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& qui femble mettre entre les mains du Bureau de Contrôle tout le pouvoir exécutif de l'Inde, a été prife à la pluralité de 242 voix contre 142. Nous reviendrons à cette Séance, dont les détails font importans.

Le 27 février, M. Francis prononça devant la Chambre une longue hiftoire des motifs, circonftances, événemens qui avoient précédé, accompagné & suivi l'avis ouvert par lui, de brûler honteusement la requête de Nunducomar. L'efpace nous manque pour cette apologie infiniment curieuse, que nous remettrons au Journal fuivant. On a fuivi l'interrogatoire des témoins interpellés par l'accufateur du Chevalier Elijah-Impey; M. Francis, à la requête de cet Accufateur, fera lui, même entendu demain, quoiqué fon difcours & fa conduite ayent clairement manifesté depuis long-temps ce qu'il croit, ou ce qu'il penfe fur cette affaire.

Les Négocians de Liverpool, intéreffés à la Traite des Nègres, qui avoient d'abord nommé 12 Délégués pour défendre leur. caufe au Parlement, en ont restraint le nombre à trois.

Liverpool fera ruiné, dit-on, fi l'on abolit ce commerce. Ce Port expédie tous les ans pour l'Afrique plus de roo vaiffeaux du port de quatre à 500 tonneaux, & il

pourfuité du fieur Lorry, Infpe&eur-général du Domaine, il fera procédé à l'exécution de l'Arrêt du 29 décembre dernier, portant établiffement d'une Commiffion pour l'examen de l'échange du Comté de Sancerre, & que tous jugemens d'inftruation dans cette affaire feront readus au Confeil royal des Finances & du Commerce.

Autre, da 11 février 1788, qui ordonne qu'il fera fait un Réglement général qui fixera les droits auxquels feront affujetties pour l'avenir les Mouffelines, Toiles blanches & peintes des fabriques d'Aliace, lors de leur introduction dans le Royaume; & règle les dédommagemens dus aux Fabricans de cette Province, pour l'inexécution des Arrêts des 13 novembre 1785 & 26 janvier 1786.

Autre, du 8 décembre.1787, portant établirement d'un Comité d'Administration pour l'exécution de l'Edit du mois de juin dernier, concernant la fuppreffion du droit d'Ancrage fur les navires François, de celui de Leftage & Déleftage,& autres.

«Le Ministère vient d'accueillir & de récompenfer M. de Barneville, inventeur d'une machine nouvelle de filature pour le coton; au moyen de cette machine une seule ouvrière peut filer une livre de coton affez fin pour en faire un fil de 300,000 aunes de long, tandis que les belles filatures de l'Inde n'en donnent que 140,000. Cette découverte, fi ce qu'on dit eft vrai, peut retenir en France une branche très-importante de commerce, que

les Indiens, les Anglois, & enfin les Suiffes nous avoient enlevée, & qui pourroit fe naturalifer chez nous. » (Nous foupçone nons qu'il y a un zéro de trop dans le nom. bre des aunes mentionnées plus haut.)

« L'Abbé Mandres, Curé de Donneley, Evêché de Metz, dont les Papiers publics ont annoncé les expériences faites fur la Seine pour la remonte des bateaux, vient de les répéter avec le même fuccès, au confluent du Rhin & de l'II. Cette nouvelle expérience eft d'autant plus belle que des bans de fable, des finuofités, des arbres couchés fous les eaux, & des courans rapides rendent la navigation difficile & périlleufe dans cette partie du fleuve. Au mois de décembre dernier, il a également remonté & defcendu le pont de Khell à Strasbourg. Cette remonte s'opère par le moyen d'un levier moteur, de l'invention de M. l'Abbé Mandres. Cette découverte lui a mérité l'approbation de l'Ac. des Sc. & la protection du Gouvernement. Af. de Lorraine.)

