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C

E JOURNAL paroit deux fois par mois. Chaque cahier eft de 84 pages & quelquefois plus, en raison de ce qui entroit dins les quatre Supplémens, qui fe trouveront fondus dans le Journal; il coûte 12 liv. par année, pris à Bouillon, & 18 liv. par la pofte dans toute la France y compris le port. Le tout fe paie d'avance. Il faut foufcrire pour l'année entiere, & on peut le faire à quatre époques, au ver. Jan vier, au zer. Avril, au zer. Juillet, ou au zer. Octobre.

Le JOURNAL ENCYCLOPÉDIQUE, dont il paroît un volume de 192 pages, & quelquefois plus, toutes les quinzaines, coûte par année, 24 liv., pris à Bouillon, 33 liv. 12 fols par la pofte pour la France, livres pour l'Allemagne, franc de port.

&

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La GAZETTE SALUTAIRE, feuille périodique qui embraffe tout ce qui concerne la Médecine, la Chirurgie, la Chymie, la Botanique, l'Hiftoire-Naturelle, &c., &c., paroît une fois par femaine, & coûte 9 liv. par année, y compris le port.

Ceux qui defireront ces Journaux, s'adrefferont à Bouillon, au DIRECTEUR du bureau des Ouvrages périodiques, ou bien à M. LUTTON, rue, Ste. Anne, Butte St. Boch, à Paris

THE NEW YORK
PUBLIC LIBRARY
60339

ASTOR, LENOX AND
TILDEN FOUNDATIONS.
1897.

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TURQUI E.

CONSTANTINOPLE (le 2 Novembre.)

II eft difficile de prévoir quelle fera l'iffue

des nouveaux différends qui fe font élevés entre cet empire & celui de Ruffie.Depuis l'arrivée du dernier courier ruffe, M. Stackieff a demandé vainement une conférence que le reis-effendi a évitée jufqu'à préfent, fous prétexte qu'étant nouvellement admis au miniftere des affaires rangeres, il n'avoit encore pu prendre qu'une

connoiffance imparfaite de ce département. Ces délais réitérés ont déterminé le miniftre de Ruffie à notifier par fon premier interprete au reiseffendi, qu'il avoit ordre d'infifter pour avoir une réponse prompte & décifive fur les demandes de fa fouveraine, qui avoit réfolu de ne rien céder à cet égard. Cependant la Porte ne paroît nullement difpofée à obtempérer entierement aux defirs de la cour de Pétersbourg. On dit que l'ambaffadeur de France lui ayant fait confeiller de fe relâcher fur l'admiffion d'un conful en Moldavie & en Valachie, le miniftere ottoman à déclaré ne vouloir ni ne pouvoir y consentir dans la perfuafion où il eft que s'il aquiefcoit cette demande, les miniftres des autres puiffances, & particulierement l'internonce de la cour de Vienne, ne manqueroient pas de former la même prétention.

Le paffage des paquebots ruffes n'éprouvera pas tant d'obstacles qu'on l'avoit cru. Îl femble que la Porte foit plus difpofée à les admettre depuis que M. Stackieff lui a fait obferver que ces paquebots portent un cors de pofte fur leur pavillon, ce qui les diftingue des vaiffeaux de guerre.

En attendant qu'il y ait une décision définitive fur ces deux points, il eft encore survenu une nouvelle difficulté à l'arrivée d'un navire marchand ruffe, venant de la Crimée avec une cargaifon de grains. Le capitaine ne pouvant se défaire ici de cette denrée au prix qui lui convient veut fe rendre dans la mer Blanche pour la vendre; mais la Porte, qui s'y oppose, foutient que les navires ruffes, chargés de comeftibles, ne peuvent, fuyant la derniere convention, être mis en vente dans d'autres ports. Le miniftre ruffe ne pense pas de même & il infifte vivement fur le libre paffage de tous les navires de fa nation.

Pour éviter une nouvelle guerre avec les Ruffes, il femble que la Porte pourroit aquiefcer aux demandes de la cour de Pétersbourg, & qu'il lui feroit très-facile d'en éluder l'effet, en faifant faire à de moindres frais que la Ruffie & par fes fujets, le commerce de la mer Noire; mais on craint qu'une condefcendance extrême aux volontés de l'impératrice ne faffe tort à l'autorité fuprême dans l'efprit des peuples: ils ont déjà vu avec peine l'indépendance de la Crimée; la fujétion prochaine de la Georgie fait une fenfation douloureufe; enfin, le nombre infini d'émigrans qui paffent de la Servie dans la Haute-Hongrie, pour fe ranger fous les loix de la maifon d'Autriche, allarme l'empire ottoman. L'hydropifie dont le grand-vifir eft attaqué, fait craindre beaucoup pour fes jours, & allarme Les amis.

Il y a déja quelque tems que l'on s'appercevoit que l'argent comptant devenoit rare, fans que l'on pût en deviner la raifon; mais on a fcu depuis que le gouvernement faifoit rentrer fecrétement dans fes coffres tout l'argent blanc, pour en faire frapper de nouvelles efpeces ; & quoique l'on ne fcache pas précisément quelle en eft la valeur intrinfeque, on a pu cependant calculer qu'il en résultera une perte d'environ 12 pour cent, de forte que la piaftre vaut à peine 17 à 18 paras; cette opération de finance prouve que le tréfor du grand-seigneur eft tort épuisé.

La contagion commence à s'affoiblir en cette capitale, & les fuites n'en font plus fi redouta. bles; en conféquence, les miniftres étrangers qui s'étoient retirés à Bujukdere, font revenus à Péra. Ce fléau a enlevé 8 mille perfonnes à Andrinople, ce qui fait un cinquieme de la population, qui n'y eft que de 40 mille. On apprend qu'il s'eft manifefté aux Dardanelles, & qu'il

eft mort hommes de l'équipage d'un navire françois qui s'y étoit rendu d'ici, il y a environ 15 jours; on penfe que ce bâtiment fera forcé d'aller à une autre échelle pour y décharger, & faire quarantaine. Le conful de France s'eft retiré à Ténedos, parce que fa maison & celles des autres chrétiens font infectées de la contagion.

La Porte a enfin reçu, par la voie d'Alep, des nouvelles de Bagdad. Le pacha Soliman s'étant mis en marche contre les rebelles, à la tête d'une armée qu'il avoit raffemblée, les a totalement défaits & a fait couper la tête à leurs chefs. Cette victoire a rendu à cette malheureuse ville fon ancienne fplendeur; & fon commerce. interrompu depuis fi longtems avec la Perfe, a repris toute fon activité.

RUSSIE.

PÉTERSBOURG ( le 21 Novembre.) L'impératrice ne paroît point en public depuis une quinzaine de jours qu'elle eft incommodée d'un rhumatisme au bras. On croit que S. M. I. fe rendra, au printems prochain, à Czaritzin, pour y faire ufage des eaux minérales qu'on y a découvertes depuis deux ans, & qui ont été trèsfalutaires à beaucoup de perfonnes.

On fçait actuellement qu'indépendamment de la commiffion d'annoncer en cette cour l'arrivée des 4 enfans du feu duc Antoine Ulric de Brunfwick, le chambellan de Hoegh étoit porteur de dépêches par lefquelles le chargé des affaires de la cour de Danemarck eft autorifé, conformément aux defirs de l'impératri ce, à échanger les actes d'acceffion réciproque aux conventions déjà conclues, ou qui pourront fe conclure pour la protection du commerce & de la navigation des neutres.

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