle-ci fe trouvoit fous les armes fur les hauteurs derriere Wildfchutz, pour re cevoir ce corps. Les dragons de Bareith & le premier bataillon de huffards de Ziethen paffa auffi les défilés près de Wildschutz & de Stacholmuhle, pour se mettre ea ordre de bataille, & recevoir l'armée du roi, qui marchoit fur deux colonnes. Celle de la gauche, formée par l'aile droite aux ordres du prince Frederic de Brunswick, marcha gauche & traverfa le terrein-creux (Hollegrund), La colonne de la droite, compofée de l'aile gauche, marcha auffi à gauche & paffa par Weigelsdorff. Le prin ce héréditaire de Brunswick, qui avoit été pofté fur le flanc de l'aile droite, près des Trois-Maifons, marcha à gauche pour affeoir fon camp fur les hauteurs entre JungBuchen & Hartmannsdorff, & il couvrit par fa marche le flanc droit de l'armée du roi. S. A. R. le prince de Pruffe, qui avoit été posté près de Pilnikau, marcha à gauche, pour couvrir le flanc gauche, & pour pren dre fon camp près de Trautenau fur le Galgenberg, que la brigade de Zaremba quitta à fon arrivée, pour rejoindre l'armée du roi. S. M. fit avancer les régi mens de Krockow & de Thun, dragons, avec le fecond bataillon de Ziethen, huffards, pour couvrir la marche de S. A. R. contre le corps ennemi fous le général comte de Wurmfer, qui auroit pu inquiéter cette marche. L'ennemi fe montra auffi effectivement; mais les me fures prifes d'avance firent échouer fes deffeins; & fur ce que les chaffeurs & les paudoures s'approcherent de trop près, on les fit reculer, l'on en fabra une douzaine, & l'on en fit 8 prifonniers. Le corps que le prince héréditaire de Brunfwick conduifoit, & qui couvroit le flanc droit de l'armée du roi, fut pourfuivi beaucoup plus vivement par un corps de près de 5000 hommes, infanterie, chaf feurs, & huffards. Comme ce prince avoit de grands dé filés à paffer, les ennemis crurent vraisemblablement pouvoir exécuter contre lui un coup capital, d'autant plus qu'il ne pouvoit être foutenu par l'armée du roi auffi aifément que l'aile gauche; mais, nonebftant la vivacité de l'attaque, l'ennemi n'a pas pu emmener même le plus petit charior; & malgré un feu d'infanterie qui dura plus d'une große heure, ainfi qu'une canonnade qui commença à ro heures du matin & ne fe termina que vers le foir, nous n'avons perdu par ce feu, qu'environ 65 tués & 160 bleffés, parmi lefquels fe trouve le capitaine de Below, du régiment de Kleift, qui n'eß

bétail, de forte qu'il n'eft pas refté feulement un pâtre en arriere. Lors donc qu'on n'a trouvé perfonne, & que les valets de bagage ou autres gens de cette efpece ont commis quelques défordres, on n'a pu en être informé, ni en punir les auteurs, quoique le dommage n'ait confifté, pour la plus grande partie, qu'en objets de peu de valeur, tels que des portes ou des fenêtres brifées. Les troupes ennemies, lors de leurs invasions en Siléfie & en Saxe, fe font certainement conduites d'une maniere beaucoup plus dure, & ont commis des pillages & des exactions beaucoup plus confidérables >>.

Le général Wunsch eft encore pofté près de Reinertz, dans le comté de Glatz, avec le corps de troupes détaché de l'armée du roi. Il ne s'y eft rien paffé de remarquable depuis l'affaire du 1er. au 2 Septembre, rapportée dans le dernier journal, pag. 25. Les détails qu'on en donne ici ne font pas tout-à-fait conformes à ceux qui ont été publiés par la gazette de Vienne.

DRESDE ( le 25 Septembre.) L'ordre équeftre & les villes formant les états de cet électorat viennent d'annoncer que le remboursement des capitaux, qui fe faifoit chaque année par la voie du fort, feroit fufpendu jufqu'après la paix, mais que les intérêts continueroient d'être payés avec la plus grande exactitude, fous la garantie des revenus publics, qui restent affectés pour cet objet.

