DOG MORT DE NAPOLEON. A peine arrivé à Saint-Hélène, Napoléon ressentit les premières atteinte de la maladie dont il perit: elle allait toujours croissant mais avec lenteur; cependant, au mois de mai 1821, le mal avait fait un tel progrès, qu'il était facile de prévoir la fin prochaine de l'illustre proscrit, qui cessa de vivre le 5 mai à 5 heures du matin. M. Steuben a représenté de la manière la plus noble et la plus intéressante les derniers momens de Napoléon : la chambre, le lit, les personnages, tout est vrai; la scène l'est également. Qu'il nous soit permis de retracer ici le récit touchant que fait le docteur Antomarchi, des derniers momens du grand homme. « Madame Bertrand, qui malgré ses souffrances n'avait pas voulu quitter un instant le lit de l'auguste malade, fit appeler d'abord sa fille Hortense, et ensuite ses trois fils, pour leur faire voir une dernière fois celui qui avait été leur bienfaiteur. Rien ne saurait exprimer l'émotion qui saisit ces pauvres enfans à ce spectacle de mort. Il y avait cinquante jours qu'ils n'avaient été admis auprès de Napoléon, et leurs yeux pleins de larmes cherchaient avec effroi, sur son visage pale et défiguré, l'expression de grandeur et de bonté qu'ils étaient accoutumés à y trouver. Cependant, d'un mouvement commun, ils s'élancent vers le lit, saisissent les deux mains de ̧ l'empereur, les baisent en sanglotant et les couvrent de pleurs. Le jeune Napoléon Bertrand ne peut supporter plus longtemps ce cruel spectacle, il cède à l'émotion qu'il éprouve, il tombe et s'évanouit. » M. Jazet a gravé ce tableau, fait pour le colonel Chambure. Larg., 3 pieds 6 pouces ? haut., 2 pieds 6 pouces ? DEATH OF NAPOLEON. Scarcely had Napoleon arrived at Saint Helena, when he felt the first attack of the disease of which he died, it was continually though slowly increasing; in the month of May 1821, it had made so great progress, that it was easy to foresee the approaching end of the illustrious exile, who breathed his last on the 5th. May at half past 5 in the morning. M. Steuben has represented the last moments of Napoleon, in the most noble and interesting manner; the room, the bed, the personages all is founded on truth, the scene also is equally true. Let us relate the affecting recital of the last moments of the great man in the words of Doctor Antomarchi. » Madame Bertrand who notwithstanding her sufferings would not quit the bed-side of the august patient, desired first that her daughter Hortense shouldbe called, and then her three sons, that they might see for the last time he who had been their benefactor. It is impossible to express the emotion with which the poor children were seized, at this spectacle of death, for 50 days they had not been admitted to see Napoleon, and their eyes bathed in tears, sought with terror, in that pale and disfigured countenance the expression of grandeur and kindness, which they were usually found there. However with one accord, both rushed towards the bed, seized the two hands of the Emperor, and sobbing, hissed and covered them with their tears. The young Napoleon Bertrand no longer able to support this affecting interview, yielding to the emotion he felt, fell and fainted. » This picture painted for colonel Chambure has been engraved by M. Jazet. Breadth, 3 feet 9 inches; height, feet 8 inches. |