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Mais il y a d'autres Signes de la pensée que les fons articulés : favoir le Gefte, & les Caracteres. Les Caracteres font ou idéaux, ou hieroglyphiques, ou héraldiques. Idéaux, tels que ceux des Indiens. qui marquent chacun une idée, & qu'il faut par conféquent multiplier autant qu'il y a d'êtres réels. Hiéroglyphiques qui font l'écriture du monde dans fon enfance. Héraldiques, qui forment ce que nous appellons la Science du Blafon.

C'est auffi à l'Art de tranfmettre, qu'il faut rapporter la Critique, la Pædagogique, & la Philologie. La Critique, qui reftitue dans les Auteurs les endroits corrompus, donne des éditions, &c. La Pædagogique, qui traite du choix des Etudes, & de la maniere d'enfeigner. La Philologie, qui s'occupe de la connoiffance de la Littérature universelle.

C'eft à l'Art d'embellir le Difcours, qu'il faut rapporter la Verfification, ou le Méchanique de la Poëfie, Nous omettrons la diftribution de la Rhétorique dans fes différentes parties, parce qu'il n'en découle ni Science, ni Art, fi ce n'eft peut-être la Pantomime, du Gefte; & du Gefte & de la Voix, la Décla mation,

LA MORALE, dont nous avons fait la feconde partie de la Science de l'Homme, eft ou générale ou particuliere. Celleci fe diftribue en Jurifprudence Naturelle, Economique & Politique. La Jurifprudence Naturelle eft la Science des devoirs de l'Homme feul; l'Economique, la Science des devoirs de l'Hom me en famille; la Politique, celle des devoirs de l'Homme en fociété. Mais la Morale feroit incomplette, fi ces Traités n'étoient précédés de celui de la réalité du bien & du mal moral; de la néceffité de remplir fes devoirs, d'être bon, jufte, vertueux, &c. c'est l'objet de la Morale générale.

Si l'on confidere que les fociétés ne font pas moins obligées d'être vertueufes que les particuliers, on verra naître les devoirs des fociétés, qu'on pour roit appeller Jurifprudence naturelle d'une fociété ; Economique d'une fociété; Commerce intérieur, extérieur, de terre & de mer; & Politique d'une fociété.

III. SCIENCE DE LA NATURE. Nous diftribuerons la Science de la Nature en Phyfique & Mathématique. Nous tenons encore cette diftribution de la rés flexion & de notre penchant à généra

lifer. Nous avons pris par les fens la connoiffance des Individus réels: Soleil, Lune, Sirius, &c. Aftres; Air, Feu, Terre, Eau, &c. Elémens: Pluies Neiges, Gréles, Tonnerres, &c. Météores; & ainfi du refte de l'Hiftoire Natu-relle. Nous avons pris en même tems la connoiffance des abftraits, couleur fon, faveur, odeur, denfité, rareté, cha leur, froid, molleffe, dureté, fluidité, folidité, roideur, élasticité, pesanteur, légéreté, &c. figure, diftance, mouvement repos, durée, étendue, quantité, impénétrabilité.

Nous avons vû par la réflexion que de ces abftraits, les uns convenoient à tous les individus corporels, comme étendue, mouvement, impénétrabilité, &c. Nous en avons fait l'objet de la Phyfique générale, ou métaphyfique des corps; & ces mêmes propriétés, confidérées dans chaque individu en particulier, avec les variétés qui les diftinguent, comme la dureté, le reffort, la fluidité, &c. font l'objet de la Phyfique particuliere.

Une autre propriété plus générale

des corps & que fuppofent toutes les

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autres, favoir la quantité, a formé

l'objet des Mathématiques. On appelle quantité ou grandeurs tout ce qui peut être augmenté & diminué.

La quantité, objet des Mathématiques, pouvoit être confidérée, ou feule & indépendamment des individus réels, & des individus abftraits dont on en tenoit la connoiffance; ou dans ces individus réels & abftraits; ou dans leurs effets recherchés d'après des caufes réelles ou fuppofées ; & cette feconde vûe de la réflexion a diftribué les Mathématiques en Mathématiques pures, Mathématiques mixtes, Phyfico-mathématiques.

La quantité abftraite, objet des Mathématiques pures, eft ou nombrable 2 Ou étendue. La quantité abftraite nombrable eft devenue l'objet de l'Arithmétique; & la quantité abftraite étendue, celui de la Géométrie.

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L'Arithmétique fe diftribue en Arithmétique numérique ou par Chiffres, & en Algebre ou Arithmétique univerfelle par lettres qui n'eft autre chofe que le calcul des grandeurs en général, & dont les opérations ne font proprement que des opérations arithmétiques indiquées d'une maniere abrégée: car, à parler.

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exactement, il n'y a calcul que de nom bres.

L'Algebre eft élémentaire, ou infinitéfimale, felon la nature des quantités auxquelles on l'applique. L'infinitefimale est ou différentielle ou intégrale: différentielle, quand il s'agit de defcendre de l'expreffion d'une quantité finie, ou confidérée comme telle, à l'expreffion de fon accroiffement, ou de fa diminution inftantanée intégrale, quand il s'agit de remonter de cette expreffion à la. quantité finie même.

La Géométrie, ou a pour objet primitif les propriétés du cercle & de la li- . gne droite, ou embraffe dans fes fpécu lations toutes fortes de courbes: ce qui la diftribue en élémentaire & en tranfcendante.

-Les Mathématiques mixtes ont autant de divifions & de foufdivifions, qu'il y a d'êtres réels dans lefquels la quantité peut être confidérée. La quantité confidérée dans les corps en tant que mo biles, ou tendans à fe mouvoir, eft l'ob-. jet de la Méchanique. La Méchanique a deux branches, la Statique, & la Dynamique. La Statique a pour objet là quantité confidérée dans les corps en équili

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