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Traité de trèves (1) entre le roi et Edouard IV, darant leur vie et cent ans après la mort de l'un ou de l'autre. (1478.)

Arrêt (2) du parlement de Paris qui ordonne que le roi Réné sera ajourné à comparaitre devant la cour suffisamment garnie de pairs, afin de s'y défendre en personne de l'accusation intentée contre lui, sous peine de bannissement perpétuel et de confiscation de tous ses biens.

Alain Goyon, seigneur de Villiers, favori de Louis XI, est le premier qui ait été qualifié grand écuyer de France. Au commencement de la troisième race, on voit des écuyers dont le chef était subordonné d'abord au sénéchal, ensuite au connétable. Sur la fin du XIII siècle, ce chef, sous le titre de maître de l'Écurie, ne prend des ordres que du prince, et ne compte qu'à la chambre des comptes. Sous Philippe-le-Long, il prend le nom de premier écuyer du corps, sous Charles VI, celui de grand maître de l'écurie, sous Louis XI, celui de grand écuyer. (Velly, Hist. de Fr., VIII, 116.)

Louis XI, dit Comines, était humble en paroles et en habits.... Il était naturellement aimé des gens de moyen état; il était léger à parler des gens, sauf de ceux qu'ils craignait car il était assez craintif de sa propre nature........ Il disait pour réponse aux reproches qu'on lui faisait de ne pas garder assez sa

(1) Par ce traité de Londres, du 13 février, Louis XI s'engage à payer 50,000 écus par lui ou par ses successeurs, pendant cent ans, compter du jour de la mort de l'un des deux. Cette trève doit être regardée comme un chef-d'œuvre en fait de politique : premièrement, elle empêchait Edouard de se joindre à Maximilien; en second lieu, en laissant tous les droits indécis, elle ne troublait point les Anglais dans leurs vaines prétentions sur la Normandie et les provinces qui sont au-delà de la Loire; elle donnait cependant le temps aux Français de ces provinces de reprendre l'habitude de leur légitime dépendance, et à nos rois, d'en profiter pour se fortifier et se mettre enfin en état, comme il arriva sous Henri II, d'achever de reconquérir sur les Anglais tout ce qu'ils avaient usurpė sur le royaume de France. (Hen. Abr. chr.)

(2) On ignore la date. (V. l'Histoire ou plutôt le panégyrique en 3 vol. du roi René, par M. le comte de Villeneuve-Bargemont, Paris, 1825 ).

Un juif, condamné à être écorché vif pour avoir blasphêmé, offrait de l'argent pour se racheter du supplice : « A Dieu ne plaise, s'écria le roi, qu'on puisse jamais dire ou croire qu'un délit aussi énorme ait pu demeurer impuni sous « mon règne.

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dignité, lorsqu'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de bien près. Il disait encore que tout son conseil était dans sa tête, parce qu'en effet il ne consultait personne; ce qui fit dire à l'amiral de Bréze en le voyant monter sur un bidet très faible, qu'il fallait que ce cheval fût plus fort qu'il ne paraissait, puisqu'il portait le roi et tout son conseil. Il était jaloux de son autorité au point qu'étant revenu d'une grande maladie où il avait perdu connaissance, et ayant appris que quelques-uns de ses officiers l'avaient empêché de s'approcher d'une fenêtre, apparemment dans la crainte qu'il ne se précipitât, il les chassa tous. Avare par goût, et prodigue par politique; méprisant les bienséances, incapable de sentiment, confondant l'habilité avec la finesse; préférant celle-ci à toutes les vertus, et la regardant non comme le moyen, mais comme l'objet principal; enfin moins habile à prévenir le danger qu'à s'en tirer; né cependant avec de grands talents dans l'esprit, et, ce qui est singulier, ayant relevé l'autorité royale, tandis que sa forme de vie, son caractère, et tout son extérieur auraient semblé devoir l'avilir. Louis XI avait augmenté les tailles de 3 millions, et levé, pen-, dant vingt ans, 4,700,000 par an, ce qui pouvait faire environ 23,000,000 d'aujourd'hui, au lieu que Charles VII n'avait jamais levé par an que 1,800,000 fr. Il avait une plaisante superstition: il ne voulait point entendre parler d'affaires le jour des innocents; il ne voulait pas non plus prêter serment sur la croix de saint Lo (car l'usage de jurer sur les reliques subsistait encore); cette croix de saint Lo l'emportait alors sur toutes les reliques, même sur celles de saint Martin, si révérée et si redoutable sous la première race. Le prétexte du prince était que c'eût été manquer de respect pour l'instrument de notre salut; mais un de ses historiens nous apprend que sa répugnance ne venait que d'une vieille croyauce de son temps : ceux qui se parjuraient en jurant sur cette relique, mouraient, croyait-on alors, misérablement dans l'année, et le bon prince était un peu plus attaché à la vie qu'à sa parole. (Hen. Abr. chr.)

