Le poète Gilbert (Nicolas-Joseph-Florent): 1750-1780

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Bloud et Barral, 1899 - 290 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 127 - Parlerai-je d'Iris ? chacun la prône et l'aime ; C'est un cœur, mais un cœur... c'est l'humanité même. Si d'un pied étourdi quelque jeune éventé Frappe, en courant, son chien qui jappe épouvanté...þ
ÇáÕÝÍÉ 145 - Le public , amoureux des nouveautés , court après eux ; il s'en dégoûte, et il en paraît d'autres qui font de nouveaux efforts pour plaire; ils s'éloignent de la nature encore plus que les premiers : le goût se perd ; on...þ
ÇáÕÝÍÉ 237 - Au banquet de la vie, infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs ; Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs.þ
ÇáÕÝÍÉ 153 - Je sais que toute la pompe de l'appareil ne vaut pas une pensée sublime, ou un sentiment; de même que la parure n'est presque rien sans la beauté. Je sais bien que ce n'est pas un grand mérite de parler aux yeux ; mais j'ose être sûr que le sublime et le touchant portent un coup beaucoup plus sensible, quand ils sont soutenus d'un appareil convenable, et qu'il faut frapper l'âme et les yeux à la fois.þ
ÇáÕÝÍÉ 145 - ... c'est la fantaisie plutôt que le goût qui produit tant de modes nouvelles. Le goût peut se gâter chez une nation; ce malheur arrive d'ordinaire après les siècles de perfection.þ
ÇáÕÝÍÉ 224 - Quel bruit s'est élevé ? la trompette sonnante A retenti de tous côtés ; Et sur son char de feu , la foudre dévorante Parcourt les airs épouvantés. Ces astres teints de sang, et cette horrible guerre Des vents échappés de leurs fers, Hélas! annoncent-ils aux enfants de la terre Le dernier jour de l'univers?þ
ÇáÕÝÍÉ 235 - J'ai révélé mon cœur au Dieu de l'innocence ; II a vu mes pleurs pénitents ; II guérit mes remords, il m'arme de constance. Les malheureux sont ses enfants. Mes ennemis riant, ont dit dans leur colère : Qu'il meure et sa gloire avec lui ! Mais à mon cœur calmé le Seigneur dit en père : Leur haine sera ton appui.þ
ÇáÕÝÍÉ 157 - Tantôt c'est un rimeur dont la muse étourdie, Dans un conte ennobli du nom de comédie, Passe, en dépit du goût, du touchant au bouffon, Et marie une farce avec un long sermon : Tantôt un possédé, dont le démon terrible Pleure éternellement dans un drame risible : Que dis-je? oser blâmer un drame, un drame enfin ! La comédie est belle, et le drame est divin , Pour moi, j'y goûte fort, car j'aime la nature, Ces héros villageois...þ
ÇáÕÝÍÉ 208 - Il faut être ignorant comme un maître d'école Pour se flatter de dire une seule parole Que personne ici-bas n'ait pu dire avant vous. C'est imiter quelqu'un que de planter des choux.þ
ÇáÕÝÍÉ 177 - Satire : Lorsqu'on médit de Dieu, sans crime on peut médire. Mais toujours critiquer en Vers pieux et froids, Sans daigner seulement endoctriner les Rois , Sans qu'une fois au moins votre muse en extase , Du mot de tolérance attendrisse une phrase ; Blasphémer la vertu des Sages de Paris , De la chute des mœurs accuser leurs écrits : Tant de fiel corrompt-il un cœur si jeune encore ? Infortuné Censeur, qu'un peu d'esprit décore, Que vous a donc produit votre goût si tranchant ? Vous payez...þ

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