Les Mirabeau: nouvelles études sur la société française au XVIIIe siècle, ÇáãÌáÏ 4

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E. Dentu, 1891
 

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ÇáÕÝÍÉ 321 - Messieurs , j'avoue que ce que vous venez d'entendre pourrait être le salut de la patrie , si les présents du despotisme n'étaient toujours dangereux. Quelle est cette insultante dictature? L'appareil des armes, la violation du temple national pour vous commander d'être heureux!þ
ÇáÕÝÍÉ 319 - Majesté, après avoir appelé les états généraux à s'occuper, de concert avec elle, des grands objets d'utilité publique et de tout ce qui peut contribuer au bonheur de son peuple, déclare, de la manière la plus expresse, qu'elle veut conserver en son entier, et sans la moindre atteinte, l'institution de l'armée, ainsi que toute autorité, police et pouvoir sur le militaire, tels que les monarques français en ont constamment joui.þ
ÇáÕÝÍÉ 319 - Vous venez , Messieurs , d'entendre le résultat de mes dispositions et de mes vues ; elles sont conformes au vif désir que j'ai d'opérer le bien public ; et si , par une fatalité loin de ma pensée, vous m'abandonniez dans une si belle entreprise, seul , je ferai le bien de mes peuples ; seul , je me considérerai comme leur véritable représentant...þ
ÇáÕÝÍÉ 319 - ... m'abandonniez dans une si belle entreprise, seul, je ferai le bien de mes peuples; seul, je me considérerai comme leur véritable représentant; et connaissant vos cahiers, connaissant l'accord parfait qui existe entre le vœu le plus général de la nation et mes intentions bienfaisantes, j'aurai toute la confiance que doit inspirer une si rare harmonie, et je marcherai vers le but auquel je veux atteindre avec tout le courage et la fermeté qu'il doit m'inspirer.þ
ÇáÕÝÍÉ 275 - ... qu'il est temps de prendre une autre allure ; ou, s'il est vrai que l'on n'ait assemblé la nation que pour consommer avec plus de facilité le crime de sa mort politique et morale, que ce ne soit pas du moins en affectant de vouloir la régénérer. Que la tyrannie se montre avec franchise, et nous verrons alors si nous devons nous roidir ou nous envelopper la tête.þ
ÇáÕÝÍÉ 151 - De longtemps ils n'auront vu une telle têtu en Provence; le calus qui n'en faisait que de l'airain sonnant avec fougue est rompu ; je l'ai vérifié par moi-même, et, dans quelques conversations et communications, j'ai aperçu vraiment du génie. Son travail infatigable, qui est vraiment unique, son ne douter de rien, et sa hauteur innée jointe à beaucoup de ce qu'on appelle esprit, en ont fait un personnage et dans la banque, et dans l'imprimerie, et surtout dans la politique moderne.þ
ÇáÕÝÍÉ 193 - Je ne suis pas moins qu'un chien enragé, auquel les Provençaux ne sauraient donner la moindre confiance. J'ai répondu à ceux qui m'ont dit cela : C'est une grande raison de m'élire, si je .suis un chien enragé, car le despotisme et les privilèges mourront de mes morsures.þ
ÇáÕÝÍÉ 303 - Montmorin, qui forment à peu près tout le conseil du roi; je ne les aime ni l'un ni l'autre, et je ne suppose pas qu'ils aient du goût pour moi ' ; mais peu importe que nous nous aimions, si nous pouvons nous entendre. Je désire donc connaître leurs intentions. Je m'adresse à vous pour en obtenir une conférence*. Ils seraient bien coupables ou bien bornés, le roi lui-même ne serait pas excusable, s'il prétendait réduire ces états généraux au même terme et aux mêmes résultats qu'ont...þ
ÇáÕÝÍÉ 341 - Le danger est pour les troupes. Des soldats français, approchés du centre des discussions, participant aux passions comme aux intérêts du peuple, peuvent oublier qu'un engagement les a faits soldats, pour se souvenir que la nature les fit hommes. »Le danger, sire, menace les travaux, qui sont notre premier devoir, et qui n'auront un plein succès, une véritable permanence qu'autant que les peuples les regarderont comme entièrement libres.þ
ÇáÕÝÍÉ 325 - Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes!þ

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