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RÉPONSES A LA QUESTION :

La crainte de perdre eft-elle auffi forte chez l'Avare, que l'eft chez l'Ambitieux le défir de pofféder?

I.

Air; Vaudeville des Dettes, Opéra.

L'AMBITIEUX veut tout avoir;

Gai le matin, jamais le foir;
C'est ce qui le défole,

C'est ce qui le défole.

Mais à la moindre occafion,

L'efpoir lui fait illufion

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C'eft ce qui le confole,

C'eft ce qui le confole.

L'AVARE, affis fur fon tréfor,

Croit toujours qu'on touche à fon or;
C'est ce qui le défole,

C'est ce qui le défole,

Quoique toujours ayant fa clé,

Il craint fi fort d'ètre volé,

Que rien ne le confole,

Que rien ne le confole.

(Par M. Gaudriot, Sergent au Régim,

de Picardic.)

I I.

L'AVARE cft un geolier emprifonné lui-même ;
Et l'homme ambitieux un trop ardent chaffeur.
La crainte du premier eft un malheur extrême ;
Le défir du fecond un idéal bonheur.

(Par M. le Ch. de Meude-Monpas.)

NOUVELLE QUESTION.

Un Ennemi mal- adroit eft-il plus à craindre qu'un Ami mal-adroit?

Explication de la Charade, de l'Enigme & du Logogriphe du Mercure précédent.

Le mot de la Charade, celui de l'Enigme & celui du Logogriphe, eft Boiffeau, où l'on trouve Oifeau, ôtez le trois qui eft un , reftera cinq voyelles; les trois voyelles à la nage, font oie, dont la plume fert à faire des lits.

CHARADE.

LE premier te dévoréra ;

Dans la feconde ample richeffe ;

Tout on m'écrafe, & tout ( pieds on déplacera), J'enfante une Déeffe.

(Par l'Auteur du Manuel des Oififs, dont Le Livre fe vend à Paris, chez le Boucher, Lib., au coin des rues de la Calandre & du Marché Palus, en la Cité.)

ÉNIGM E.

UN Enfant (1) de Loyola
Dit, dans un folâtre Ouvrage,
Que pour favoir qui m'aura,
Parfois un combat s'engage
Dans le palais de Vefta.
Ce n'eft pas que je fois belle;
Il s'en faut; mais mon emploi
Fait qu'on s'amufe avec moi,
Lorsqu'on s'ennuie avec elle.
Il faut me voir en effet,
Et me voir en exercice;
Tantôt fervant de jouet

(1) Le P. du Cerceau, Poëme des Tifons.

Et de grelot au Caprice;
Tantôt marquant d'un bienfait
Chaque inftant de mon fervice
Là, je procure un maintien;
Appuyé fur mon échine,
On fe livre à l'entretien ;
On moralife, on badine;
Et quand l'efprit n'offre rien,
On paffe par l'étamine,

En tout honneur & tout bien,
Le voifin où la voifine.

Ici, je fais mon métier ;
On me voit en fentinelle,
Gardant certain ouvrier

Qu'on a mis fous ma tutelle :

C'eft un efprit fingulier,

Vif & lent, doux & rebelle;

Lui, fans

foins & mon zèle,

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S'endort fur fon atelier,

Ou le réduit en cannelle,

Mes bras font deux fois plus longs
Que le col d'une cygogne;

Tant mieux, l'Art eut fes raifons;
Plus courts, ils feroient moins bons,
Moins propres pour ma befogne.
Enfin ce qu'on ne voit pas,
Excepté chez més pareilles,
Je n'ai point la tête en bas,
Et je ne puis faire un pas
Sans' marcher fur mes oreilles.

(Par un Abonné.)

LOGO GRIPHE.

JE fuis une femelle aimable & dangereufe ;
Tantôt vive & légère, animant fes plaifirs,
De l'homme, en folâtrant, je charme les foifirs
Souvent auffi je rends fa vie affreuse,

On voit dans mes cinq pieds ce qu'au fond du

tenneau

Un ivrogne laiffe avec peine;

Un espace environné d'eau;

Un arbre toujours vert; de la fageffe humaine

Le plus précieux monument ;

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Et ce que trahit un Normand.

Eft-ce-là tout, Lecteu 1? Non; fi tu m'étudies
Tu verras un oifeau des Romains refpecté;
Deux de mes pieds, choifis avec adresse
De Jupiter d'offrent une Maîtreffe.

Mais c'en eft trop; adieu, rêves en liberté.

(Par M. L***.)

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