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CHARA DE..

Mon premier ici bas rampe affez tristement ;

ON

Mon fecond dans les puits trouve fon logement: Lève les yeux, mon tout reluit au firmament.

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(Par M. Lapleigné Ducoudray. )

ÉNIGM E..

Aux contraffes les plus bizarres

L'homme en naisfant m'a deftiné
Quoique d'attributs les plus rares
Je fois heureusement:orné.
Toujours diferet, paffif, utile
Aux champs, à la Cour, à la ville
Je fuis à tous fubordonné ;-
Jc.fers les dévots, les coquettes
Sur les tombeaux, fur les toilettes;
Des boudoirs je passe aux autels :
Eref, au cercueil, ainfi qu'aux. fêtes,
J'accompagne tous les mortels..

Par M. Fr. Durruthy, Nég. à Bayonne.)

LOGOG RIPH E.

Es préféns que Cérès nous fait en abondance,

La liqueur de Bacchus, les fruits délicieux,,

1

Les fleurs que le Printemps vient offrir à nos yeux,
Lecteur, tous ces tréfors fønt dus à ma naiffance;
Auffi pour mes bienfaits, les fenfibles mortels
Me prodiguent des foins dus à leur tendre mère,
Et jaloux d'honorer ma voix qui les éclaire,
Leurs mains, en plus d'un lieu, m'ont dreifé des
autels.

On trouve dans mon nom les tréfors de l'abeille ;
Un feul des attributs du petit Dicu galant,
Qui nuit & jour, dit-on, pour nous féduire veille;
Du plus Savant des Cieux le fonore inftrument;
Celui qu'on donne au bien dont jouit plus d'un
Prêtre;

De tous les maux connus un des plus dangereux ;
Ce que tout bon Chrétien doit rendre au premier
Etre ; A

Du citoyen des champs, les foins laborieux;
De la main du Très-Haut, le premier des ouvrages;
Deux des quatre élemens qu'il a créés pour nous ;
Ce qui chez un Joueur cause bien des nuages
Quand le fort inhumain l'accable de fes coups:
Bref, de me deviner qui veut prendre la peine,
Doit favoir qu'onze pieds, fauf erreur, font mon

tout.

Lecteur, qui que tu fois, fans te mettre à la gêne,
De.connoître mon nom tu peux venir à bout.
(Par M. de Vachon de Fuigrammont
Garde du Corps de Monfieur.)

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

RECHERCHES Hiftoriques & Politiques fur les Etats-Unis de l'Amérique Septentrionale, où l'on traite des Etablif Jemens des Treize Colonies, de leurs rapports & de leurs diffentions avec la Grande-Bretagne, de leurs Gouvernemens avant & après la révolution, &c.; par un Citoyen de Virginie; avec 4 Lettres d'un Bourgeois de New - Heaven, für l'unité de la Légiflation. 4 Vol. in-8°. A Colle; & fe trouve à Paris, chez Froullé, Lib., quai des Auguftins, au coin de la rue Payée.

APR

SECOND EXTRAIT.

PRÈS avoir relevé les erreurs de l'Abbé de Mably, le Citoyen de Virginie expofe les inexactitudes que M. l'Abbé Raynal a commifes relativement aux Etats-Unis, foit dans le récit des faits, foit dans les réflexions qui les accompagnent.

Il n'eft perfonne qui n'ait lu avec enthoufiafine l'éloge que M. l'Abbé Raynal fait de Guillaume Penn, de fa légiflation, & des Quakers. Ceux qui aiment affez la vérité pour lui faire le facrifice même des illufions confolantes qui femblent honorer la Nature humaine, n'ont qu'à confidérer les mêmes objets dans les Recherches fur les Etats-Unis ils y trouveront des idées toutes contraires. Malheureufement pour la gloire de Penn, les jugemens du Citoyen de Virginie font appuyés fur des Mémoires authentiques, & principalement fur les remontrances que l'Affemblée de Penfilvanie adreffa à Guillaume Penn, en 1704. & 1707. On voit que ce Législateur honnête homme, ce véritable Lycurgue, comme l'appelle Montefquieu, ne s'occupa jamais que de fes intérêts perfonnels; qu'il s'exempta des taxes lui & toute fa poftérité; qu'il employa toute fon adreffe, toutes les reffources de fon efprit, à tromper les frères avant & après l'émigration; qu'il leur défendit d'acheter des terres des Indiens, afin d'en faire le monopole; que pendant fon féjour en Angleterre, il entretint la difcorde dans la Penfilvanie par les inftructions qu'il envoyoit à fes Lieutenans; que rempli d'idées folles & capricieufes qui le mettoient dans un befoin continuel d'argent, & abimé de dettes, il aloit vendre à George I la propriété de l'établissement, lorsqu'il mourut à Londres d'une attaque d'apoplexie, au mo

ment de figner le contrat. On voit enfin qu'il fe rendit coupable toute fa vie d'une multitude d'artifices & d'èxtorfions.

دو

رو

رو

que

Le jugement de M. l'Abbé Raynal fur le caractère des Quakers, n'eft pas, felon l'Auteur, plus conforme à la vérité le portrait de Penn. » Les Quakers, ditil, ont toujours eu comme les autres fectes, leurs fingularités, ils les ont en» core; mais la nature de l'homme ne change pas pour cela. Ces fingularités » les ont rendus fupérieurs aux autres en » quelques points, & de même en quel"ques points elles les ont rendus inférieurs.... » Le mérite principal des Quakers confifte » dans l'économie, & dans l'application, » aux affaires. En cela leur conduite eft » vraiment exemplaire & digne de louange. » Sur l'Article de l'hofpitalité, de la bien

faifance, ils reffemblent aux autres. Sur " celui de l'hypocrifie, perfonne ne les

égale; & quant au commerce, la déli"catéffe & l'équité ne font pas leurs ver» tus favorites. Tel eft leur caractère na» tional. Cela n'empêche pas d'ailleurs, qu'il ne fe trouve parmi eux,

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comme

parmi les autres fectes, des hommes » du mérite le plus diftingué, qui femblent » avoir atteint au degré de perfection dont "P'homme eft fufceptible..... Les talens fu

périeurs des Quakers dans l'art de ven»dre & d'acheter, ne fçauroient leur être conteftés. Ils entendent beaucoup mieux

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