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presenz et avenir que nous, considerans que la maison des avugles de Paris', qui est de nostre fondacion royal, est petitement douée de rentes et revenues pour soustenir et gouverner les povres qui y sont et faire les autres euvres de misericorde que l'en y fait; aians à ycelle affection especial, pour ces causes, voulons et avons ottroié et ottroions de grâce especial et de certaine science au meistre, freres et suers de ladite maison que toutes les rentes quelles que elles soient qu'il ont acquis de tout le temps passé jusques à ores, il et leur successeurs maistres, freres et suers de ladite maison, puissent tenir et posseoir franchement, à touz jours mais, perpetuelment, sanz ce qu'il soient tenuz de les vendre ne mettre hors de leur mains et sanz paier à nous ne à noz successeurs roys pour ce aucune finance quelle que elle soit ou temps avenir, laquelle nous leur avons quittié et donnée, donnons et quittons de grâce especial et de certaine science. Et que ce soit ferme et estable à touz jours, etc...

Ce fu fait au Bois de Vincennes, le xre jour de juillet, l'an de grâce mil CCC trante et cincq.

Par le roy, present l'aumosnier.

Guichart.

CXLII.

1335, juillet. Taverny.

Philippe VI, en récompense des services que lui rendit Jean de Hubant, son clerc, amortit en sa faveur 20 1. t. de revenu annuel dont il pourra disposer au profit de bonnes œuvres en totalité ou par parties.

(JJ. 69, n° 139.)

Philippus, Dei gratia, Francorum rex, notum facimus tam presentibus quam futuris, quod cum regalem deceat magnificentiam illos quos magnificentia ipsa in suis novit obsequiis prompta fidelitate, devotos, graciosos, prosequi favoribus, manu liberalitatis amplecti et precipuis honoribus decorare. Nos, labores intensos quibus dilectus magister Johannes de Hubanto 2, clericus noster, nostrisque (sic)

1. Sur les autres libéralités de ce genre que les Quinze-Vingts reçurent de Philippe VI. (Voy. Léon Le Grand, les Quinze- Vingts depuis leur fondation jusqu'à leur translation au faubourg Saint-Antoine, dans les Mémoires de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. XIII, p. 172 et 173, et tirage à part, p. 70 et 71.)

2. Jean de Hubant, conseiller du roi, avait, dès le 9 août 1336, affecté plusieurs maisons sises à Paris, rue des Porées et dans le cloître de SainteGeneviève, à l'entretien de quatre boursiers, dont il confiait la direction à l'abbé de Sainte-Geneviève et au maître en théologie du collège de

carissimorum dominorum Philippi et Karoli consanguineorum nostrorum quondam Francorum regum, serviciis fructuose insudavit, in nostris exhuberans et habundans jugiter; attendentes et volentes ex hiis quod manum nostram sibi liberalem senciat atque fructuosam, eidem ex nostra certa sciencia et gratia speciali concedimus, quod ipse, in allodiis, censivis nostris et subditorum nostrorum, usque ad summam viginti librarum turonensium annui redditus, insimul vel per partes, emere vel acquirere libere valeat et in ecclesias aut loca pia, sacra vel in ecclesiasticas seu religiosas vel miserabiles personas, insimul eciam vel per partes, ipse vel alius pro ipso, perpetuo transferre vel eciam pecuniam tradere, relinquere dictis ecclesiis, locis vel personis pro dictis redditibus emendis, acquirendis insimul vel per partes; et insuper quod ipse ecclesie, loca vel persone in quas vel in que dicti redditus sic acquisiti insimul vel per partes translati fuerint, vel etiam quos de pecunia eisdem tradita seu relicta emerint, vel aliter acquisierint insimul vel per partes, eosdem, perpetuo, pacifice et quiete tenere et possidere absque coactione eos vendendi vel extra manum suam ponendi, aut nobis, seu successoribus nostris, qualemcunque finenciam, vel redibenciam, seu servitutem propter hoc prestandi quoquomodo. Quod ut firmum et stabile. perpetuo perseveret, nostrum presentibus litteris fecimus apponi sigillum, salvo in aliis jure nostro et in omnibus quolibet alieno. Datum et actum apud Tavergniacum, anno Domini millesimo CCCmo tricesimo quinto, mense julii.

Per dominum regem, ad relationem vestram.

CXLIII.

1335, 4 août. Paris.

Molinis.

