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ce titre au bout d'une année de réfidence à Paris. Indépendamment de ces membres, la fociété pourra défigner & élire au fcrutin, tant en France que dans les pays étrangers, ceux avec lefquels elle croira utile d'entretenir une correfpondance habitueile, & ces élus prendront la qualité de correfpondans de la fociété royale de médecine. Les 30 affociés réfidens à Paris éliront parmi eux, chaque année, au fcrutin, un directeur & un vice-directeur. Quant à la place de fecrétaire perpétuel, elle fera occupée à l'avenir par un des affociés ordinaires; mais S. M. a nommé & confirmé M. Vicq-d'Azyr pour continuer à remplir cette place. On admettra auffi 12 affociés libres réfidens à Paris, pour concourir, avec les affociés ordinaires, aux travaux de la fociété. A la fuite de ces lettres pa<tentes eft annexée la lifte de tous les membres qui compofent la fociété royale de médecine, & à la tête de laquelle on voit LE ROI, PROTECTEUR. Le premier des affociés étrangers eft l'illuftre docteur Franklin, qui eft immédiatement fuivi du chevalier Pringle, président de la

fociété de Londres.

Le parlement a rendu un arrêt en date du 4 Août, portant réglement pour les huiffiers des requêtes du palais & des requêtes de l'hôtel.

Un autre arrêt, du 14 du même mois, a pour objet d'abolir les foires & marchés qui fe tenoient les dimanches & fêtes, dans plufieurs paroiffes fituées dans l'étendue du reffort de la Ténéchauffée de St. Maixent.

Le 28 Août, la grand'chambre du parlement jugea la caufe importante concernant le teftament de feu M. le duc de Bouillon, qui, au préjudice de fon fils, a inftitué le comte de la Tour d'Auvergne fon légataire univerfel. Elle dé eida, que M. le duc de Bouillon actuel ne pou

voit être privé du droit de retrait ducal fur Château-Thierry, parce que c'eft l'un des deux duchés-pairies créés en échange des deux principautés de Sedan & de Raucourt, & que l'office de pair eft indivifible de la glebe. Le prix du retrait au denier 25 fera de plus compenfé pour l'aliénation des biens fubftitués comme créance privilégiée.

On rendit compte le même jour, au parlement, de la réponfe que le roi a faite à fes remontrances fur les lettres de cachet & les corvées. Suivant ce qui en tranfpire, S. M. a dit fur le premier objet, a qu'il ne s'étoit point diftribué de lettres de cachet mal-à- propos fous fon regne, & que c'étoit une partie trop délicate de l'adminiftration pour la foumettre à l'examen du parlement; mais qu'à l'égard des corvées, elle profitera volontiers de fes lumieres, & des avis qu'il lui donnera ».

Quoique le prince de Monaco, membre de la cour des pairs, ait décliné le parlement de Paris comme jurifdiction incompétente pour un fouverain, le roi de Sardaigne s'eft foumis à y plaider; il y a fait foutenir que mal-à-propos l'on vouloit rentrer, en vertu d'une fubftitution, dans une terre de la maison de Lafcaris d'Urfé, réunie à fes états par un échange auquel il avoit été procédé pendant une direction juridiquement autorisée, & ce monarque a gagné fon procès, ainfi que les créanciers, avant que le parlement eut entré en vacances, le 7 de ce

mois.

Le parlement de Rouen ayant envoyé par une députation au roi, fon arrêté contre la tranf cription faite d'autorité fur fes registres, des lettres- patentes relatives aux mefures prifes pour que les riches contribuent aux befoins de l'état en proportion de leurs biens dans la réparti

tion des vingtiemes, S. M. fit venir, le 31 Août, cette députation, & lui parla à-peu-près ainfi:

J'ai lu vos remontrances; j'en fuis très-mécontent; vous y faites l'application de loix trèsfages à des ufages abufifs & à des principes qui ne tendent qu'à une indépendance dont je ne fouffrirai jamais l'établissement dans mon royaume. Je vous les rends. Retournez à Rouen, & je ne tarderai pas à vous y faire connoître mes in

tentions.

Les députés étant retournés à Rouen, communiquerent la réponse du roi au parlement, qui s'affembla le 3 de ce mois, à midi. Le maréchal duc d'Harcourt s'y rendit à une heure & n'en fortit qu'à 8 heures du foir, après y avoir fait biffer les arrêtés qui ont déplu à S. M. Les chambres qui refterent affemblées jufqu'à 4 beures & demie du matin, arrêterent qu'elles laifferoient fubfifter l'enregistrement fait par M. le maréchal, de l'exprès commandement du roi, que fon parlement fupplieroit S. M. de recevoir fa démiffion, mais qu'il ne quitteroit point fes fonc tions avant qu'elle eût pourvu à l'adminiftration de la juftice.

