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» remarquables de Jefus-Chrift,adreffées aux Apô» tres & à leurs Succeffeurs: MATTH. Chap. 28. » Data eft mihi omnis poteftas in cælo & in terra,

Euntes ergo docete omnes gentes, baptizantes eos in » nomine Patris,& Filii, & Spiritus Sancti; docentes » eos fervare omnia, quæcumque mandavi vobis. Pré»cepte appuyé de toute la puiffance du Fils de Dieu, » & trop clair pour que je puiffe en aucun temps » ceffer de le remplir. Je ne me perfuaderai donc » jamais que V. M. veuille regarder l'impoffibilité » de mon concours au Séminaire-Général, comme » une oppofition à fes ordres, croyant avoir, par » toutes mes démarches, rendu à Céfar ce qui eft » à Céfar, & me trouvant maintenant dans l'indif» penfable obligation de rendre à Dieu ce qui eft à » Dieu. J'ai l'honneur, &c. «

On mande de Rouen, que le Parlement de Normandie, par un nouvel Arrêt, a accordé aux trois Accufés de Chaumont qu'il vient d'abfoudre, la prife à partie contre l'Affeffeur & le Subftitut du Procureur-général au Bailliage de Chaumont. Il paroît encore au fujet de cette affaire un Arrêt du Confeil des Dépêches, dont voici la teneur :

« Le Roi en fon Confeil, en préfence & de » l'avis defdits fieurs Commiffaires, a caffé & caffe

les Arrêts du Parlement de Paris des 11 & 18 » août 1786, ensemble tout ce qui s'en est ensuivi; » a évoqué & évoque à Soi & à fon Confeil, la » connoiffance des faits fur lefquels lefdits Arrêts » font intervenus; icelle interdifant à toutes fes » Cours & Juges, a fupprimé & fupprime tous » les Mémoires donnés à l'occafion de la demande » en cassation formée par les nommés Bradier, Si

» mare & Lardoife, comme donnés en contra"vention aux Réglemens du Confeil, & conte"nant des expreflions & des affertions capables » d'altérer le refpect & la confiance que les Peuples » doivent aux Loix & aux Juges. Ordonne Sa "Majefté que le préfent Arrêt fera imprimé. »

Paragraphes extraits des Papiers Anglois & autres Feuilles publiques.

Extrait d'une lettre particulière de Conftantinople, du 28 décembre.

« Les avis que le Ministère a reçu, dit-on touchant les difpofitions qu'on fait en certaines contrées de l'Europe, pour accueillir la flotte que la Ruffie fait armer contre la Porte, & lui fournir des rafraîchiffemens, paroiffent avoir caufé bien du changement dans la pofition favorable où s'étoit trouvé jufqu'ici un certain Miniftre étranger, & dont on a même envifagé l'influence comme exceffive. Le Capitan-Pacha ayant demandé à fon ami le Grand Vifir, d'être informé de toutes les notions qu'il avoit eues lui-même avant la rupture, ainfi que de toutes les circonftances qui avoient concouru à faire juger au Divan, comme très-favorable, le moment de déclarer la guerre, a été, dit-on, fort étonné de ce que, fur des articles de la plus grande importance, on fe foit contenté d'informations verbales, principalement pour tout ce qui étoit relatif aux difpofitions & à la façon même de penfer des Puiffances qui auroient pu rendre un grand fervice à la Porte, par la plus parfaite neutralité. En conféquence, le Grand Vifir avoit follicité ce Miniftre Etranger de vouloir bien coucher fur le papier tout ce qu'il lui avoit dit dans plufieurs entretiens, foit avant foit après l'époque du 16 août. Le Miniftre a répondu qu'il trouvoit fort étrange qu'on lui de

mandât ce qui ne pouvoit être confidéré que comme la matière d'un entretien amical; que le Grand Vifir ayant défiré de favoir fon opinion & les notions qu'il avoit fur différens objets, il les lui avoit données avec franchife, toujours conformément à la bafe de leurs difcours, c'eft-à-dire, par un principe d'amitié perfonnelle, & jamais par ordre fupérieur, ou dans la vue de le déterminer à fuivre fon fyftême guerrier. On prétend que le Grand Vifir n'avoit pas été plus fatisfait de cette réponse que le Capitan-Pacha; qu'il avoit tenté tous les moyens pour obtenir par écrit ce qu'on lui avoit dit de bouche, mais inutilement. (Courier du Bas-Rhin, no. 1o.)

