Revue de Paris, ÇáãÌáÏ 7

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Demengeot & Goodman, e.a., 1850
 

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ÇáÕÝÍÉ 255 - J'espérais en trouver à Sparte, à Sion, à Memphis, à Carthage, et l'apporter à l'Alhambra. Comme le cœur me battait en abordant les côtes d'Espagne ! Aurait-on gardé mon souvenir ainsi que j'avais traversé mes épreuves? Que de malheurs ont suivi ce mystère: le soleil les éclaire encore... Si je cueille à la dérobée un instant de bonheur, il est troublé par la mémoire de ces jours de séduction, d'enchantement et de délire!þ
ÇáÕÝÍÉ 265 - Écrivez-moi de ces lettres qui réchauffent, comme vous m'en avez tant écrit, aux premiers temps de notre amour. Que je me sente encore aimé, j'en ai si grand besoin ! Je vous donnerai plus dans un jour qu'un autre dans de longues années...þ
ÇáÕÝÍÉ 261 - Je m'ennuie de la vie; l'ennui m'a toujours dévoré : ce qui interesse les autres hommes ne me touche point. Pasteur ou roi, qu'aurais-je fait de ma houlette ou de ma couronne? Je serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l'infortune. En Europe, en Amérique, la société et la nature m'ont lassé. Je suis vertueux sans plaisir ; si j'étais criminel, je le serais sans remords. Je voudrais n'être pas ué, ou être à jamais oublié.þ
ÇáÕÝÍÉ 263 - ... j'aurais voulu vous poignarder pour fixer le bonheur dans votre sein, et pour me punir de vous avoir donné ce bonheur.þ
ÇáÕÝÍÉ 265 - Si vous me mettez à part des autres hommes et me placez hors de la loi vulgaire, vous m'annoncerez votre visite comme une fée : les tempêtes, les neiges, la solitude, l'inconnu des Alpes iront bien à vos mystères et à votre magie. Ma vie n'est qu'un accident; je sens que je ne devais pas naître. Acceptez de cet accident la passion, la rapidité et le malheur ; je vous donnerai plus dans un jour qu'un autre dans de longues années.þ
ÇáÕÝÍÉ 260 - Le sein nu et déchiré, les cheveux trempés de la vapeur de la nuit, je croyais voir une femme qui se jetait dans mes bras; elle me disait : « Viens échanger des feux avec moi, et perdre la vie! mêlons des voluptés à la mort! que la voûte du ciel nous cache en tombant sur nous.þ
ÇáÕÝÍÉ 263 - par la sagesse qui seule est vraiment belle. » Ainsi parla notre commune mère, et avec des regards pleins d'un charme conjugal non repoussé, dans un tendre abandon elle s'appuie embrassant à demi notre premier père; la moitié de son sein gonflé et nu caché sous l'or flottant de ses tresses éparses, vient rencontrer le sein de son époux. Lui, ravi de sa beauté et de ses charmes soumis, Adam sourit d'un amour supérieur, comme Jupiter sourit à Junon lorsqu'il féconde...þ
ÇáÕÝÍÉ 263 - Quelquefois en attachant mes yeux sur toi, j'allais jusqu'à former des désirs aussi insensés que coupables: tantôt j'aurais voulu être avec toi la seule créature vivante sur la terre ; tantôt, sentant une divinité qui m'arrêtait dans mes horribles transports, j'aurais désiré que cette divinité se fût anéantie, pourvu que serrée dans tes bras, j'eusse roulé d'abîme en abîme avec les débris de Dieu et du monde!þ
ÇáÕÝÍÉ 250 - LES JEUNES GENS. Combats toujours la tyrannie, Que fait trembler ton souvenir; La mort n'atteint pas ton génie : Ce flambeau luit pour l'avenir. Ses clartés pures et fécondes Ont ranimé la terre en deuil ; Et la France, au nom des deux mondes, Répand des fleurs sur ton cercueil.þ
ÇáÕÝÍÉ 22 - ON peut s'arrêter un instant aux spectacles de la place du Sérasquier, à ces scènes de folie qui se renouvellent dans tous les quartiers populaires, et qui prennent partout une teinte mystique inexplicable pour nous autres Européens. Qu'eSt-ce, par exemple, que Caragueuz, ce type extraordinaire de fantaisie et d'impureté, qui ne se produit publiquement que dans les fêtes religieuses ? N'eSt-ce pas un souvenir égaré du dieu de Lampsaque, de ce Pan, père universel, que l'Asie pleure encore...þ

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