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n'étoient pas vrais, la maifon d'Autriche devroir convenir qu'elle n'a jamais eu de prétention fondée à la monarchie d'Elpagne. Au reste, la décifion de la caufe concernant la fucceffion de Baviere ne dépend pas abfolument de la renonciation du duc Albert: ce n'eft qu'une preuve acceffoire. Quand même elle n'exifteroit point, il a déja été fuffifamment démontré que l'empereur Sigifmond n'a pu dépouiller les maifons de Baviere & Palatine des fiefs héréditaires qu'elles avoient reçus de leurs ancêtres; qu'il ne l'a pas voulu, beaucoup moins qu'il ait jamais penfé à accorder à la maifon d'Autriche ane expectative perpétuelle fur la Baffe-Baviere. On se borne à ces principes: ce qu'on a avancé d'ailleurs d'une maniere peu convenable dans des gazettes étrangeres & d'autres déclarations de ce genre ne méritent aucune réponse ».

· Depuis la date du 23 Août, le journal de Farmée du roi n'a pas été continué. On fçait par des avis particuliers, qu'en changeant de pofition le 25, fon arriere-garde, compofée de 2 régimens de cavalerie & de 2 bataillons, & faifant partie de la divifion du général Tauenzien, fut attaquée par deux régimens de huffards, 600 hommes d'infanterie & l'artillerie de la cavalerie. Les Autrichiens avoient formé le projet de pénétrer jufqu'à Trautenau,où étoient la caiffe militaire, la boulangerie & l'hôpital ambulant. Ils fe flattoient déjà du fuccès lorsqu'ils furent repouffés par deux bataillons des régimens du prince de Pruffe & d'Erlach. Il y a eu de part & d'autre beaucoup de tués & bleffés. Soixante hommes du régiment de Podewils ont été faits prifonniers par les Autrichiens, à qui l'on a pris un colonel & plufieurs huffards. (On trouvera plus bas les détails de cette affaire publiés par ka Gazette de Vienne.)

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On dit que l'objet des mouvemens de l'armée du roi a été de gagner le flanc gauche de celle de l'empereur, & d'établir la communication avec le prince Henri les chaf feurs & les patrouilles vont déjà d'une armée à l'autre. S. M. avoit le 4 de ce mois, fon quar tier à Lauterwaffer.

DRESDE ( le 11 Juillet. ) Le 29 du mois der nier, l'électeur fit remettre à l'affemblée des états un manifefte forti la veille, de l'imprimerie de la cour, fous le titre d'Expofé des droits fondés de S. A. l'électeur de Saxe fur la fucceffion allodiale de Baviere, avec des pieces juftifi. catives Ces pieces font au nombre de 33, & tout l'écrit eft de 17 feuilles & demie d'impref fion in-4°. Dans l'introduction il eft dit « que comme on retient en Baviere tout ce qui eft dá aux héritiers allodiaux, S. A. E. de Saxe fe voit obligée de faire connoître au public le fondement & la valeur de fes prétentions, ainsi que la conduite qu'elle a tenue en cette occafion, en s'attachant le plus fcrupuleufement aux regles de la vérité & du bon droit dans l'examen des 4 points fuivans»: 1°. Si le fief doit être fóparé de l'aleu? 2°. En quoi l'aleu de Baviere confifte proprement? 39. Qui doit étre regarde comme le véritable héritier allodial parmi les différens defcendans en ligne féminine? 4° Quelles mefures doivent être prifes pour faire valoir les droits des héritiers allodiaux ?

Suivant la lifte qui a été remife aux états affemblés, les 7 cercles dont il eft compofé, fournicont chaque année pendant la guerre, une quantité déterminée de grains & de fourrages; & s'ils ne s'acquittent pas en nature, ils verferont dans le tréfor 835, 033 écus, 23 gros & 3 pfenins. On n'a pas compris encore dans ces cer

cles les margraviats de la Haute & Baffe-Luface, les, bailliages & autres diftricts incorporés.

On

pourra fe former une idée de la modération dont ce gouvernement eft animé, par l'extrait fuivant de la priere qu'on récite dans toutes les églifes de cet électorat.

O feigneur! le feu de la guerre eft allumé dans l'Allemagne, & vient même d'approcher de nos frontieres. Tu tiens dans ta main les cœurs des puiffances de la terre: infpire des penfées de paix & d'union à l'empereur, à tous les rois & princes qui ont les armes à la main. Conferve au milieu de ce grand & violent ébranlement fur une bafe folide la conftitution légale de l'empire, la liberté de notre chere patrie, & daigne au plutôt réta blir le repos& la paix, qui furpaffent toutes chofes

M. Hiller, qui a été élevé au grade de géné ral-major après l'affaire de Gabel, a inventé de nouvelles cartouches qu'il nomme Nagel-Traus ben. Ce font des amas de petites balles ferrées dans la même cartouche au nombre de 150; au moment qu'on fait feu, elles s'enflamment tou tes enfemble, s'attachent comme de la poix partout où elles parviennent, & dévorent tout jufqu'à ce qu'elles s'écartent; alors elles bleffent ou tuent tout ce qu'elles rencontrent. Cette brillante découverte ajoutera donc un moyen de plus à l'art de détruire les hommes.