Philippe VI, en son nom et au nom de son fils le duc de Normandie, autorise Gui de Tornebu, sire de Musy et de Loye, à vendre à Jean Behuchet, chanoine de la chapelle royale de Paris, et à Julien Behuchet, son frère, une partie d'un fief de haubert, tout en retenant le reste, nonobstant la coutume de Normandie interdisant le morcellement de ce genre de fiefs.

(JJ. 69, n° 106.)

Philippe, par la grâce de Dieu, roys de France, savoir faisons à touz presenz et avenir, que comme nostre amé Guy de Tornebu, cheva

Navarre. Plus tard, en 1339 et en 1346, devenu président aux enquêtes, il modifia ses premières dispositions et fonda six bourses pour les écoliers de la terre de Hubant, en Nivernais, et des villages situés à cinq lieues autour de cette terre. Ce collège fut également appelé collège de l'Ave Maria. (Lebeuf, Hist. de Paris, éd. Féchoz, additions de M. Bournon, t. I, p. 206.)

lier, sire de Musy et de Loye, pour la somme de cinc cens livres tornois de rente que il avoit vendues à nostre amé Jehan Behuchet, chanoine de nostre chapelle royal de Paris, et à Julien Behuchet son frere, à la vie d'iceux et dudit chevalier et d'aucuns de leurs freres survivans, euls et ledit chevalier eust baillié, assis et assigné ausdiz achateurs plusieurs et certains heritages que il avoit es villes de Musy' et de Loye et en leurs appartenances, sur certaines fourmes et condicions contenues en certaines lettres faites sur ce et seellées du seel de nostre Chastelet de Paris, et depuis il eust requis ausdiz achateurs que il vousissent prendre partie desdiz heritages, par maniere de vente heritable, à touz jours mais, en li relaichent et delessant le surplus des autres, laquelle chose icelui chevalier ne puet mie faire sans le congié de nous et de nostre très cher et amé filz le duc de Normandie et de nostre amé et feaul l'evesque d'Evreus, de qui ledit chevalier les tient nu à nu en foy et en hommage souz nostredit filz et en fié et menbre de haubert, lequel ne se puet depiecer ne amenuiser par la costume de Normandie3 sans forfaire le fié, et ainsint lesdiz achateurs ne pourroient tenir ce qu'il leur voudroit bailler d'icelles choses, ne icelui chevalier tenir ce qui li en demourroit du surplus, puis le depié, sans congié dudit evesque et de ses souverains; et sur ce il nous ait requis que nous vuillions assentir et d'en donner congié, se mestier est, audit evesque de assentir. Saichent tuit que nous, à la requeste dudit chevalier, de la voulent[é] et assentement de nostredit filz, voulons, nous plaist et ottroions de grâce especial et tant comme il touche nous et nostredit filz, que ledit chevalier puisse depicer ledit fié et menbre de haubert et en bailler ausdiz achateurs ou à l'un d'eux ce qui li en plaira et en retenir à soy le surplus, non obstant ladite costume, et que iceli evesque en puisse recevoir lesdiz achateurs ou l'un d'eux, et ledit chevalier retenir à sa foy et hommage de tout ce que chascun aura par ledit depié, sans que lesdiz evesque, chevalier et achateurs, ou aucuns d'eux, en puissent ne doient estre aprochiez par nous ne par nostredit filz en aucune amende, forfaiture ou mesprison pour cause dudit depié, lequel depié et tout ce qui s'en fera dès maintenant pour lors en tant comme il touche nous et nostredit filz, loons et approuvons de nostre certaine science, plain povoir, auctorité royal, et par l'interposicion de nostre

1. Musy, Eure, arr. d'Évreux, cant. de Nonancourt. 2. Louye, Eure, arr. d'Évreux, cant, de Nonancourt.

3. La coutume de Normandie range le fief de haubert dans la catégorie des héritages qui ne peuvent être partagés. (Voy. Coutumier de Normandie, éd. Tardif, dans la Soc. de l'Hist. de Normandie, t. I, chap. LXXXIII, p. 92, et t. II, chap. xxiv, p. 79. Cf. Nouveau coutumier général de France, 1724, in-fol., t. IV, p. 13.)

decret le confermons, sauf tout droit autruy et le nostre en toutes choses. Et que ce soit ferme chose et estable à touz jours, nous avons fait mettre à ces lettres nostre seel.

Donné à Paris, l'an de grâce mil CCC trante et cinc, le me jour ou moys d'aoust.

Par le roy.

CXLIV.

Guichart.

1335, août. Bois de Vincennes.