Il y a quelques jours que les avis de Bohême portoient que le prince Henri avoit quitté fa pofition à Nimes, pour marcher du côté de Lowofitz. Comme cette place eft fituée sur la rive gauche de l'Eibe, la nouvelle méritoit des éclairciffemens; elle s'eft pleinement confirmée par le journal de l'armée de S. A. R. depuis le 10 jufqu'au 17 Septembre; il eft daté du quar

tier-général de Tíchiskowitz, & porte ce qui fuit.

Le prince Henri ayant réfolu de faire paffer l'E'be près de Leitmeritz à fon armée campée à Nimes, & au corps du général de Mollendorff, posté à Neufcholfs, ordonna que les caiffons, ainfi que le train d'artillerie, fe rendiffent le 9 à Neuftadel pour pafler ce fleuve for le pont jetté près d'Auffig: le lieutenant-colonel deSyburg eut ordre d'efcorter ce convoi avec le régiment de Wunfch, un bataillon de Brietzke, & un détachement de cavalerie. Les pieces de batterie de l'armée de S. A. R. partirent le 9, du camp de Nimes, & arriverent le même jour à Neufchlofs. Le 10, au point du jour, l'armée fe mit en marche fur deux colonnes; la premiere & la feconde ligne camperent en-deçà, & l'avant-garde au-delà de Neufchlofs, ainfi que la cavalerie, qui fe porta dans les environs de Storchof. Le général de Belling, avec fon régiment, les deux bataillons des volontaires de Schlieben & de Stieglitz, forma l'arriere-garde, & refta près de Weffeln & de Prenn. Pendant cette marche nous ne vimes que quelques patrouilles de l'ennemi, qui nous fuivoient de loin. Vers le foir, la garde avancée du régiment de Belling fut attaquée par une centaine de chevaux; mais un détachement du régiment étant accouru, l'ennemi fut repouffé, & nous primes un capitaine avec environ 60 dragons. Les pieces de batterie arrivées le 9 à Neufcholfs, continuerent leur marche pour se rendre le lendemain par Aufche à Kuttendorf. Le 11, l'armée quittant les environs de Neufcholfs, & marchant fur deux colonnes par Cleiff wedel & Drum, vint camper près de Kuttendorf fur les hauteurs nommées le Haarfieb. Ces hauteurs, qui dominent tout le terrein jufqu'à l'Elbe avoient été occupées avant le jour par le régiment de Reitzenitein, dragons, & l'artillerie volante; le régiment du prince Ferdinand, qui avoit fervi d'escorte à l'artillerie depuis Neufcholfs, y campoit auffi; le général Mollendorff for ma ce jour-là l'arriere-garde avec fon corps. Nous rencontrames encore en deçà d'Aufche l'artillerie, partie la veille de Neufcholfs qui avoit été retardée par les mauvais chemins & les pluies continuelles. Malgré cela, S. A. R. fit paffer l'avant garde par Aufche pour gagner les hauteurs de Kuttendorf. Le général Mollendorft refta avec l'arriere-garde près d'Aufche, jufqu'a ce que l'artillerie fût entierement paffée. Elle arriva à Kuttendorf je 12, vers midi; les colonnes y campoient déjà depuis paprès midi du 11.

on apprit ici que les pluies avoient tellement rompu les chemins, que le train qui devoit fe trouver le Neuftadel n'y étoit arrivé que le 11 au foir. Malgré cela, Se A. R. fit partir l'artillerie de Kuttendorf pour paffer l'Elbe à Leitmeritz; le 12 après-midi, la feconde ligne & toute la cavalerie quitterent le camp de Kuttendorf & pafferent l'Elbe fur un pont jetté fur la riviere audeffus de la ville S. A. R. refta avec l'avant-garde & la feconde ligne fur les hauteurs de Kuttendorf. Le général Mollendorff fit prendre à l'arriere-garde le camp à Liebfchutz, & l'on n'apperçut que quelques petites patrouilles ennemies. Le 13, deux heures avant le départ de l'armée, S. A. R. fit partir tous les bagages des régimens qui pafferent l'Elbe fur le pont de Leitmeritz, efcortés par le bataillon des grenadiers de Btunow. Ils furent fuivis par la premiere ligne & l'avant-garde, qui pafferent la riviere au-deffus de la ville, & toute l'arruée prit fon camp de l'autre côté de l'Elbe près de Tfchifckowitz.c

