Centenaire du "Mariage de Figaro" de Caron de Beaumarchais, 1784-1884: recueil des extraits des principales correspondances de l'époque

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J.J. Gay, 1884 - 222 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 160 - J'ai donné ma pièce au public, pour l'amuser et pour l'instruire, non pour offrir à des bégueules mitigées le plaisir d'en aller penser du bien en petite loge, à condition d'en dire du mal en société. Les plaisirs du vice et les honneurs de la vertu, telle est la pruderie du siècle. Ma pièce n'est point un ouvrage équivoque ; il...þ
ÇáÕÝÍÉ viii - Un jeune auteur, soupant dans une maison, fut prié de lire un de ses ouvrages dont on parlait beaucoup dans le monde. On employa jusqu'à la cajolerie; il résistait. Quelqu'un prit de l'humeur et lui dit : « Vous ressemblez, monsieur, à la fine coquette refusant à chacun ce qu'au fond vous brûlez d'accorder à tous.þ
ÇáÕÝÍÉ 141 - C'est donc sur un théâtre appartenant à Sa Majesté que le sieur Caron a tenté de faire représenter une pièce que Sa Majesté avait défendue, et l'a tenté sans autre garant de cette hardiesse qu'une espérance donnée, dit-on, assez vaguement par Monsieur ou par M. le comte d'Artois, qu'il n'y aurait point de contre-ordre.þ
ÇáÕÝÍÉ v - C'est détestable, cela ne sera jamais joué; il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fût pas une inconséquence dangereuse. Cet homme joue tout ce qu'il faut respecter dans un gouvernement.þ
ÇáÕÝÍÉ iv - C'est la comédie de Beaumarchais , il faut que vous nous la lisiez ; il y aura des endroits bien difficiles, à cause des ratures et des renvois ; je l'ai déjà parcourue , mais je veux que la reine connaisse cet ouvrage. Vous ne parlerez à personne de la lecture que vous allez faire.þ
ÇáÕÝÍÉ 96 - par des tableaux de mœurs basses et corrompues qui « n'auraient pas même le mérite d'être vraies, où le vice « sans pudeur et la satire sans retenue n'intéresseraient « que par la licence , et dont le succès , dégradant l'art « en blessant l'honnêteté publique , déroberait à notre « théâtre la gloire d'être pour toute l'Europe l'école des « bonnes mœurs comme du bon goût?þ
ÇáÕÝÍÉ 27 - Et, quant à Figaro... le drôle à son patron Si scandaleusement ressemble, II est si frappant qu'il fait peur. Mais, pour voir à la fin tous les vices ensemble, Le parterre en chorus a demandé l'auteur.þ
ÇáÕÝÍÉ 157 - L'extravagante nouveauté Qui, triomphant de la police, Profane des Français le spectacle éhontê. Dans ce drame éffronté, chaque acteur est un vice : Bartholo nous peint l'avarice ; Almaviva le suborneur; Sa tendre moitié l'adultère. Et Double-Main un plat voleur. Marceline est une mégère ; Basile, un calomniateur ; Fanchette l'innocente est...þ
ÇáÕÝÍÉ 207 - Trois cents personnes ont dîné à la comédie dans les loges des acteurs, pour être plus sûres d'avoir des places , et à l'ouverture des bureaux la presse a été si grande que trois personnes ont été étouffées.þ
ÇáÕÝÍÉ lix - Parce que vous êtes un grand Seigneur, vous vous croyez un grand génie! . . . noblesse, fortune, un rang, des places; tout cela rend si fier! qu'avez-vous fait pour tant de biens? vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus: du reste homme assez ordinaire!þ

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