Le prince Henri de Pruffe,à fon entrée en Bohême, fit publier la patente fuivante :

le

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Nous Henri, &c., aux habitans de la Bohême, de quelque rang qu'ils foient. Obligés d'entrer dans roy aume de Bohême avec l'armée que S. M. le roi de Pruffe notre frere nous a confiée nous exhortons par la préfente, auffi férieufement qu'amicalement, tous les habitans du royaume de Bohême à ne pas s'oppofer à nos troupes, à refter tranquillement fur leurs biens, fermes & habi

tations, à ne point les abandonner, mais au contraire, à continuer leur culture: nous avertiffons auffi tous feigneurs que, s'ils ne veulent pas refter eux-mêmes, ils laiffent du moins leur économe ou prépofé fur leurs biens. En revanche, nous affurons tous ceux qui fe conformeront à la préfente, de toute protedion & de tout fecours con ire l'injuftice & la violence; pour lequel effet tous ceux qui ont des plaintes fondées, dans quelque cas que ce foit, n'ont qu'à s'adreffer directement à nous-mêmes. Il ne fera rien exigé d'eux que ce que les circonftances & la néceffité de la guerre demanderont naturellement; & nous avons défendu à l'armée fous nos ordres, de la maniere la plus rigoureuse, tous excès quelconques, lui enjoignant au contraire d'obferver la difcipline la plus exade Quant aux habitans de la Bohême qui contreviendront à la préfente, fe conduiront en ennemis & abandonneront leurs habitations, ils ne pourront s'attribuer qu'à eux-mêmes les inconvéniens qui en réfulteront. Si les habitans de la Bohême one d'ailleurs quelques griefs ou plaintes à faire ils peuvent fe promettre de notre part tout fecours, protection & affiftance. En foi de quoi nous avons fait publier & imprimer la préfente.

Donné à notre quartier-général, à Schwoycka, le 7 Août 1778.

Depuis le 20 Août, il s'eft fait peu de chan gemens dans la pofition de l'armée faxo pruffienne; mais il est évident qu'elle exécute infenfiblement le projet du prince Henri, qui, de la rive droite de l'Elbe, s'étend par fa gauche, pour établir fa communication avec le roi fon frere, & fe tourner enfuite vers Prague, tandis que les corps des généraux Platen & Mollendorff, marchant fur l'autre rive du fleuve, me→ naceront également cette capitale de la Bohême. Le 8 Septembre, le prince Henri avoit en

core fon quartier-général à Nîmes & fes poftes avancés à Hünerwaffer. La gauche, commandée par le général faxon comte de Solms, s'appuyoit à Reichenberg; Belling étoit à Wartemberg; Mollendorff plus en avant à Neufchloff; Platen campoit du côté de Lowofitz près de Kienitz.

L'armée combinée étant à peu près dans cette pofition, les divifions de Platen & de Mollendorff fe trouvoient inquiétées dans leurs fourrages par les troupes autrichiennes poftées à Melnik, au confluent de l'Elbe & de la Moldau, & à Budin. Le prince Henri voulant mettre fin à cette guerre de patrouilles, réfolut de chaffer P'ennemi jufques fous le canon de Prague, & de faire reconnoître en même tems les environs de cette ville. Pour cet effet, le général Platen marcha, le 27 Août, fur Budin, d'où il délogea 2 bataillons de Hongrois & 12 efcadrons aux ordres du général Sauer, qui fe retira vers Prague par Welwarn. Ce dernier endroit fut occupé, le 28, par le général Platen, qui força l'ennemi de fe retirer derriere les défilés de Turskow. Le général de Mollendorff, de fon côté, chaffa les Creates de M. Elnik. Les deux généraux ayant ainfi rempli l'objet de leur miffion, rentrerent le 31, dans l'ancien camp, où l'on conduifit une centaine de prifonniers, quantité de pain de munition, de l'avoine & une foixantaire de tonnes de farine qui fe trouvoient à Budin à Welwaren.

Extrait d'une lettre du camp du prince Henri, le 7 Septembre.

Aujourd'hui, à trois heures du matin, le tems étant fort pluvieux, le général autrichien de Vins forma le projet de nous chaffer d'un pofie dans le souvent de Pofig, gardé par un efficier & 4 hom

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