Poésies nouvelles, 1836-1852

الغلاف الأمامي
Charpentier, 1900 - 324 من الصفحات
 

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الصفحة 57 - O Muse ! spectre insatiable, Ne m'en demande pas si long. L'homme n'écrit rien sur le sable A l'heure où passe l'aquilon. J'ai vu le temps où ma jeunesse Sur mes lèvres était sans cesse Prête à chanter comme un oiseau ; Mais j'ai souffert un dur martyre, Et le moins que j'en pourrais dire, Si je l'essayais sur ma lyre, La briserait comme un roseau.
الصفحة 51 - Écoute ! tout se tait ; songe à ta bien-aimée. Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux. Ce soir, tout va fleurir: l'immortelle nature Se remplit de parfums, d'amour et de murmure, Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.
الصفحة 193 - J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté . Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
الصفحة 3 - Regrettez-vous le temps où les Nymphes lascives Ondoyaient au soleil parmi les fleurs des eaux, Et d'un éclat de rire agaçaient sur les rives Les Faunes indolents couchés dans les roseaux...
الصفحة 51 - Poêle, prends ton luth et me donne un baiser; La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore. Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser, Et la bergeronnette, en attendant l'aurore, Aux premiers buissons verts commence à se poser. Poète, prends ton luth et me donne un baiser.
الصفحة 216 - Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments Que deux êtres mortels échangèrent sur terre, Ce fut au pied d'un arbre effeuillé par les vents, Sur un roc en poussière. Ils prirent à témoin de leur joie éphémère Un ciel toujours voilé qui change à tout moment, Et des astres sans nom que leur propre lumière Dévore incessamment. Tout mourait autour d'eux, l'oiseau dans le feuillage, La fleur entre leurs mains, l'insecte sous leurs pies, La source desséchée où vacillait l'image...
الصفحة 213 - Vous emportez nos pleurs, nos cris et nos regrets Mais la pitié vous prend, et sur nos fleurs fanées Vous ne marchez jamais. Tout mon cœur te bénit, bonté consolatrice ! Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir D'une telle blessure, et que sa cicatrice Fût si douce à sentir.
الصفحة 55 - Et mordre le laurier que son souffle a sali ? Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ; .Mon aile me soulève au souffle du printemps. Le vent va m'emporter ; je vais quitter la terre. Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps. LE POÈTE S'il ne te faut, ma sœur chérie, Qu'un baiser d'une lèvre amie Et qu'une larme de mes yeux, Bb ,6» Je te les donnerai sans peine ; De nos amours qu'il te souvienne, Si tu remontes dans les cieux.
الصفحة 56 - De son aile pendante abritant sa couvée, Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte, En vain il a des mers fouillé la profondeur: L'Océan était vide et la plage déserte; Pour toute nourriture il apporte son cœur. Sombre et silencieux, étendu sur la pierre, Partageant à ses fils ses entrailles de père...
الصفحة 122 - Muse, je te l'ai dit: je veux, sans passion, Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire, Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion. C'était, il m'en souvient, par une nuit d'automne, Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci; Le murmure du vent, de son bruit monotone, Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci. J'étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse; Et, tout en écoutant dans cette obscurité, Je me sentais dans l'âme une telle détresse, Qu'il me vint le soupçon...

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