(Dec.)

FIN DU DIXIÈME VOLUME.

?

1

TABLE ALPHABETIQUE

DES MATIÈRES.

Les premiers chiffres indiquent la page, ceux qui suivent l'▲ indiquent

l'année.)

ABBAYES. V. Peages, Rome.
ABBES. Le roi était abbé de St.-Martin
de Tours, 657, A.1472.-Hugues Ca-
pet le fut également. Il avait le droit
de porter la chappe et l'aumusse,
ibid, not. V. Corporations reli-
gieuses.

ABOLITION (lettres d') en faveur du
Dauphin et de ses adhérens, 73, A.
1440. En faveur du duc de Bour-
gogne, des princes de son sang, de
ses officiers et sujets, 136, A. 1445.-
En faveur du comte d'Armagnac,
147, A. 1446.- En faveur des habi-
tans du Périgord, pour tous crimes,
autres que ceux de lèse-majesté,
hérésie, fausse monnaie, attaques
sur les grands chemins et rapts de
femmes, 174, A. 1448. - Leur nul-
lité, 228, A. 1453.- En faveur de
ceux qui n'ont pas révélé les biens
de Jacques Coeur, 361, A. 1459.-En
faveur des habitans du pays de Com-
minges, 442, A. 1461. En faveur
du comte d'Armagnac, 391, A. 1461.

-

Au sujet d'une émeute arrivée
à Rheims,422, A. 1461.-En faveur
de la ville de Perpignan; rappel des
bannis; restitution des biens confis-
qués, 466, A. 1463.- Pour tout ce
qui a été fait pendant les troubles.

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Extinction des procès criminels,
514, A. 1465.-Réitération de celle
accordée au duc de Bretagne et à
ses sujets. -Abolition et oubli du
passé. Renonciation à tous ser-
inens contraires, 525, A. 1465.-En

A

faveur de ceux qui ont porté les ar-
mes avec les princes contre le roi,
525, A. 1466.-En faveur du duc de
Nemours, 606, A. 1469.-En faveur
du duc de Calabre, 720, A. 1475.—
En faveur des habitans de la Bour-

---

-

gogne. Les biens confisqués leur
sont restitués, 759, A. 1476.-Objet
de cet acte, ibid, not.-En faveur
d'un individu qui avait pris parti
dans la guerre du bien public, 747, A.
1476. En faveur d'un archevêque,
823, A. 1479. V. Amnistic, Arche-
vêques, Armagnac (comte d'),
Bannis, Bien public, Bourgogne
(habitans de la), Bourgogne (duc
de), Bretagne (duc de), Brigan-
dage, Calabre, Comminges, Con
fiscations, Conspiration, Contri-
butions, Dauphin, Emeute, héré-
sie, lèse- majesté, Monnoyeurs
(faux), Nemours (duc de), Pèri-
gord, Perpignan, Rapts de fem-
mes, Rebellion, révélateurs, ser-

mens.

ABONNEMENT. V. Contributions.
ABROGATION. V. Pragmatique - sano-
tion.

ABUS. V. Conciles, Etats-généraux,
Inquisition, Insurrection, Notai-
res, Office divin.

ACTES DE NOTORIÉTÉ. V. Coutumes.
ACTIONS POSSESSOIRES. 229, A. 1453.
ADMINISTRATION. V. Echevins.
ADULTERE. V. Etat civil.
AFFAIRES. V. Magistrats.

