Premières poésies, 1829-1835

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Charpentier, 1906 - 418 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 115 - C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i.þ
ÇáÕÝÍÉ 193 - Salut, jeunes champions d'une cause un peu vieille, Classiques bien rasés, à la face vermeille, Romantiques barbus, aux visages blêmis! Vous qui des Grecs défunts balayez le rivage, Ou d'un poignard sanglant fouillez le moyen âge, Salut! — J'ai combattu dans vos camps ennemis. Par cent coups meurtriers devenu respectable, Vétéran, je m'assois sur mon tambour crevé.þ
ÇáÕÝÍÉ 227 - Je n'ai jamais chanté ni la paix ni la guerre; Si mon siècle se trompe, il ne m'importe guère : Tant mieux s'il a raison, et tant pis s'il a tort; Pourvu qu'on dorme encore au milieu du tapage, C'est tout ce qu'il me faut, et je ne crains pas l'âge Où les opinions deviennent un remord. • Vous me demanderez si j'aime ma patrie.þ
ÇáÕÝÍÉ 155 - Qui nous vins d'Italie, et qui lui vins des cieux ! Douce langue du cœur, la seule où la pensée, Cette vierge craintive et d'une ombre offensée, Passe en gardant son voile et sans craindre les yeux 1 Qui sait ce qu'un enfant peut entendre et peut dire Dans tes soupirs divins, nés de l'air qu'il respire, Tristes comme son cœur et doux comme sa voix?þ
ÇáÕÝÍÉ 227 - Mais je hais les cités, les pavés et les bornes, Tout ce qui porte l'homme à se mettre en troupeau, Pour vivre entre deux murs et quatre faces mornes, Le front sous un moellon, les pieds sur un tombeau.þ
ÇáÕÝÍÉ 229 - Doutez, Ophélia, de tout ce qui vous plaît, De la clarté des cieux, du parfum de la rose ; Doutez de la vertu, de la nuit et du jour ; Doutez de tout au monde, et jamais de l'amour.þ
ÇáÕÝÍÉ 163 - Étoile qui descends sur la verte colline, Triste larme d'argent du manteau de la Nuit, Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine, Tandis que pas à pas son long troupeau le suit, — Étoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense?þ
ÇáÕÝÍÉ 1 - Il y paraît, je le confesse, Et j'aurais pu le corriger. Mais quand l'homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer? Va-t'en, pauvre oiseau passager; Que Dieu te mène à ton adresse! Qui que tu sois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu'en somme. Mes premiers vers sont d'un enfant, Les seconds d'un adolescent, Les derniers à peine d'un homme.þ
ÇáÕÝÍÉ 367 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas. Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.þ
ÇáÕÝÍÉ 151 - Je regardais Lucie. — Elle était pâle et blonde. Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.þ

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