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PIÈCES FUGITIVES.
La Renaissance de l'An-

née, Madrigal, Conte,

à la Lettre de M. Gré

trys

306

243 ACADÉMIE. Rouen, 311

245 ANNONCES LITTÉR. 312 ibid. JOURNAL POLITIQUE.

Enigme & Logog. 252-254 Conftantinople,
NOUVELLES Pétersbourg
LITTÉRAIRE S. Copenhague
Les Œuvres de Sénèque, Stockholm,
256 Varfovie,

Extrait de l'Éloge de M. Vienne,
de la Condamine, 267 Hambourg
Dernier Extrait de l'Hif- Ratisbonne,
toire de l'Amérique, Rome,
282 Livourne,

SPECTACLES.

Londres,

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ibid.

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ibid.

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Académie Royale de Mu- Etats-Unis de l'Amériq.

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APPROBATIO N.

J'AI lu, par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, le Mercure de France, pour le 25 Octobre Je n'y ai rien trouvé qui puiffe en empêcher l'impreffion. A Paris, ce 24 Octobre 1778.

DE SANCY.

De l'Imprimerie de MICHEL LAMBERT, rue de la Harpe, près Saint-Côme.

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LA RENAISSANCE DE L'ANNÉE, Fragment d'un Poëme.

CEPENDANT qu'aux cités un folennel ufage,

Du mafque de la paix couvrant chaque vilage,
Sans ordre fait mouvoir la tourbe des humains,
Raffemble mille dons, les verfe à pleines mains,
Exhale en faux fermens une voix menfongère,
Et rend la vérité parmi nous étrangère ;

Moi, de la vérité Poëte fectateur,
Je fais tonner fa voix fur ce peuple impofteur.
Je crie au Courtifan dont la haine hypocrite
Voudroit, en l'embraffant, étouffer le mérite:
» Arrête malheureux, arrête, que fais-tu ?

Pour monter à fon rang, il te faut fa vertu
Je crie à tout mortel ftupidement frivole:
"Mets à profit le temps, qui rapide s'envole;
Il moiffonne déjà l'an nouveau qui te luit,
Et va le replonger dans l'éternelle nuit ».
Mais de ma foible Mufe, ô confeils infertiles!
Tous mes cris dans les airs fe perdent inutiles.
Je vois chaque mortel de chimères épris,
Diffipateur du temps, en dégrader le prix,
Comme s'il redoutoit de vivre trop d'années,
L'infortuné, foigneux d'en perdre les journées,
S'environne à grands frais, de jeux, d'amusemens,
Et leur donne l'emploi de preffer des momens
Qui lui femblent couler d'une lenteur extrême ;
Mais attendons qu'il touche à fon heure fuprême :
Que d'un autre penfer il fera tourmenté!
Qu'alors il gémira de leur rapidité !

Oui, tandis qu'envoyé par la mort qu'il devance,
Du fond de l'avenir le tems vers nous s'avance,
L'homme ne voit en lui qu'un vieillard impuiffant,
Qui, décrépit, courbé, traîne un pas languissants
Ses ailes fur fon dos tantôt font repliées,
Tantôt autour de lui pendent humiliées.
Arrive t-il à nous ? Qu'il eft prompt & léger!

Comme il fuit! d'un oifeau c'eft le vol paffager.
Ah! quand nous atteindrons le bout de la carrière,
Voulons-nous fans remords regarder en arrière?
Dans un repos honteux, n'allons pas
avilir

Des jours, que les travaux peuvent feuls ennobli
Imitons la nature: active & bienfaisante,
A nos divers befoins inceffamment présente,
Sans relâche elle agit, &c.

MADRIGAL.

HELAS

ÉLAS! dans ce charmant Bocage,

Des Oiseaux l'amoureux ramage
Fit naître mon premier defir;
C'eft-là que fous l'épais feuillage
Je goûtai le premier plaisir;
Et quand les ennuis du vieil âge
A mon efprit viennent s'offrir,
Mon cœur, qui veut encor jouir,
Me ramène vers cet ombrage
Chercher un tendre souvenir,
Qui du présent me dédommage.

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Diable. Sa reconnoiffance pour celui qui a brifé fa prifon de verre, (car on fait auffi qu'il étoit prifonnier dans une bouteille) le foin qu'il prend de lui raconter & de lui faire voir toutes les anecdotes fcandaleuses, lui ont fait une réputation d'honnêteté qui durera tant qu'il y aura des Diables dans le monde; c'est lui promettre l'immortalité.

Je vais mettre en scène un autre Diable, parent du Diable Boiteux, & qui fe nommoit Aftarot. Cet Aftarot aimoit Surival, & ce Surival étoit une efpèce de philofophe; il raifonnoit beaucoup fur les hommes; & vous dire que dans ce moment là il étoit malheureux, c'eft vous dire qu'il médifoit du genre humain. Il trouvoit que tout ici-bas étoit affez mal arrangé, & que le bonheur étoit bien plus difficile à trouver que la pierre philofophale.

Aftarot le prit un jour à part pour lui donner une leçon, ou plutôt un spectacle de morale; il le conduifit pour cela fur une tour affez élevée; une grande lunette qu'il avoit dans les mains lui donnoit l'air d'un favant qui monte à l'obfervatoire. Leur intention n'étoit pourtant pas d'examiner ce qui fe faifoit dans les Cieux, mais de fcruter ce qui fe paffoit parmi les hommes, qui, au fond, font peut être plus difficiles à déchiffrer que les aftres.

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