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éclairciffemens fuivans nous paroiffent néceffai

res:

Lariviere Yadkin, für l'un des gués de laquel le l'affaire a eu lieu, prend fa fource aux pieds des montagnes d'Allegany, près des frontieres qui fé arent la Virginie de la Caroline feptentrionale. Après avoir parcouru cette derniere province, elle entre dans la Caroline méridionale, dans le comté d'Anfon, à environ 40 mille N. E. du terrein où les généraux Cornwallis & Gates ont combattu; alors elle prend le nom de Great-Pedee-River. Il y a dans la Caroline feptentrionale 2 Rocky Rivers dont l'une fe jette dans celle de Bap-Fear; l'autre, dans l'Yačkin, à la diftance d'environ 30 milles de Charlottenburg, où le partifan Ferguson fe rendoit: cette der niere place n'eft pas éloignée d'Hauging Rock, peu-près à la diftance de 20 milles du terrein occupé par le lord Cornwallis, & formoit probablement le pofte avancé de fon armée. On eroit que le corps du colonel Ferguson étoit compofé en très-grande partie d'Ecoffois émigrans établis dans ces contrées, & d'autres habitans des derrieres de la Caroline feptentrionale, connus pour être ce qu'on appelle en Amérique mal-affectionnés, le refte étoit Anglois.j

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On apprend d'un particulier arrivé ces joursei de New-Yorck, dout if eft parti le 2 Novembre, qu'à cette époque l'amiral Rodney étoit retenu chez lui par une indifpofition férieufe. Ce particulier ajoute que le général Arnold eft univerfellement méprifé & détefté de l'armée angloife; que, malgré tous les efforts que fait Sir Henry Clinton (qui ne l'eftime pas davantage) pour le faire du moins fupporter, les officiers ont conçu pour lui une averfion fi invincible qu'ils ont unanimement refufé de fervir fous fes ordres, enforte qu'on a été obligé de tirer

des corps foyaux américains les officiers né ceffaires pour former le détachement dont la politique du général en chef lui a donné le commandement.

Une de nos feuilles périodiques (Lloyd's Evening Poft) rapporte la lettre fuivante, écrite par un Anglois réfidant à Amfterdam, à un de fes amis à Londres..

<< La remontrance impérieufe faite par Sir Jofeph Yorke aux états de Hollande, au fujet des négociations relatives au commerce entamées entre certains négocians de cette ville & le congrès américain, ne produit pas l'effet que les amis de la Grande-Bretagne s'étoient flattés de lui voir produire ».

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« La prife des vaiffeaux américains dans un moment où ils fe trouvoient fous la protection d'un fort hollandois dans l'ifle St. Martin, a fourni aux états une ample matiere de récrimination; il n'eft pas à douter qu'auffi-tôt qu'ilsen auront le pouvoir, les Hollandois ne contractent non feulement un traité de commerce avec les Américains feptentrionaux, mais encore qu'animés par le reffentiment que juftifie en eux notre conduite téméraire, imprudente, impérieufe; ébranlés par les follicitations. continuelles de la France & de l'Espagne,. i's ne reconnoiffent les 13 provinces révoltées com me états libres & indépendans. Quelque circonfpects que foient les Hollandois, quelque peu enclins qu'ils puiffent être à offenfer, ils font fermement déterminés à maintenir, às foutenir leurs droits, & à étendre leur commerce par tous les moyens qui font en leur pouvoir. S'ils ne fe font pas attachés anciennement à la maison de Bourbon, leur conduite à cet égard a plutôt été l'effet de la crainte du roi de Pruile, qui,, au premier ordre, peut fai

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re paffer des troupes dans leurs érats, que de celle que peuvent leur infpirer à préfent les forces de la Grande-Bretagne; ils ont einbraffs avec une ardeur & une promptitude que n'admet guere lanteur de leurs délibérations, la neutralité des puiffances combinées du nord. Ils fentent qu'ils n'ont rien à craindre de l'empereur ou de l'impératrice-reine dont les éra:s font contigus aux leurs, Iis fçavent que la cour d'Angleterre n'eft pas à préfent dans la meilleure intelligence poffible avec celle de Vienne, Ils n'ignoient pas que l'impératrice de Ruie, fuivant le plan tracé par fon prédéceffeur Pierre le Grand, est déterminée à augmenter fes forces navales; qu'en conféquence ils trouveront au befoin dans elle une puiffante protectrice. Par toutes ces raisons, le ton hautain que prend la cour de Londres dans l'état humiliant de ses affaires eft regardé, non-feulement comme déplacé & imprudent, mais même comme ridicule ».

