L'Année des poètes, المجلد 4

الغلاف الأمامي
Au "Semeur,", 1893
 

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عبارات ومصطلحات مألوفة

مقاطع مشهورة

الصفحة 12 - Comme de lourds vaisseaux balancés lentement. Ils entendent le cri de la tribu qui passe, Ils érigent leur tête; et, regardant s'enfuir Les libres voyageurs au travers de l'espace. Les captifs tout à coup se lèvent pour partir. Ils agitent en vain leurs ailes impuissantes, Et, dressés sur leurs pieds, sentent confusément, A cet appel errant, se lever grandissantes La liberté première au fond du cœur dormant, La fièvre de l'espace et des tièdes rivages. Dans les champs pleins de neige...
الصفحة 13 - La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son : toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque chien sans abri, qui hurle au coin d'un bois. Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes : L'hiver s'est abattu sur toute floraison. Des arbres dépouillés dressent, à l'horizon, Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
الصفحة 12 - Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur. Voilà qu'à l'horizon s'élève une clameur; Elle approche, elle vient, c'est la tribu des oies. Ainsi qu'un trait lancé, toutes, le cou tendu, Allant toujours plus vite, en leur vol éperdu, Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante. Le guide qui conduit ces pèlerins des airs Delà les océans , les bois et les déserts , Comme pour exciter leur allure trop lente , De moment en moment jette son cri perçant. Comme un double ruban la caravane...
الصفحة 2 - J'ai trouvé quelquefois, parmi les plus beaux arbres De ces monts où le bois est dur comme les marbres , De grands chênes blessés , mais où les bûcherons , Vaincus, avaient laissé leur hache dans les troncs: Le chêne , dans son nœud la retenant de force , Et recouvrant le fer...
الصفحة 12 - Delà les océans, les bois et les déserts, Comme pour exciter leur allure trop lente, De moment en moment jette son cri perçant. Comme un double ruban la caravane ondoie, Bruit étrangement, et par le ciel déploie Son grand triangle ailé qui va s'élargissant. Mais leurs frères captifs répandus dans la plaine, Engourdis par le froid, cheminent gravement. Un enfant en haillons en sifflant les promène, Comme de lourds vaisseaux balancés lentement. Ils entendent le cri de la tribu qui passe,...
الصفحة 12 - OUT est muet, l'oiseau ne jette plus ses cris. La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris. Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant leurs Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur.
الصفحة 13 - L'hiver s'est abattu sur toute floraison. Des arbres dépouillés dressent à l'horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes. La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre. Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter. Et froids tombent sur cous les rayons qu'elle darde, Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant. Et la noige s'éclaire au loin, sinistrement. Aux étranges reflets...
الصفحة 8 - Brohan, rapportez-nous vos yeux Si charmants quand ils sont joyeux, Si doux quand vous êtes pensive ! Avant d'aller sur l'autre rive Rencontrer fortune et succès (Tandis que je perds mon procès), Prenez votre mine attentive, Regardez-vous dans un miroir français. Vous voyez bien cette petite fille Après laquelle Meg...
الصفحة 17 - Etais-tu femme et belle, avec de longs cils noirs, Des fleurs dans les cheveux, souriant aux miroirs? Grand seigneur, dépassant les têtes de la foule ? Jeune homme, et délirant pour des yeux bruns ou bleus ? On ne sait... Tous les morts se ressemblent entre eux : La vie a mille aspects, le néant n'a qu'un moule. Débris dans les débris, crâne blanc et hideux...

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