Lélia, ÇáãÌáÏ 1

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Calmann-Levy, 1881
 

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ÇáÕÝÍÉ 228 - ... point de courageux dévouement que Dieu ne récompense dans ceux qui l'accomplissent, ou dans ceux qui en sont l'objet. Celui d'Olivier porta ses fruits. Sarah s'habitua peu à peu à son absence, et un jour vint où elle aima un époux digne d'elle. Metella, fortifiée contre le souvenir des passions par une conscience raffermie et par le sentiment maternel que la douce Sarah sut développer dans son cœur, descendit tranquillement la pente des années. Quand elle eut accepté franchement la...þ
ÇáÕÝÍÉ 13 - Hier, à l'heure où le soleil descendait derrière le glacier, noyé dans des vapeurs d'un rose bleuâtre , alors que l'air tiède d'un beau soir d'hiver glissait dans vos cheveux, et que la cloche de l'église jetait ses notes mélancoliques aux échos de la vallée; alors, Lélia, je vous le dis, vous étiez vraiment la fille du ciel. Les molles clartés du couchant venaient mourir sur vous et vous entouraient d'un reflet magique. Vos yeux, levés vers la voûte bleue, où se montraient à peine...þ
ÇáÕÝÍÉ 44 - Je veux conserver l'omnipotence du pape et l'infaillibilité du concile , afin que de nouveaux conciles se rassemblent, révisent l'œuvre des conciles précédents et rajustent le vêtement du culte à la taille des hommes grandis et fortifiés. Entre autres réformes que je voudrais voir discuter et consacrer, je vous citerai une de celles qui m'ont le plus occupé depuis que je suis prêtre : c'est l'abolition du célibat pour le clergé. Et ne croyez pas, Lélia , que j'aie été influencé par...þ
ÇáÕÝÍÉ 175 - ... plaisir! Vous eussiez dit, si cette extase vous eût été donnée, qu'un ange envoyé vers vous du sein de Dieu se chargeait de vous initier aux épreuves sacrées de la vie humaine. Moi, je rêvai TOUT SIMPLEMENT d'un homme aux cheveux noirs qui se penchait vers moi pour effleurer mes lèvres de ses lèvres chaudes et vermeilles; et je m'éveillai oppressée, palpitante, heureuse plus que je ne m'étais imaginé devoir l'être jamais. Je regardai autour de moi : le soleil semait ses reflets...þ
ÇáÕÝÍÉ 4 - Sténio, l'enthousiasme et la faiblesse d'un temps où l'intelligence monte très haut entraînée par l'imagination, et tombe très bas, écrasée par une réalité sans poésie et sans grandeur ; Magnus, le débris d'un clergé corrompu ou abruti ; et ainsi des autres. Quant à Lélia, je dois avouer que cette figure m'est apparue au travers d'une fiction plus saisissante que celles qui l'entourent. Je me souviens de m'être complu à en faire la personnification encore plus que l'avocat du spiritualisme...þ
ÇáÕÝÍÉ 147 - Je me demandais à quoi bon cette âme curieuse, avide, inquiète, incapable de rester icibas, pour aller toujours frapper à un ciel d'airain qui jamais ne s'entr'ouvre à son regard, qui jamais ne lui répond par un mot d'espoir ! Oui, je détestais cette nature radieuse et magnifique, car elle se dressait là, devant moi, comme une beauté stupide qui se tient muette et flère sous le regard des hommes, et croit avoir assez fait en se montrant.þ
ÇáÕÝÍÉ 4 - On ne m'attribuera pas , j'espère , la pensée de vouloir désarmer l'austérité d'une critique aussi farouche; on ne m'attribuera pas non plus celle de vouloir entrer en discussion avec les derniers champions de la foi catholique; de telles entreprises sont au-dessus de mes forces. Lélia a été et reste dans ma pensée un essai poétique, un roman fantasque où les personnages ne sont ni complètement réels , comme l'ont voulu les amateurs exclusifs d'analyse de mœurs , ni complètement allégoriques,...þ
ÇáÕÝÍÉ 16 - Tespace qui est entre nous et le ciel , tout ce qui était là se sentait petit. Milton vous avait-il vue quand il fit si noble et si beau le front foudroyé de son ange rebelle?þ
ÇáÕÝÍÉ 158 - ... souffrance et la plainte émanent de tous les pores de la création. Cette vague se tord sur la grève en gémissant, ce vent pleure lamentablement dans la forêt. Tous ces arbres qui se plient et qui se relèvent pour retomber encore sous le fouet de la tempête, subissent une torture effroyable. Il ya un être malheureux , maudit , un être immense, terrible, et tel que ce monde où nous vivons ne peut le contenir. Cet être invisible est dans tout, et sa voix remplit l'espace d'un éternel...þ
ÇáÕÝÍÉ 248 - Bien évidemment, il ya dans ces dernières lignes autre chose que l'énonciation d'un fait vulgaire ; il ya une théorie, qui explique et justifie les actions des hommes par leur tempérament, leurs aptitudes, leurs inclinations...þ

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