Des délits et des peines

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Brière, 1822 - 425 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 107 - LA sévérité des peines convient mieux au gouvernement despotique, dont le principe est la terreur, qu'à la monarchie et à la république, qui ont pour ressort l'honneur et la vertu. Dans les états modérés , l'amour de la patrie , la honte et la crainte du blâme, sont des motifs réprimants, qui peuvent arrêter bien des crimes. La plus grande peine d'une mauvaise action sera d'en être convaincu. Les lois civiles y corrigeront donc plus aisément, et n'auront pas besoin de tant de force.þ
ÇáÕÝÍÉ 271 - Les lois de l'éducation sont les premières que nous recevons ; et comme elles nous préparent à être citoyens, chaque famille particulière doit être gouvernée sur le plan de la grande famille qui les comprend toutes.þ
ÇáÕÝÍÉ 308 - ... cette société. Il est évident que vingt voleurs vigoureux , condamnés à travailler aux ouvrages publics toute leur vie, servent l'État par leur supplice, et que leur mort ne fait de bien qu'au bourreau que l'on paye pour tuer les hommes en public.þ
ÇáÕÝÍÉ 350 - ... leurs dépositions, ou s'ils les changent dans des circonstances essentielles, ils sont punis comme faux témoins. De sorte que lorsqu'un homme d'un esprit simple, et ne sachant pas s'exprimer, mais ayant le cœur droit , et se souvenant qu'il en a dit trop , ou trop peu, qu'il a mal entendu le juge, ou que le juge l'a mal entendu...þ
ÇáÕÝÍÉ 199 - Dans l'opinion la plus extravagante et la plus barbare qui jamais entra dans l'esprit humain : savoir, que tous les devoirs de la société sont suppléés...þ
ÇáÕÝÍÉ 107 - Suivons la nature, qui a donné aux hommes la honte comme leur fléau, et que la plus grande partie de la peine soit l'infamie de la souffrir.þ
ÇáÕÝÍÉ 107 - L'expérience a fait remarquer que , dans les pays où les peines sont douces , l'esprit du citoyen en est frappé , comme il l'est ailleurs par les grandes.þ
ÇáÕÝÍÉ 85 - Pendant ce temps, nu agent de police, placé à l'autre extrémité du cachot et assis devant une table , l'observe en silence; il épie ses mouvemens ; il ne laisse échapper aucun de ses soupirs sans en prendre note; il recueille les paroles et les plaintes que la douleur lui arrache; il lui ôte la dernière consolation qu'on ne peut refuser à un infortuné, celle de gémir seul.þ
ÇáÕÝÍÉ 199 - ... honnête, l'infidélité louable, sitôt qu'on soutient tout cela le fer à la main ; qu'un affront est toujours bien réparé par un coup d'épée, et qu'on n'a jamais tort avec un homme pourvu qu'on le tue. Il ya, je l'avoue , une autre sorte d'affaire où la gentillesse se mêle à la cruauté , et où l'on ne tue les gens que par hasard ; c'est celle où l'on se bat au premier sang. Au premier sang, grand Dieu! Et qu'en veux-tu faire de ce sang, bête féroce? le veux-tu boire ? Le moyen...þ
ÇáÕÝÍÉ 414 - Je date de cinq ans l'époque de ma conversion à la philosophie, et je la dois à la lecture des Lettres persanes. Le second ouvrage qui acheva la révolution dans mon esprit est celui de M. Helvétius. C'est lui qui m'a poussé avec force dans le chemin de la vérité, et qui a le premier réveillé mon attention sur l'aveuglement et les malheurs de l'humanité. Je dois à la lecture de L'esprit une grande partie de mes idées.þ

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