On mande de Châlons-fur-faône, qu'on y a » commencé des travaux confidérables, tendans » à embellir & à augmenter beaucoup l'enceinte » de cette ville. Le Roi a fait don à la province

de Bourgogne, de la citadelle de Châlons, avec » permiflion d'en détruire les fortifications; &. » d'en vendre les terreins, à charge par les ac» quéreurs d'y bâtir. Cette nouvelle ville doit

» devenir, en peu de temps, une place de com"merce d'autant plus importante, qu'elle est située > fur le canal du Charollais, qui joindra l'océan » à la méditerranée, par la faône & la loire. On ne » doute pas que la province de Bourgogne n'ac»cueille avec fatisfaction les commerçans étrangers

qui voudront profiter de la circonftance pour for» mer de grands établissemens dans une des villes » de France la plus heureufement fituée par » la fertilité de fon fol, la beauté du pays, & qui » peut devenir l'entrepôt d'un commerce utile. »

Les doutes que la calomnie a jetés fur la pureté du zèle de M. le Cauchois, Défenfeur de la fille Salmon, ne pouvoient mieux être réfutés que par fa Cliente même. Elle vient de nous adreffer, à l'occafion de la mort récente de M. le Cauchois, une lettre, que les égards dus a la mémoire de cet Avocat nous prefcrivent de faire connoître.

« Nangis en Gátinois, le 25 février 1788. » Meffieurs,

» Je fuis informée en cet inftant de la mort de M. le Cauchois, Avocat au Parlement de Normandie, mon défenfeur & mon libérateur. Mon affliction s'accroît encore de ce que je n'ai pu prodiguer mes foins à un homme qui m'étoit fi cher, Eloignée de lui de plus de vingt lieues, je n'ai pas même fu fa maladie, dont la durée n'a été que de peu de jours. Oui, Meffieurs, je proteste que fans cela il n'eût été fecouru & fervi par aucune autre que par moi; & fi la confervation de fes jours n'eût pas été accordée à mon zèle & à mes veux, j'euffe du moins goûté la double confolation de remplir le plus facré de mes devoirs,

& d'adoucir un pea l'amertume des derniers momens de mon bienfaiteur. »

« Il eft préfumable, Meffieurs, qu'on ne s'a charnera pas contre la mémoire de M. le Cauchois, comme on l'a fait avec tant d'indignité à l'époque où il fut fi juftement comblé de gloire. Ses ennemis fe contenteront fans doute de la fecrette joie de l'avoir conduit au tombeau dans un âge fi peu avancé, après y avoir précipité fa vénérable mère, âgée de près de quatre-vingt-dix ans. Mais s'il étoit quelqu'un affez lâche, affez vil pour faire revivre des calomnies auxquelles on n'avoit même pas fu donner l'ombre de la vraisemblance, & que j'ai déjà détruites entièrement, je veux que cet impofteur odieux, quel qu'il puiffe être, trouve d'avance dans un nouveau démenti de ma part toute la confufion qu'il méritera. Je déclare donc que le défintéressement de M. le Cauchois à mon égard ne le céda point au courage qui a opéré mon falut, & quia excité l'admiration univerfelle. Ce n'eft pas encore dire affez; j'ajoute qu'il n'eut jamais avec moi aucun procédé que pût défavouer la plus févère délicateffe. »

Daignez, Meffieurs, être en même temps les dépofitaires & les organes de mes regrets fur la perte dont je fuis accablée. Auffi long-temps què je refpirerai, mon coeur gardera le fouvenir le plus tendre de celui dont je tiens une feconde vie, l'honneur, & une existence avantageufe, qui eût été le bonheur même, Gij'euffe vu cet homme refpectable jouir du fort dont il étoit digne, &c., SALMON, Femme Savary. »

P. S. On s'appercevra aifément que cette lettre n'a pas été rédigée par moi : je l'avoue; mais fi elle eft d'une plume étrangère, mon cœur a dicté tout ce qu'elle exprime; encore le langage m'en paroît-il bien foible. I n'eft perfonne affez loquent pour bien rendre ce qui fe pafle en moi. »

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