Philippe VI amortit 20 1. p. de rente en faveur de Pierre Galois, mercier, bourgeois de Paris, qui désire fonder une chapellenie en l'église SaintJacques de la Boucherie pour le repos de l'âme de sa femme Denise, nièce du physicien du roi Gilbert Hamelin.

(JJ. 69, n° 121.)

Philippe, par la grâce de Dieu, roys de France, savoir faisons à touz presenz et avenir que, comme Pierre Galois, mercier, bourgeois de Paris, ait devocion, si comme il dit, de fonder en l'eglise parrochial de Saint Jacques de la Boucherie de Paris une chapellenie et la douer de vint livres parisis de annuel et perpetuel rente pour le remede de l'âme Denise, jadis sa feme, et niece de nostre amé phisicien maistre Gillebert Hamelin, lequel nous a supplié que ladite rente voussissons amortir pour ladite cause. Nous, enclinanz à sadite supplicacion, et loanz la bonne et saincte devocion dudit Pierre, et en faveur de l'accroissement du service divin, avons ottroié et ottroions par ces lettres, de grâce especial et pour le salu de nostre âme, que ledit Pierre, ladite chapellenie puisse douer desdites vint livres parisis de rente chascun an, acquises ou [à] acquerre sanz fié et sanz justice en noz censes, rentes ou alleus ou de noz subgiez, et que celui ou ceux qui seront establiz à desservir ladite chapellenie puissent tenir et tiengnent ladite rente en nom et pour cause d'icelle chapellenie, perpetuelment et paisiblement, sanz estre contrainz à la vendre ou mettre hors de leurs mainz et senz en paier à nous ou à noz successeurs roys, aucune finance, laquelle nous quittons de nostredite grâce pour contemplacion de nostredit phisicien. Et que ce soit ferme et estable à touz jours, etc...

Donné au Bois de Vincennes, l'an de grâce mil CCC trante cinc ou mois d'aoust.

Par le roy.

Barriere.

CXLV.

1335, août. Bois de Vincennes.

Philippe VI confirme en faveur de Humbert, dauphin de Viennois, et de ses successeurs la donation faite à son frère et prédécesseur Guigues VIII, de la Maison-aux-Piliers, sise à Paris, en Grève1.

(JJ. 69, n° 131.)

CXLVI.

1335, août. Paris.

Philippe VI, à la requête de Jacqueline la Tristanne, fille de feu Guillaume Tristan et d'Isabelle, sa femme, amortit 12 1. p. de rente annuelle, assise sur une maison de Paris, qu'ils ont destinée à la fondation d'une chapelle en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois.

(JJ. 69, n° 141.)

Philippe, par la grâce de Dieu, roys de France, savoir faisons à touz presens et avenir, que comme feu Guillaume Tritan et Ysabel, sa feme, ou temps qu'il vivoient, eussent ordené en leur testament ou derrainne voulenté, de fonder en l'eglise de Saint Germain l'Aucerrois de Paris une chapellenie, et icelle doer de doze livres parisis de rente annuel et perpetuel pris après quatre deniers parisis de fons de terre sus la maison Jehan de Sonmeville, ferron, seant au bout de Petit Pont, par devers la Poissonnerie 2, tenant d'une part, à la maison feu Pierre de Wirmes, mercier, et d'autre part, à la maison Guillaume Ouclau, poullailier, en nostre censive; et Jacqueline la Tritanne3, leur fille, nous ait fait supplier que lesdites douze livres

1. Voy. ci-dessus, p. 20, n° XIX, les lettres de Philippe VI, du mois d'octobre 1328, par lesquelles il fait cette donation à Guigues VIII. Les lettres du mois d'août 1335 sont déjà publiées par Le Roux de Lincy dans son Histoire de l'hôtel de ville de Paris, in-4o, p. 1 des Pièces justificatives, no 2, et par MM. des Cilleuls et J. Hubert dans le Domaine de la ville de Paris, 2° fasc.; l'Hôtel de ville, 1891, in-4°, p. 180, pièce n° VII. Enfin, M. Guiffrey les a analysées dans son Histoire de la réunion du Dauphiné à la France, p. 320, n° 7, d'après le ms. lat. 10956, n° 125 de la Bibliothèque nationale.

2. Rue qui descendait de la rue de la Bûcherie à la Seine; elle fut appelée dans la suite rue du Carneau et rue des Porées. (Jaillot, op. cit., quartier Saint-Benoît, p. 37.)

3. Jacqueline Tristan, ou la Tristanne, épousa Robert de Meulan, et nous la

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