Sur la nouvelle de cette démiffion, le roi tint fon confeil le 5. On ignore la réfolution qui y a été prife; mais comme le parlement de Rouen n'a prudemment offert fa démiffion qu'en affurant qu'il continueroit fes fonctions, il y a lieu d'efpérer que, pendant les vacances qu'il a prifes à l'ordinaire, les chofes pourront fe concilier, & qu'on ne verra plus d'exemple de la révolution de 1771.

Les caufes de ce qui vient de fe paffer à Rouen font aspirer la province de Normandie à la grace que le roi a accordé à celle du Berry. On affure qu'elle offre à S. M. de porter au tré◄

for royal deux millions de plus que l'on n'ex retire par les impofitions, & qu'elle fe flatte de trouver un grand foulagement dans fon adminiftration, qui ne pourroit tourner qu'au bien de la province, de l'état & du roi.

La cour des aides de Guyenne ayant, dit.on refufé de recevoir un préfident nommé par la cour, a été exilée à Caftel-Jaloux. Le parlement de Bordeaux a arrêté qu'il feroit fait à ce fujet des remontrances au roi. Etant d'ailleurs informé que perfonne n'avoit été commis pour veiller aux archives de cette cour il a rendu un arrêt qui commet à cette garde le concierge de la cour des aides, & qui lui enjoint de l'avertir fur le champ, au cas que quelqu'un voulût y faire des recherches.

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Le 8 de ce mois, fur les II heures du matin, un batelet chargé de 18 perfonnes pour SaintCloud, s'eft trouvé au devant d'une galiote montante, à l'endroit de la tramate de Pafly, où la riviere eft plus étroite, & conféquemment plus rapide. Par un accident dont on ignore la caufe, le batelet a été emporté par le courant, qu'il a paffé fous la galiote, & s'y eft englouti avec les 18 perfonnes. M. Durocher, commandant de la maréchauffée à Paffy, ayant été inftruit de cet accident, eft accouru, a fait plonger auffi-tôt plufieurs hommes & approcher des bateaux. On eft parvenu à retirer fur le champ 13 perfonnes, auxquelles on a fait adminiftrer les fecours néceffaires; plufieurs ont repris connoiffance affez promptement; mais il y en a eu 5, dont 3 filles, qui font revenues à elles plus difficilement, & dont l'état a été fuivi d'une forte de délire; cependant le foir elles n'étoient plus en danger. Des 5 autres perfonnes, 3 ont été repêchées plus près de l'autre côté de la riviere où M. Durocher a fait porter auffi-tôt les mêmes

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fecours. Une de ces trois ( un vieillard âgé de 60 ans) n'a pas pu les fupporter & eft mort. Une femme & un enfant n'ont été retrouvés que le lendemain matin.

En réjouiffance de la groffeffe de la reine, plufieurs villes viennent de doter un grand nombre de pauvres filles.

Françoise le Couteux, fille choisie, le 3 Mai dernier, par les habitans & autres filles du village de Romainville comme la plus méritante, a été mariée le 31 Août, à Claude-Louis Dumont, maître d'école du pays. Les frais de la noce ont été faits par la fociété, qui l'a dotée. Le feftin a été fervi en public, & on y a porté à l'ordinaire les fantés du roi, de la reine & de la famille royale, avec des acclamations que l'heureuse groffeffe de la reine fembloit rendre encore plus vives & plus touchantes.

Depuis plufieurs années, MM. les curés fe font fingulierement diftingués pour former des établiffemens utiles dont le but est d'encourager l'induftrie & les mœurs. C'eft pour nous une riche récolte que d'avoir à citer de pareils traits; en voici encore quelques-uns que nous nous empreffons de faire connoître.

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à ce

M. Mouffu, curé de Montureuse & Plantigny? donne, tous les ans, le 24 Juin médaille d'argent du prix de 12 livres lui des laboureurs de fes deux paroiffes qui, au jugement des experts a le mieux cultivé fes terres. Il ne fuffit pas, pour la mériter, d'avoir fait un effort de travail; il faut que le laboureur le plus induftrieux foit auffi le plus ver tueux ; il doit être bon chrétien, honnête homme, bon pere de famille; il faut que fa charrue n'ait jamais empiété fur le champ de fon voifin; le moindre reproche le priveroit du prix, quand il l'auroit mérité par fon travail. La diftribution

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