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j'ai employé quelque fois ce terme de Philofophe dans mon ouvrage, malgré l'idée peu favorable qu'on s'efforce d'y attacher. Je crois donc devoir avertir, que j'entends par-là ce qu'on avoit toujours entendu jufqu'à ces derniers tems, un Citoyen fidele à fes devoirs, attaché à fa patrie, foumis aux lois de la Religion & de l'Etat; qui eft plus occupé, fuivant le principe de Defcartes, à régler fes defirs que l'ordre du monde; qui fans manege & fans reproche, n'attend rien de la faveur, & ne craint rien de la malignité; qui cultive en paix fa raifon, fans flatter ni braver ceux qui ont l'autorité en main; qui en rendant les honneurs légitimes & extérieurs au pouvoir, au rang, à la dignité, n'accorde l'honneur réel & intérieur qu'au mérite, aux talens & à la vertu; en un mot qui refpecte ce qu'il doit, & qui eftime ce qu'il peut. Si cette maniere de penfer n'eft pas faite pour plaire à tout le monde, du moins ils ne pa-.

roît pas aifé de la rendre ridicule. Auffi a-t-on le chagrin d'y réuffir affez mal; on trouve plus de facilité à la rendre odieufe, & c'eft à quoi on s'attache. Autrefois on donnoit le nom de fanJeniftes à ceux qu'on vouloit perdre; ce nom étant aujourd'hui trop avili il a fallu que la haine en cherchât un autre; elle a trouvé celui de Philofophes, & elle le fait fervir de fon mieux à fes deffeins. Tout ceux qui ont le bonheur ou le malheur d'exciter l'envie par leurs fuccès, dans les Sciences, dans les Lettres, dans la Chaire même, & jufques dans les dignités les plus refpectables, font qualifiés à tort & à travers de ce terrible nom, dont on épouvante les enfans. Que répondre à cette finguliere efpece d'accufation? S'en confoler par le mérite de ceux avec qui on la partage; rire en filence de l'abfurde méchanceté des hommes, être affez exempt de reproches dans fa conduite & dans fes écrits, pour ôter à la haine tout prétexte de nuire efficacement, & la

réduire aux injures, ce qui eft la maniere la plus fûre de la punir; fe fouvenir, que fi d'un côté le faux ne peut jamais être utile, de l'autre; la vérité annoncée fans ménagement peut quelquefois fe nuire à elle-même; ne pas oublier enfin, que tel a été dans tous les tems le fort de la plus faine & de la plus fage Philofophie, d'avoir des ennemis & des calomniateurs. 11 eft vrai que ce dernier fait, malheureufement inconteftable, eft aujourd'hui nié dans des brochures; on va jufqu'à foutenir que Defcartes n'a pas effuyé de perfécutions; ceux qui avancent cette fauffeté font bien convaincus du contraire; mais ils efperent trouver des Lecteurs qui les croiront, & ils en trouvent.

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S. VII. Eclairciffement fur ce qui a été dit à la page 48, de l'analyse de nos fens & de ce que chacun d'eux en particulier peut nous apprendre,

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108

S. VIII. Eclairciffement fur ce qui a été dit à la page 59, de la diftinction de l'ame & du corps, S. IX. Eclairciement fur ce qui a été dit à la page 145, des différens Jens dont un même mot eft fufceptible,

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S. X. Eclairciffement fur l'inverfion, & à cette occafion, fur ce qu'on appelle le génie des Langues,

XI. Sur les Elémens de Géométrie, J. XII. Sur les Elémens d'Algebre,

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ΙΟΙ

XIII. De l'application de l'Algebre à la
Géométrie,

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207

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S. XIV. Sur les principes Métaphyfiques du calcul infinitéfimal, S. XV. Sur l'ufage & fur l'abus de la Métaphyfique en Géométrie & en général dans les Sciences- Mathématiques S. XVI. Eclairciement relatif à la page 184 de nos Elémens de Philofophie, fur Pefpace & fur le tems. 232 DOUTES & questions fur le calcul des probabilités, REFLEXIONS Philofophiques & Mathematiques fur l'application du calcul des proba

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