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fance; ce seroit un sujet de conversation, en allant, ou en revenant de Ruel.

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"et plns juste que celui qu'il employa pour assurer sa propre tranquillité et le repos de l'état ; moyen qui dis"pensoit de commettre une cruauté que la politique au"roit représentée comme nécessaire à un monarque moins "consciencieux et moins magnanime que Louis XIV. "Il me semble que plus on est instruit de l'histoire de ces "tems-là, plus on doit être frappé de la réunion de toutes "les circonstances qui prouvent en faveur de cette supposition.'

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The existence of this state prisoner was only known to the world in the year 1704, when he was transported from the château de Pignerol to the Isle St. Marguerite, at which time, it has been justly observed, no distinguished person was missing in Europe, so that it could have been nobody who had already acted any distinguished part upon the theatre of the world. St. Foix's three suppositions therefore, that it was either the Duke de Beaufort, the Hero of the Fronde, the Count de Vermandois, the natural son of Louis XIV and the Duchesse de la Vallière, or the Duke of Monmouth, seem almost equally void of comnon sense and possibility. Hardly less ridiculous appears the idea conceived by some late writers, that it was a certain Maqui, or Mathioly, a Secretary or a Minister of a Duke of Mantua, who had opposed the interests, and betrayed the secrets of France. The Ministers and the policy of those days were not accustomed to treat subaltern enemies with such ceremony or such attentions; but the moment one supposes this mysterious personage to be one, who possessed inherent and unalienable rights, which the discovery of his existence alone (whatever might be his own individual character) must make dangerous to the monarch on the throne, it must be allowed that, placed in very difficult and delicate circumstances, Louis XIV adopted the least cruel means of security to himself.

LETTRE LI.

Jeudi 21, à 8 heures du matin.

COMME je n'ai pas d'autres manières de juger des autres, qu'en les jugeant par moi-même, je suis persuadée que vous avez la plus grande impatience d'avoir la réponse de Voltaire ;-Hé bien, hé bien! la voici; c'est à la grand❜maman qu'il l'a envoyée; elle l'avoit reçue hier matin, le soir nous en fîmes la lecture, je la priai de me la remettre, et de me donner la lettre de Voltaire pour elle; parce que la poste partoit ce matin, et que je serois bien aise qu'il n'y eût pas un moment de perdu; vous recevrez donc le tout Dimanche ou Lundi.

Je n'ai point eu le tems d'examiner la lettre de Voltaire, elle m'a paru extrêmemennt polie; mais c'est la première escarmouche pour établir une petite guerre entre vous et lui, sur Shakespear. Au nom de Dieu ne donnez point dans ce panneau, tirez-vous de cette affaire le plus poliment qu'il vous sera possible, mais évitez la guerre; c'est le sentiment, et le conseil de la grand’maman; c'est celui du grand Abbé, et

par dessus tout c'est le mien ; je suis bien sûre que ce sera aussi le vôtre (1).

J'ai résisté, comme de raison, au désir de faire faire une copie de ce que je vous envoie, parce que la poste partant ce matin, je n'ai pas voulu risquer de manquer son départ; j'au

(1) That this was Mr. Walpole's determination the following extract from his answer to this lettre will prove : "Venons à la lettre de Voltaire, elle est très-belle, mais

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ne me persuade nullement que les merveilleuses beautés "de Shakespear ne rachettent pas ses fautes. Ce que Vol“taire n'arrivera jamais à me persuader encore, c'est que ces deux vers de Racine *, ne soient parfaitement ridi"cules et si vos bienséances et la Rime réduisent vos poètes à la nécessité de faire le plan de l'hôtel, je dirai que • cette gêne-là est très-absurde. Mais ce que je vois en"encore moins, c'est pourquoi il falloit entrer dans ce "détail miuutieux de ce que Titus et Bérénice représentoient "Louis XIV, et sa belle-sœur. Voltaire vouloit faire pa"rade de son information, et prétendoit faire passer une "anecdote pour un argument. Mais vous verrez par ma réponse que je lui passe tout ce qu'il veut. Je n'ai jamais pensé entrer en lice avec lui.

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Quant à cette lettre à la grand'maman, vous voyez la "bonne foi de cet homme-là ! Il me recherche, il me de"mande mon Richard, je le lui envoie, et puis il en parle, comme si je m'étois intrigué à le lui faire lire.— "Sa vanité est blessée de ce qu'on a osé lui donner un "rival, et il a la foiblesse de se démasquer, et la foiblesse plus grande encore de vouloir le rejeter sur la part qu'il prend à l'houneur de Corneille et de Racine."

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* De son appartement cette porte est prochaine,
Et cette autre conduit dans celui de la Reine.

rois pu attendre un courier de M. du Châtelet, il ne vous auroit point coûté de port; mais j'ai cru que vous ne regretteriez pas les frais, et que vous êtes plus impatient qu'avare.

Voici la grâce que je vous demande : c'est de me renvoyer la lettre de Voltaire à la grand'maman, de me faire faire une copie de sa lettre à vous, et de votre réponse, et tout cela le plus promptement qu'il vous sera possible.

Je viens de relire la grande lettre de Voltaire, en vérité je la trouve parfaitement bien; celle qui est pour la grand'maman vous choquera beaucoup (2); mais vous sentez bien que Voltaire ne doit pas savoir que vous en avez connoissance: ne laissez donc rien échapper dans votre réponse qui puisse le lui faire soupçonner, et surtout renvoyez-la-moi promptement.

(2) This letter to the Duchess de Choiseul, in which Voltaire enclosed his answer to Mr. Walpole, is already printed in a note to p. 368, of the Fifth Volume of Lord Orford's Works; immediately preceding which will be found the four letters which passed between Voltaire and him.

LETTRE LII.

Paris, Mardi, 23 Août 1768. Il y a aujourd'hui un an que ce ne fut point une lettre qui m'arriva, mais une personne qui interrompit les belles scènes de Phèdre que récitoit Mademoiselle Clairon; vous en souvenez-vous (1)? Ah, mon Dieu! Non. Ce sont les gens oisifs, les têtes romanesques qui font de telles remarques.

Il faut que vous ayez fait en votre vie grand usage des finesses et des astuces; vous en trouvez partout. J'ai voulu savoir s'il ne falloit pas remettre à votre retour à vous faire voig toutes les misérables petites brochures, qui ne* méritent pas beaucoup d'impatience; au lieu de me dire si vous les voulez, vous ne songez qu'a vous défendre des piéges que je vous tends. Oh! ils sont très-inutiles avec vous; on n'a nulle difficulté à découvrir ce que vous pensez, et si l'on s'y trompe, ce n'est pas assurément votre faute, c'est qu'on est volontairement

(1) She means Mr. Walpole's arrival at Paris, the 23d August, 1767

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