cellent nageur, fe jetta à l'eau pour le fecou rit qu'il le foutint quelques minutes à fleur d'eau, mais que, comme perfonne ne le fecou-. roit lui-même, il fur obligé, pour fe fauver, de lâcher prife; que M. du Coudray disparut, & que, quelques recherches qu'on ait faites, on n'a: pu encore retrouver fon corps. Au départ de cet-: tedettre le 17 Septembre), on s'attendoit à une action générale entre les deux armées... Le même papier public repréfente la pofition du général Burgoyne comme très-critique. De-, puis la journée du 19 Septembre, où il a perdu plus de mille hommes, il eft ferré de près. par Arnold, tandifque les généraux Lincoln &. Gates,qui fe font portés vers le lac George & Ticonderago, cherchent à lui couper toute retraite vers le Canada, j Unde nos nouvelliftes, honteux, fans doute, : d'avoit annoncé depuis 3 femaines des victoires quine fe font pas confirmées, a inféré dans far feuille ce qui fuit : « Nous apprenons, dit-il bien férieufement, que tout ce qu'il y a d'authentique dans les nou-> velles apportées par le Bienfaijant, fe borne àt Id copie de deux billets que fe font réciproque-t ment écrits les généraux Howe & Burgoyne, les originaux font reftés entre les mains du cai pitaine du yaiffeau de guerre le Grey - Hound, actuellement à l'ancre dans le port d'Hallifax ».. • Premier billet. « Sir William Howe présente fes complimens au général Burgoyne, & le prie de l'honorer de fa compagnie à Brandy-Wine vendredi, 19 du courant, jour auquel il fe propofe de faire une vidite au général Washingtonst .it s'eftiméroit heureux fi be général Burgoynet vouloit être de la partie ». Du lamp de la fource de l'Elk, le ier. Septembre. Réponse. « Le général Burgoyne préfente fes complimens au général Sir William Howe; il eft extrêmement fâché de ne s'être pas trouvé au logis, lorfque fon invitation eft arrivée; c'est ce qui l'a empêché de faire fçavoir plutôt à Sir William qu'il ne voit point de poflibilité à fe trouver de la partie projettée avec lui & le gé-, néral Washington, attendu qu'il a pris des engagemens antérieurs avec un certain Arnold ». Dans les bois près de Saratoga. «Tout ce que l'on fçait d'ailleurs de l'Amérique, continue le même nouvellifte, c'eft que l'on va bientôt donner une farce nouvelle, intitulée : L'homme des bois: il y a quelque tems qu'on en fait des répétitions; on dit que les paroles font du général Burgoyne, la mufique d'un certain Arnold, qui a compofé beaucoup de nouveaux ballets analogues à la piece & entr'autres; un pas qui fe danfe fur l'air Tout le long du bois, &c. On ne fera pas étonné d'apprendre que le général Burgoyne exécute merveilleufement ces nouveaux pas, fi l'on fait attention qu'il eft en jambes, & qu'il s'eft exercé précédemment à une contre-danfe compofée pour lui & pour le général Howe, dont la marche a fait un honneur infini à fon auteur pour fa fimplicité; lorfqu'il s'agit de donner la main, l'un chaffe à gauche l'autre à droite ».. BOUILLON (le 9 Décembre.) La nouvelle de l'obf. tacle que les troupes de Hanau & d'Anfpach-ont éprcu. vé dans leur navigation fur le Rhin, eft pleinement confirmée. La régence de Cleves, à la réquifition de celle de Hanovre, avoit envoyé des ordres pour le libre, paffage de ces troupes; mais le général Salomon, com mandant de Wefel, ayant reçu des inftructions particulieres du roi de Pruffe, dépêcha un exprès vers le Haut Rhin, & fit fignifier aux commandans des troupes qui defcendoient ce fleuve, que le roi fon maître ne permettroit pas qu'aucunes troupes auxiliaires allemandes deftinées pour l'Amérique paffaffent fur les ter res de fa domination. C'eft en vertu de pareils ordres que le commandant d'Embden a arrêté dans cette ville, un détachement des troupes d'Anfpach- Bareith, qui s'y étoit rendu pour paffer en Hollande, & de-là, en Angleterre. On croit que c'eft à la réquifition de l'empereur que le roi de Pruffe s'eft porté à cette démarche. On apprend auffi que les états du landgraviat de Heffe viennent de s'oppofer au projet formé par leur fouverain de faire paffer encore 4 mille hommes à la folde de l'Angleterre, & qu'ils font déterminés à implorer la protection du chef de l'empire pour empêcher cette nouvelle émigration. MORT S. Le landgrave Frédéric de Heffe-Philippßthall eft mort à Barchfeld le 15 Novembre, âgé de 56 ans. Léopold Philippe de Heifter, lieutenant-général, chevalier des deux ordres heffois du Lion-d'or & pour la vertu militaire, eft mort à Caffel, le 19 Novembre, d'u ne fluxion de poitrine après 4 jours de maladie, âgé de 61 ans. Ayant fervi d'abord en France, il entra dans le fervice de Heffe. I fe diftingua dans la guerre de Baviere & dans la derniere guerre, & c'eft ce qui lui mérita l'eftime du landgrave qui lui confia le comman dement de fes troupes en Amérique, d'où il étoit revenu depuis peu. M. Baftard, confeiller d'état & doyen du par'ement de Toulouse, y eft mort, le 11 Novembre, ágé de 94 ans to mois & quelques jours. Il avoit été reçu confeiller en 1706, & étoit doyen de cette compagnie depuis 1756. Il a confervé toute fa tête, & il a exercé fes fonctions, avec le plus grand zele & la plus grande diftination jufqu'au dein er moment de fa vie. Le marquis de Calviere & de Vezenobre, baron de Boucoiran, lieutenant-général des armées du roi, commandeur de l'ordre de St. Louis, eft mort dans fon chàteau de Vezenobre, près d'Alais en Bas-Languedoc, le 16 Novembre, dans fa 86e. année. Jean-Baptifte le Rebours, préfident de la troisieme chambre des enquêtes du parlement de Paris, eft mort le 20 Novembre, dans fon château de St. Mard- fur le Mont en Champagne. Françoife-Julienne Talon, comteffe de Boüet de Ble |