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CHAPITRE VIII.

Les Jésuites au Japon. - Naufrage de quatre Pères. Sumitanda, prince d'Or. mura, abolit le culte des idoles. — Le Père Coëglio à Cori baptise les bonzes. Civandono, roi de Bungo, et le Père Cabral, Le roi d'Arima se fait Chrétien. La Religion au Gotto et à Cicugen, Persécution dans l'Arima. I es Jésuites négociants au Japon. - Pourquoi. Civandono reçoit le baptême.

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Caractère

des Japonais. Joscimond, roi de Bungo. Le Père Froëz refuse le baptème à

la Reine. Les Jésuites fondent la ville de Nangasaki. État de la Religion au Japon. Nobunanga et Morindono. Le Père Valignani visiteur au Japon. Congrégation à Cocinoxu. Valignani conclut la paix entre le roi d'Arima et Biozoges. Nobunanga et le Père Organtini. — Grandeur de Nobunanga. Sa mort. Le Général chrétien Juste Ucondono. Manière dont les Jésuites traitent avec les Japonais. Ambassade du Japon au Souverain Pontife. Sa réception à Rome. - Taicosama et les Chrétiens. Taicosama accorde aux Jésuites

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· Le Père Coëglio ami de Taicosama. — Le bonze Jacuin et les femmes d'Arima. Ucondono proscrit. Ordre aux Jésuites de sortir de l'empire. - Moyen qu'emploie le Père Coëglio pour rester. Le culte catholique interdit. Les Jésuites réunis à Firando. Ils se décident à braver les ordres de l'empereur. Jocismond, roi de Bungo, apostasie. Les deux premiers martyrs japonais. Le Père Valignani, de retour au Japon, se présente comme ambassadeur du vice-roi des Indes. - Sa réception au palais de Taicosama. Les Jésuites en Corée. Le roi de Firando fait empoisonner cinq Jésuites. Bulle du Pape Grégoire XIII pour défendre aux autres Ordres religieux l'entrée du Japon. — Les Franciscains arrivent des Philippines. - Causes de la persécution. Influence et richesse des Jésuites. - Pourquoi n'y avait-il pas de clergé indigène ? Les menaces d'un Espagnol enfantent une nouvelle persé cution. Les Franciscains et les Jésuites. · Leur martyre. Le Père Valignani ̧ Mort de Taicosama. Les Chrétiens de Firando veulent se défendre contre les persécuteurs. Les Jésuites les forcent à l'obéissance. Mort d'Augustin Tzucomindono. à l'égard des Jésuites. gène formé par les Jésuites. cent les Jésuites à Daifusama,

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Daifusama empereur et le Père Organtini.— Politique de ce prince Mort d'Organtini, Clergé indiLes Anglais et les Protestants de Hollande dénonDaifusama ordonne la persécution. — Martyre du prince Thomas et de sa famille. - Confrérie du Martyre. Courage des Japonais. -Déportation des Jésuites. — Charles Spinola et quelques Pères restent au Japon. - Leurs souffrances. Mort de Daifusama. Martyre des Pères Rodolphe Le Père Rodolphe chez le Grand-Mogol,Jérôme Xavier au Mogol. Les martyrs Jésuites. Le Père Barreira en Guinée. Les Jésuites au Cap-Vert et aux lles Fortunées. - Le roi de Tora Chrétien.— Les Jésuites au Monomotapa. Le Père Paul Alexis. Le Père Paëz en ÉthioLe Père Louis d'Azevedo et d'Angelis. — Industrie des Jésuites au MexiLes aveugles et les muets. Martyre au Pérou des Pères Lopez et Urrea Alphonse Barsana et le Tucuman. Le Père Valdiva et les Araucaniens.

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Les Jésuites affranchissent les esclaves au Chili. — Martyre des Pères d'Aranda. Vecchi et du Frère Montalban, Succès des Jésuites au Brésil. Mission du Père Zgoda en Tatarie.