"Deux Galères du Roi de Naples, qui avoient » établi leur croifière à la hauteur de Mogador »fur la côte d'Alger, pourfuivirent un Pirate de » 20 canons & de 100 hommes d'équipage, qui » étoit forti du Port le même matin, & s'en ren» dirent maîtres après un combat fort court. La prife » fut envoyée à Naples, & dans le temps que » le vaiffeau étoit amarré au Mole, fous une

garde de trois cents Soldats, un jeune Gentil"homme qui fe baignoit proche de cet endroit, » fut pris de la crampe, & alla à fond, en pré"fence d'un grand nombre de perfonnes, qui "toutes demeurerent fpectateurs oififs de fon mal

heur. Un Maure, qui fe trouvoit à la proue » de la prife, s'étant apperçu de cet accident, & » voyant que perfonne ne tentoit de fecourir l'in» fortuné, fe jette dans l'eau, nage vers l'endroit » où il l'avoit vu aller à fond, & le faifit dans » fes bras au moment qu'il revint en haut; en» fuite il tire de fa ceinture un mouchoir, dont »il attache un bout à l'épaule du Gentilhomme, " & s'attache l'autre autour du bras; ainfi chargé, ilfe met à nager vers le rivage, où il arrive

» heureusement avec fon fardeau. Le noyé recou→ » vrit bientôt fes fens, & fut reconduit chez lui » dans la voiture de fon père, qui l'attendoit au » rivage. Le Marquis de Palluchi, instruit qu'il » devoit les jours de fon fils à l'humanité d'un » Barbare, ne crut pas lui devoir céder en géné »rofité. pour cet effet, il alla trouver le Roi, » & fe jetant à fes pieds, lui demande la liberté » du Maure généreux. Votre demande, lui dit le » Roi, eft raisonnable & juste ; je vous l'accorde ; » le Maure eft à vous & vous pouvez difpofer » de lui comme il vous plaira. Le reste de l'équipage m'appartient, & les loix de la guerre les con» damnent à un Esclavage perpétuel; mais dès ce » moment ils font libres.

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» Le jour fuivant, le Roi donna ordre de re» lâcher le vaiffeau, qui mit à la voile pour Alger, » au milieu des acclamations de tout le Peuple, » & qui en figne de reconnoiffance, falua, en » partant, le Palais de 23 coups de canon, & la » Ville de douze.» (Gazetté d'Amsterdam. )

N. B. (Nous ne garantissons la vérité ni l'exačtitude d'aucuns des Paragraphes ci-dessus).

ERRTA. pour le no. 4, au lieu de M. Raymond de la Gardette, lifez M. du Vaure qui a remporté, en 1787, le prix à l'Académie de Valence.

DE FRANCE,

DÉDIÉ AU ROI,

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES;

CONTENANT

Le Journal Politique des principaux événemens de toutes les Cours; les Pièces Fugitives nouvelles en vers & en profe; l'Annonce & l'Analyse des Ouvrages nouveaux ; les Inventions & Décous vertes dans les Sciences & les Arts; les Spec tacles; les Caufes célèbres; les Académies de Paris & des Provinces ; la Notice des Édits, Arrêts; les, Avis particuliers ; &c. &c.

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A PARIS, Au Bureau du Mercure, Hôtel de Thou, rue des Poitevins, N°. 18.

Avec Approbation, & Brevet du Roi

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