AFFRANCHISSEMENT. La manumission

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AIDES (élus des). Destitution générale

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des élus; comment ils pourront reprendre leurs fonctions.- Mode de recevoir les plaintes formées contre eux, 450, A. 1462.-Leur juridiction civile et criminelle de première instance, 500, A. 1464.· (Cour des) Supprimée,446, A. 1462.-Rétablic plus tard, ibid, not. Conseiller destitué pour sa déloyauté, 514, A. 1465.-En Languedoc, la Cour des Aides ne peut plus être ambulatoire, 623, A. 1471.- Déclare nulles des lettres de rémission accordées par le roi et condamne les coupables, 664, A. 1473.-Sa juridiction sur les aides et gabelles. Peut interpréter, les ordonnances, 679, A. 1474.—(Généraux des) Leur juridiction en dernier ressort, 500, A. 1464. V. Conseillers, Elus, Généraux, Impôts, Juridiction, Languedoc, Réunion (lettres de), Universités. AIX-LA-CHAPELLE. V. Dons.

ALENÇON (duc d'). V. Arrêts crimi

nets, Commutation, Conspiration. ALIENATIONS. V. Domaine de la cou

ronne.

ALLUVIONS. V. Lais et Relais.

AMENDES. V. Appels, Garde natio-
nale, Tribunaux.
AMÉRIQUE. V. Affranchissement.
AMIRAUTÉ. Sa juridiction, 825, A. 1480.

- Il y a aujourd'hui une juridiction d'exception à cet égard, ibid. not. AMNISTIE accordée à ceux qui abandonneront dans un délai donné la ligue dite du bien public. 506, A. 1464.-En faveur des partisans du duc de Guyenne, 574, A. 1469. V. Abolition, Bien public, Guyenne, Insurrection, Ligue. AMORTISSEMENT général pour toutes les églises de Normandie, 616, A. 1470. De sommes données pour une fondation pieuse, C57, A. 1472. V. Eglises.

ANGERS. V. Municipalités, Universités.

ANGLAIS. Leur gouvernement en France détruit, 1, A. 1438.

ANGLETERRE (roi d'). Gouvernement en son absence du royaume de France et du duché de Normandie, 53, A. 1439.-Composition du conseil de gouvernement, ibid. not. V. Arbitrage, Gouvernement de fait. ANGOULÊME (Comte d'). V. Grâce (droit de).

ANJOU. V. Propriété publique. ANNATES. Disposition à cet égard, 35, A. 1438.-Peines canoniques encourues par ceux qui les paient, 411, A. 1461. V. Peines. ANOBLISSEMENT. V. Fiefs, Municipalités.

ANSEATIQUES (Villes). Priviléges de

commerce accordés à la Hanse Teutonique, 662, A. 1473. V. Commerce, Hanse, Priviléges.

APANAGES. Création de celui du duché de Berry; il retourne à la couronne à défaut de mâles, 417; A. 1461. — Doivent être réels et non en rentes, ibid. not. Accroissance d'apanage pour le duché de Normandie, 525, Ă. 1465. Concession de ce duché à titre d'apanage, ibid.-Fixation de ceux des enfans de France dans ces derniers temps, 555, not. La Guyenne concédée comme telle au frère du roi, 574, A. 1469.—Qualifié de droit de partage, ibid. not. La Rochelle concédée comme apanage au duc de Guyenne, 640, not.

Motifs pour lesquels il en fut dépossédé, ibid. not. V. Berry (duché de), Etats-généraux, France, Guyenne, Normandie, Parlemens, Rochelle (la).

APPELLATIONS en matières bénéficiales; leurs causes, 30, A. 1458. V. Bénéfices.

APPELS (causes d'), 232, A. 1453.-En

cour de Rome pratiqués aujourd'hui, en ce que le pape donne les bulles d'institution des évêques, 275, not. - Peines contre ceux qui les formeraient, 276, A. 1456. (Désertion d'). V. Bulles, Comptes (Chambre des), Parlemens, Tribunaux. ABBITRAGE. Le roi prononce comme arbitre sur la succession au duché de Lorraine, 141, A. 1445.-Le roi juge comme arbitre entre le duc de Sa

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