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Les Jésuites se voyaient mêlés en Europe à toutes les crises; ils en ressentaient le contre-coup. Au Japon, la

même position leur était faite. Ils n'avaient pas seule. ment à combattre les Bonzes, il leur fallait conjurer les tempêtes que des ambitions rivales élevaient tantôt pour protéger, tantôt pour détruire le culte dont François Xavier avait été l'apôtre. Au commencement du généralat d'Évérard Mercurian, en 1573, on comptait huit Missionnaires dans ce vaste empire, beaucoup moins que de têtes couronnées. Le Père Gonsalve Alvarès reçoit ordre de s'y rendre avec trois autres Jésuites. Alvarès est atteint d'une maladie mortelle; cependant, au moment où il va s'embarquer, il écrit de Macao au Général « Tout le monde s'accorde à me peindre ce voyage au Japon comme très-dangereux pour moi, à raison du mauvais état de ma santé. Mes souffrances et ma faiblesse sont telles qu'à peine puis-je me tenir debout pour offrir la sainte messe. N'importe; fort de l'obéissance, je pars, prêt à tout ce qu'il plaira à Dieu d'ordonner de moi. Je tire surtout ma consolation de ces mots que m'a écrits votre Paternité : « Que s'il m'arrive de mourir dans cette entreprise, je n'aurai pas à regretter le sacrifice de ma vie. »

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Alvarès et ses collègues firent naufrage à la vue du Japon. La perte des quatre Missionnaires était une calamité pour ceux qui les attendaient comme un renfort; mais, au lieu d'abattre leur courage, elle leur donna une nouvelle énergie. Le Père Cabral continua la visite des Missions, et souvent, pour se dérober aux attaques des malfaiteurs qui couvraient les flots et les routes, il fut contraint de confier sa vie à des écumeurs de mer. En 1574, le prince d'Ormura, Barthélemi Sumitanda, cachait point son zèle pour la Religion catholique. Ses sujets se révoltent contre lui. Il triomphe en bataille rangée de cette insurrection fomentée par les Bonzes;

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puis, pour consacrer sa victoire, il prend, quelques mois après, la résolution d'abolir le culte des idoles. Trois Jésuites partent à sa voix. Ils parcourent la principauté, prêchant, érigeant des calvaires, baptisant et recueillant une abondante moisson de Chrétiens. La ville de Cori, séjour habituel des Bonzes, avait annoncé qu'elle résisterait aux Pères. Le peuple y était tellement attaché à ses supersti tieuses croyances, que Summitanda écrivait aux Missionnaires de ne pas tenter l'entreprise. Les Missionnaires, comme tous les hommes de foi accoutumés à la lutte et au danger, ne soupçonnaient pas qu'il y eût des choses impossibles. Gaspard Coeglio s'offre pour pénétrer dans Cori. Sa proposition est agréée, et les Bonzes, charmés de son courage, sont les premiers à recevoir le baptême.

Dans le même moment, Civandono, Roi de Bungo, appelait auprès de lui le Père Cabral. Civandono avait deux fils; pour assurer à l'aîné la tranquille possession de sa couronne, il s'était décidé à faire un Bonze du second. Les Japonais n'avaient jamais entendu parler de nos mœurs européennes; ils s'y conformaient par instinct de conservation. Le jeune prince n'était âgé que de quatorze ans; mais, lorsqu'il connut les intentions de son père, il s'y opposa avec tant de fermeté, il déclara si solennellement qu'il voulait être Chrétien, que le Roi fit prier Cabral de se rendre auprès de lui, Quand le prince fut instruit des dogmes de la Religion, il prit au baptême le nom de Sébastien. Son exemple fut suivi par un bon nombre de grands; mais une conversion plus éclatante encore signala le commencement de l'année 1576.

Depuis long-temps le Roi d'Arima favorisait le Christianisme sans oser en faire profession. Le courage de

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