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fifty pounds a year, for his own and his. wife's life: to the Prince de Beauvau, as a friendly remembrance, some of her ornamental china, and a choice of her books: to Mr. Walpole, the whole of her MSS. papers, letters, and books, of every description, with a permission to the Prince de Beauvau to take a copy of any of the papers he might desire, before he conveyed them to Mr. Walpole.*

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This permission Mr. Walpole suspected he had extended to the substraction of some of the original papers.

The rest were all deposited at Strawberry-Hill, together with the voluminous correspondence which had taken place between Mad. du Deffand and Mr. Walpole, a selection from which forms the matter of the following volumes.

*To this permission was probably owing the publication of three Volumes of Mad, du Deffand's Correspondence, which lately appeared at Paris; the originals of almost all of which, are in the

Madame la Marquise du Deffand à Madame la Duchesse de Luynes.

30 Mars, 1754.

Ce n'est point, Madame, comme à la personne du monde que je respecte le plus, ni à celle de qui je me fais un devoir de dépendre, mais comme à la plus tendre, et à la plus sincère amie que j'aie, que je me détermine à vous parler aujourd'hui avec la plus extrême confiance. Je commence par vous promettre une vérité exacte, et une entière soumission.

Je suis aveugle, Madame; on me loue de mon courage, mais que gagnerois-je à me désespérer; cependant je sens tout le malheur de ma situation, et il est bien naturel que je cherche des moyens de l'adoucir: rien n'y seroit plus propre que d'avoir auprès de moi quelqu'un qui pût me tenir compagnie, et me sauver de l'ennui de la solitude: je l'ai toujours craint, actuellement elle m'est insupportable.

Le hasard m'a fait rencontrer une personne, dont l'esprit, le caractère, la fortune me con

viendroient extrêmement : c'est une fille devingt-deux ans qui n'a point de parens qui l'avouent, ou du moins qui veuillent, et qui doivent l'avouer; cela vous apprend assez son. état; c'est à Chamrond que je l'ai trouvée, elle n'en partit que trois semaines ou un mois avant. moi; il y avoit quatre ans qu'elle y étoit, elles'y étoit établie après la mort de Mad. d'Albon, mère de ma belle-sœur qui l'avoit élevée, et qui malgré sa jeunesse, lui avoit donné des marques de la plus grande amitié. En mourant elle lui laissa, par son testament, cent écus de rente viagère, et lui confia la clef d'un bureau où elle avoit une somme d'argent assez considérable, lui ordonnant de la garder pour elle; cette fille, qui avoit passé sa jeunesse avec M. d'Albon, frère de Mad. de Vichy, n'hésita pas un seul instant, elle mena M. d'Albon au dit bureau, lui en donna la clef, et lui remit tout l'argent qui y étoit; je, ne sais si Mad, de, Vichy, eut connoissance de cette circonstance, je sais seulement que voyant l'affliction de cette fille, mon frère et elle lui proposèrent de les suivre à Chamrond ce qu'elle accepta avec beaucoup de joie. Ceci, je crois, se passa en 1747 ou 48. M. et Mad. de Vichy vinrent à Paris en 1749,

et quoique cette fille

n'eût alors que dix-sept ou dix-huit ans, ils la laissèrent à Chamrond, et lui confièrent leur fille et leur petit garçon. Quand j'arrivai à Chamrond ils m'en firent des éloges infinis, ils me vantèrent son esprit, son caractère; ils me dirent toutes les obligations qu'ils lui avoient, les soins qu'elle se donnoit pour l'éducation de leur fille; je trouvai qu'elle méritoit en effet tout le bien qu'ils me disoient d'elle, je m'aperçus seulement qu'elle étoit fort triste et quelle avoit souvent les larmes aux yeux. Enfin, mon frère m'apprit qu'elle vouloit les quitter et se retirer dans un couvent, il me dit qu'il ne s'en soucieroit guère sans l'extrême affliction où en étoit Mad. de Vichy; je leur offris mes services pour l'en dissuader, ils l'acceptèrent; je la pressai alors fort vivement d'abandonner son projet, mais je la trouvai inébranlable; elle me dit qu'il ne lui étoit plus possible de rester avec M. et Mad. de Vichy, qu'elle en éprouvoit depuis longtems les traitemens les plus durs et les plus humilians, que sa patience étoit à bout; qu'il y avoit plus d'un an qu'elle avoit déclaré à Mad. de Vichy quelle vouloit se retirer, mais qu'elle avoit consenti à différer encore de quelques mois, pour lui donner une marque de déférence, mais qu'elle ne pouvoit plus soutenir les scènes

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