La pluie n'ayant pas difcontinué pendant toutes ces marches, elle avoit tellement détruit les chemins qu'ils devenoient prefque impraticables pour le train qui devoit paffer à Auffig, & l'on eut lieu de craindre que l'ennemi ne format quelque entreprife fur ce convoi arrêté entre Wernfitadel & Mertendorff. S. A. R, pour lui donner le tems de continuer fa marche, & le protéger contre les tentatives de l'ennemi, fit refter l'arriere garde à Liebfdhutz, & envoya à Wernftadel le général Belling avec fon régiment, le bataillon de Stieglitz, & le régiment franc de Hordt. Mais comme il y avoit plus de 400 chariots embourbés au delà de Wernftadel dans les défilés, le général Belling s'avança jufqu'à Mertendorff pour couvrir la queue du train, & envoya de fortes patrouilles du côté de Neuftadel & de Bohemifch-Leipa, pour écarter celles de l'ennemi. Le général Mollendorff s'approcha de, Grabern avec quelques bataillons & quelques efcadrons pour couvrir le flanc du général Belling, & le colonel comte de Henckel occupa les hauteurs de Kuttendorff avec le régiment de Steinwehr, le bataillon d'Owftin & 200 huffards, tant pour affurer la retraite du général Mollendorff, que pour obferver l'ennemi à Melnick, & entretenir la communication avec Leitmeritz. Afin de couvrir d'autant mieux la marche de l'artillerie le lieutenant général comte d'Anhalt paffa l'Elbe avec le régiment faxon le Coq, & fe pofta für la hauteur de Saubornitz; & pour aider les chariots à fe tirer des mauvais

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chemins, on envoya au-delà de l'Elbe quelques centar nes de chevaux tant des troupes faxonnes que de notre cavalerie; on réuffit par là à faire parvenir quelques centaines de chariots fur la hauteur de Wernftadel; mais les chevaux de ceux qui refloient encore à tranfperter, étant trop haraffés, on fut obligé de faire traîner ces chariots, à force de bras fur la hauteur. Malgré tous ces foins, environ 80 chariots endommagés & manquant de chevaux étant refiés près de Mertendorff, on prit le parti de les ruiner ou de les brûler, ne pouvant les faire aller plus loin. Tous ceux qui purent atteindre la hauteur de Wernftadel y furent raffemblés le 14 & continuerent le 15 leur route pour Saubronitz, malgré les difficultés des chemins. Le général Mollendorff occupa alors les hauteurs de Kuttendorff avec l'arriere-garde & y refta jufqu'à ce que le train eût entierement paffé l'Elbe; le général Belling l'ayant couvert jufqu'au 17 que tout fut rendu de l'autre côté du fleuve, il passa à Auffig, & le général Mollendorff à Leitmeritz, fans que l'ennemi ait pu s'emparer d'un feul chariot, ou entamer notre arriere-garde. Rien ne reftant de l'autre côté de l'Elbe, on fit fauter le 18, au matin, cinq angles faillans de la tête du pont de Leitmeritz. Les paliffades, abattis & fafcines furent brûlés, les parapets comblés & toutes les défenfes du pont entierement abattues. Le corps du lieutenant-général prince de Bernbourg, qui de Mertendorff & de Habendorff s'étoit approché de la Luface fupérieure dans le tems que S. A. R. quitta le camp de Nimes, parvint le 13, malgré les mauvais chemins, fur la hauteur d'Eckar zberg, près de Zittau. L'ennemi l'a fait fuivre par quelques dé tachemens; mais, loin d'avoir effuyé la moindre perte, ce corps fit quelques prifonniers pendant fe marche.

Cette marche, dont on ne connoît pas encore l'objet, fervira du moins à couvrir le diftrict des montagnes de Saxe, voifines du cercle de Saatz, où un détachement autrichien, compofé de quelques troupes qui avoient été postées près d'Egra, & d'une partie du corps du général de Sauer, a fait une irruption le 10 Septembre. Le gros de ce détachement prit poste à Bernstein, d'où il envoya des partis qui exigerent des contributions à Annaberg, Marienberg, Catharinenberg am Buchholtz, Solmeeberg, Zfchopau, Olbernau, & d'autres endroits de l'Ertz

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