A Madame la Comtesse DE BEAUHARNAIS, après avoir lu fa Comédie de La faulle Inconftance. DEPUIS Et je craignois que, peut-être inconftante Ou règne, fans apprêt, le plus doux fentiment, Je fuis bien revenu d'un pareil jugement; 2 Que je prenois pour un vrai changement, Heureufement n'étoit qu'une fauffe inconstance, (Par M. de Laus de Boilly.) ÉPIT A PHE -GIT Paul le glouton, grand ennemi des Livres ; I vécut foixante ans, & pefa deux cents livres, (Par M. Crignon d'Auzones,) Explication de la Charade, de l'Énigme & du Logogriphe du Mercure précédent." Le mot de la Charade eft Orpin ; celui dè l'énigme eft la Glu; celui du Logogriphe eft Aiguille, où l'on trouve Aile, Aigle, Liége, Lie, Le, La, II, Lui, Liége, Gille, Gille, Glu, Gueule, Gué Aigue, Gai, Agile, Lé, La, Gui, CHARADE. Mon premier autrefois honoroit le vainqueur ; Chacun de mon fecond veut décorer fon cœur ; (Par un Solitaire de Redon. ) ÉNIGM E. SANS moi, fous le fardeau d'une vie ennuyeuse, L'homme ne feroit que languir, Et c'eft ma main officieufe De l'Amour qui me doit fes charmes, Et fouvent la Pudeur en lui rendant les armes, (Par M. L***. } LOGO GRIPHE, JE fuis l'aîné de plufieurs frères ; Nous ne nous fomines jamais vus : Or je conclus Que nous ne nous connoiffons guères, Nous éprouvons, hélas ! en régnant tour à tour, Qu'à la rigueur du fort il faut que chacun cède. Un feul de nous à la fois voit le jour; Et dès qu'il meurt, un autre lui fuccède, Si ce début vous paroît trop obfcur, Cherchez dans mes fept pieds, c'eft un moyen plus. für à Vous y verrez un petit comestible Qu'avec du beurre on nous fert au printemps; Le bord d'une rivière; un des quatre élémens; Aux étoffes de laine un infecte nuifible; Voyager; Ce qu'on ne peut trop prendre fans danger; Un Saint fameux, dont nous avons un Livre; Un quadrupede utile & souvent entêté ; Le chemin que fe fraye un torrent dans fa courfez A nettoyer le grain pour notre fubfiftance; (Par M. Bonnay.) NOUVELLES LITTÉRAIRES. ESTELLE, Roman pastoral; par M. DE FLORIAN, &c. A Paris, de l'Imprimerie de MONSIEUR; fe trouve chez Debure aîné, rue Serpente, Hotel Ferrand, No. 6 ; & Bailly, rue S. Honoré, Barrière des Sergens. L'AUTEUR de Galatée, préfentant un nouveau Roman paftoral, excire l'attention, & promet de l'intérêt. Eftelle (c'eft le nom de fon nouvel Ouvrage), est précédé d'un Éssai sur la Paftorale. On peut croire que nous aurons beaucoup d'éloges à donner à fon Roman; nous en avons beaucoup auffi à donner à cet Effai: mais qu'il nous foit permis d'abord de témoi gner toute notre eftime à cet Auteur aimable, en difputant beaucoup contre lui. دو » J'ai toujours, dit-il, entendu reprocher "au genre paftoral d'être froid & ennuyeux... "Il femble que le nom feul des Bergers » donne envie de dormir..... Il faut bien qu'il y ait plufieurs raifons d'ennui, quand tout le monde eft d'accord pour bailler. Eh! qui font donc ces jolis petits Barbares, demi Sibarires, demi - Oftrogoths? Quels font ces urbis amatores, nidum fervantes, que la Paftorale ennuie & fait bâiller? Ce n'eft certainement pas l'Auteur qui prend pour épigraphe ces vers de Virgile: Rura mihi riguique placent in vallibus amnes, Quiconque aime la campagne, aime à en voir la peinture; prefque tous les Poëtes, prefque tous les hommes fenfibles l'ont aimée; c'eft le goût le plus naturel. Horace, qui l'aimoit tant aufli, va jufqu'à contester aux plus grands Amateurs de la ville, leur prétendu dégoût pour la campagne; il leur prouve qu'ils l'aiment plus qu'ils ne croient; qu'éloignés d'elle par leurs paflions & leurs erreurs, ils en recherchent du moins l'image; qu'ils combattent la Nature, mais que la Nature triomphe de leurs vains efforts: Nempè inter varias nutritur fylva columnas, |