صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

$

«Le Défenfeur des Accufés (M. Dupaty). » par Avocat, a commencé à demander à la » Chambre d'être autorifé par elle à plaider.

» La Cour s'eft levée fur le champ & s'eft retirée dans la Chambre du Confeil. Une heure » après elle eft revenue, & a rendu arrrêt qui » autorifoit ce Défenfeur à plaider, fans tirer à conféquence.

» Le Défenfeur a pris la parole: l'attendriffe » ment a été prompt, & la cause continuée le » même jour à l'audience prochaine ; puis au mardi » fuivant à trois heures après midi.

"La foule a été fi confidérable ce jour-là au » palais & dans fes alentours, que malgré les précautions prifes, il a pensé arriver plufieurs ac»cidens. M. le Préfident Dupaty a failli être » étouffé, & on l'a porté prefque évanoui à fa » place, où les foins qu'on lui a prodigués l'ont eu » bientôt rétabli. La Chambre a tenté quatre fois » inutilement de fe rendre à l'audience. Enfin » Elle a commencé vers les quatre heures. Le » Défenfeur a parlé deux heures au milieu d'un » filence profond, interrompu de temps en temps » par les marques de l'intérêt public. L'Avocatgénéral a parlé enfuite un quart d'heure, & a » conclu en faveur des acufés oppofans.

[ocr errors]
[ocr errors]

La Cour s'eft levée & a été délibérer dans » la Chambre du Confeil.

» Au bout de trois quarts d'heure elle est » rentrée.

» A peine le Préfident d'Enneval a-t-il eu laiffé v entrevoir l'arrêt, qu'il a été interrompu par une acclamation univerfelle. Enfin le Préfident d'Enneval a repris, & a prononcé l'arrêt fuivant, » dont voici la fubftance.

Du 18 décembre 1787, de relevée.

"Arrêt de la Chambre de Tournelle, qui, oui

» les parties (par le Défenfeur ordinaire de Bra» dier, Simare & Lardoife, à ce autorifé par » un arrêt précédent), & fur les conclufions des » Gens du Roi, faifant droit fur l'oppofition » formée par Bradier, Simare & Lardoife, envers » l'arrêt de la Chambre des Vacations du 6 no» vembre précédent, rapporte ledit arrêt, or» donne que lefdits Bradier, Simare & Lardoise » feront incontinent élargis des prifons de la Cour, & la minute de la procédure prévotale » renvoyée au Greffe du Bailliage.

[ocr errors]

»Le défenfeur s'eft rendu à travers une foule » innombrable à la prifon, avec le Greffier, pour » faire éxécuter l'arrêt.

» Les trois prifonniers étant entrés dans la » chambre du géolier, leur Défenseur leur a an» noncé leur liberté.

» Leur Défenfeur eft monté enfuite en voiture » avec eux, & s'eft rendu chez le Préfident d'En»neval. Le peuple a rempli la maison du Pré»fident, en criant: Vive le Roi! Vive le Président » d'Enneval! Vive le préfident Dupaty.

» Ces trois hommes fe font enfuite rendus chez » leur Défenfeur, où on leur a fervi à fouper. » Le lendemain, & les jours fuivans, toute la ville s'eft empreffée de témoigner fa fenfibilité » à ces infortunés. Une fociété de négocians a n acheté de la direction la représentation de la » comédie du 21, & leur en a fait préfent. Le » concours a été prodigieux.

» La représentation a produit 100 louis. Les » trois hommes ont été dernandés ; mais ils étoient partis pour Paris à heures du matin, pour » n'être pas forcés d'affifter au fpectacle, auquel » M. Dupaty n'a pas voulu non plus se trouver,

Paragraphes extraits des Papiers Anglois & autres Feuilles publiques.

:

Le 22 de ce mois arriva ici, écrit-on de Naples, le Maréchal Baron de Salis, avec quelques Officiers qu'il amène au fervice de notre Souverain. Pendant fon féjour dans cet Etat, il exercera la charge d'Infpecteur - général des troupes, qu'il mettra fur le meilleur pied moderne dans le nombre des Officiers qui viennent pour le même objet, il y en a pour l'Infanterie, pour la Cavalerie, pour l'Artillerie & pour le Corps du Génie. Il a déjà été plufieurs fois à Caferte faire fa Cour à L. M., de qui il a été reçu avec la plus grande diftinction: les Officiers qui étoient attendus de Marseille, fe font auffi rendus auprès de L. M. le 25, M. le Baron de Salis à leur tête, préfentés par le Général Acton, Miniftre de la Guerre & de la Marine, qui leur donna un grand dîner. (Gazette de Bruxelles.)