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« Le prince d'Orange fait humainement tout ce qu'il peut pour amener les états du côté de la Grande-Bretagne ; mais les intérêts du commerce des Provinces-Unies font d'un trop grand poids pour qu'ils puiffent être contre-baLancés par toutes fes intrigues »'.

HOLLAND E.

LA-HAYE ( le 19 Novembre.) Le chevalier Yorke, ambaffadeur extraordinaire & plénipotentiaire de S. M. Britannique, a préfenté aux Etats-Généraux le mémoire fuivant:

HAUTS ET PUISSANS SEIGNEURS, La conduite uniforme du roi envers la répu blique; l'amitié qui fubfifte depuis fi longtems en

tre les deux nations; le droit des fouverains; & la foi des engagemens les plus folemnels décideront fans doute la réponse de V. H. P. au mémoire que le forffigné préfenta, il y a quelque tems, par ordre exprès de fa cour Ce feroit mé→ connoître la fage fe & la justice de V. H. P. que de fuppofer qu'elles puiffent balancer un moment à donner la Jatisfodion demandée par S. M. Comme les réfolutions de V. H. P., du 27 No vembre, étoient le réfultat d'une délibération qui ne regardoit que l'intérieur de votre gouverne ment, & qu'il ne s'agit pas alors de répondre au fufdit mémoire, la feule remarque que l'on fera fur ces réfolutions, eft que les principes qui les ont didées, prouvent évidemment la justice de la demande faite par le roi. En délibérant fur ee mémoire, auquel le fouffigné requiert ici, au com de fa caur une réponse immédiate & fatisfaifante à tous égards, V. H. P. fe rappelleront fans dou te que l'affaire efl de la derniere importance ; qu'it s'agit d'une plainte portée contre un fouverain fense; que l'offense dont il demande une panition exem bire & une fatisfacin compiette, eft une violation de la conflitution ba ave, dont le roi eft gerent, une infracion de la foi publique, un attentat contre la dignité de fa couronne. Le roi ne s'eft jamais imaginé que V. H. P. euffent approuvé un traité avec fes fujets rebelles. C'auroit été ure levée de bouclier de votre part une déclaration de guerre ; mais l'offenfe a été commife par les magifirats d'une ville qui fait une partie confidérable de l'état, & c'eft à la puissance fouveraine à la punir & à la réparer. S. M., par les plaintes portées par fon ambassateur a mis la

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puniti n& la réparation entre les mains de V. H. P., & ce ne fera qu'à la derriere extrémité c'ft-à-dire, dans le cas d'un déni da juffice de voir part, ou du filence, qui doit être int prêté

somme un refus, que le roi s'en chargera luimême Fait à La-Haye, le 12 Décembre 1780. Signé, le chevalier YORKE.

Le duc de la Vauguyon, ambaffadeur du roi de France auprès des Etats-Généraux, a été en conférence avec le préfident de l'affemblée de L. H. P., & en a pris congé, après quoi le préfident s'eft rendu en carroffe de cérémonie, précédé de fix meffagers d'état, à l'hôtel de ce miniftre, pour hui rendre vifite, & lui fouhaiter un bon voyage au nom de L. H. P. Peu de tens après, le duc de la Vauguyon eft parti pour Verfailles. On dit que fa maifon & fes équipages vont le fuivre, ce qui occafionne beaucoup de raifonnemens.

On affure qu'on a reçu depuis peu avis de Pétersbourg que l'acceffion de L. H. P. au traité de la neutralité armée commencera à être comptée & à valoir de la date du jour où L. H. P. en ont pris la réfolution, & qu'ainfi, dès ce moment, elle aura toute fa force, de même que fi le traité eût été figné & conclu ». Au moyen de cette convention, comme la réfolution de L. H. P. a été prife le 20 Novembre, que la déclaration doit en être faite fix femaines après la conclufion du traité, aux puiffances tant neutres que belligérantes, & que ce terme expire précisément au Ier. Janvier prochain, on prétend que cette déclaration a déjà éré envoyée par L. H. P. à leurs miniftres aux cours de Madrid & de Lisbonne, afin que ceux-ci puiffent la recevoir affez à tems pour la remettre en même tems, à cette époque, aux cours refpeâtives où réfident chacuns de ces miniftres.

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BOUILLON (le 24 Décembre.) On mande de Verfalles, que le 18 de ce mois, le prince de Montbarey, miniftre & fecrétaire d'état au département de la guerre, a remis du roi la démiffion de cette place..

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