"Les Etats du pays de Liège doivent s'affem»bler le 26. On attend avec empreffement le » résultat des délibérations du Souverain, qui voit » avec douleur les troubles fcandaleux excités à "Spa & dans la capitale, par les fermiers pri » vilégiés des jeux de hafard Le Prince Evêque "doit propofer auxdits Etats la fuppreffion de » tous les jeux à Spa; facrifice bien important, » puifque ce Prélat en retire une rétribution an»nuelle de 70 mille florins. Par conséquent l'année

prochaine, Spa ne fera plus fréquenté que pour » les eaux, On y procédera alors à la vente » publique des tables funeftes de Biribi, Creps,

» Roulette, &c. de plufieuts milliers de dés, » d'un énorme monceau de cartes, &c. » (Gazette de la Haye, no. 150.)

« Les charpentiers de vaiffeaux de l'Amirauté » d'Amsterdam & de la compagnie des Indes» Orientales, comme auffi ceux des Chantiers " particuliers, tant ceux des trois îles que de » Bikkers-Eyland, avoient formé depuis la ré»volution des affaires dans les provinces, plu » fieurs Compagnies, chacune fous fon drapeau. » Au lieu de fufils, ils étoient armés de haches » argentées & d'autres outils & inftrumens ornés » & enjolivés, fuivant le genre de leur emploi. » Déja plufieurs fois, ils avoient marché en pa» rade par différens quartiers de la ville, fans » qu'il fe fût commis aucun défordre notable.

» Avec les mêmes vues, ils demandèrent au » vénérable Magiftrat, la permiffion de défiler #devant la Maifon-de-Ville, toutes les com"pagnies réunies en un feul corps. Cette de» mande leur fut accordée gracieusement, & le » jour de jeudi, 20 de ce mois, ayant été fixé » pour cet effet, toutes les compagnies, fous les ordres de leurs chefs, s'affemblèrent dans » la place de Kattembourg, où une compagnie » de Bikkers-Eyland fe rendit pareillement. La » marche commença à dix heures & demie du » matin; elle fut ouverte par une escorte de Cavalerie des Gardes Hollandoifes, en garnifon » dans cette ville. Ce corps paffa par toutes les » principales rues, accompagné de toutes fortes » d'inftrumens de mufique, & reçut les honneurs militaires en paffant devant les gardes.

» L'affluence du monde étoit innombrable, & la » tranquillité qui régnoit parmi cette multitude, n pouvoit fervir d'exemple. Les foldats de la » ville, qui ont leur Grand-Garde au-deffus du

[ocr errors]

»

[ocr errors]

Poids, étoient rangés des deux côtés de l'efca»lier, les armes préfentées, tandisque les membres » de la Régence attendoient aux fenêtres de l'Hôtel-de-ville, la bourgeoifie de nos îles qui s'approchoit. Arrivés dans la place devant la Maifon-de-Ville, ils fe rangèrent en plufieurs » rangs; après quoi, ceux de l'Amirauté défi» lèrent au milieu de la place, & marchèrent » vers la Cour de l'Amirauté, dite la Cour du » Prince. Ils furent fuivis par ceux de la Ville » & de la Compagnie des Indes-Orientales, & ceux-ci par les Charpentiers des chantiers par»ticuliers des îles de Kattembourg & de BikkersEyland, qui tous prirent le même chemin. A » la première apparition de cette multitude dans » la Place dite le Dam, le fpectacle qu'offroient » les pavillons & les drapeaux fans nombre, ainfi » que les autres marques de leurs métiers levés, » étoit d'une beauté fingulière. On fait monter » le nombre de ceux qui compofoient ce Corps » à plus de cinq mille hommes; cependant on » eft inftruit que tout s'eft paffé dans le meilleur » ordre, & qu'après avoir marché encore quelque » temps par les rues, ils font retournés dans » leurs îles, où ils fe font féparés. »

(Gazette d'Amfterdam, no. 103. )

N. B. (Nous ne garantiffons la vérité ni l'exacti tude d'aucuns des Paragraphes ei-deus).

N. E. Nous avions été induits en erreur par le Morning Chronicle, l'Univerfal Regifter, le Whitehall Evening Peft, le Gazeteer, fur la mort prétendue du Comte de Guilford, père de lord North, Ces gazettes ont démenti depuis cet affaffinat, qu'elles avoient annoncé de manière à ne pas laiffer foupçonner la faufleté du fait.

« السابقةمتابعة »