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Pape.

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Significario, a lingerezza,

sono molh mesi che sto so Ceaccómendats i Qiò, er endare i Jeremih' Dro, risolutissimo che rinuncive

in sohim in finie it pocho no mi inlucorso, es impelle wo the to nel spirit con ow the guadagnare, en wor swonder & offimenar mota' di refudaresi nel amore int le cose hi quest

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viva, Tolet lui-même supplient le Pontife de ne pas se montrer aussi exigeant. Le 17 septembre 1593, le Jésuite est promu malgré lui au Cardinalat. Moins d'un an après, le 13 septembre 1594, il adresse au Pape une lettre qui existe encore; il le conjure de lui rendre sa liberté et son obscurité première. Clément VIII répond: « Nous vous enjoignons expressément, par notre autorité apostolique, de ne point songer à abdiquer le Cardinalat; ce ne sont point ici simplement nos ordres, mais ceux de Dieu même, qui nous inspire. »

Dans cet espace de temps, le nord de l'Europe avait été plus agité que le midi. En Italie, en Espagne et en Portugal, il ne s'agissait que, de malentendus entre les princes, que de commotions politiques, que d'intrigues pour étendre sa puissance. La Foi catholique planait au-dessus de ces discordes que le Saint-Siége apaisait souvent; mais en Allemagne, en Pologne et en Suède, des provinces entières avaient secoué le joug de l'unité. Sans autre frein que leur indépendance, elles s'abandonnaient aux excès du libre examen. Les Jésuites, soutenus par les princes catholiques, avaient bien essayé d'opposer des digues au torrent. On les avait vus semer la parole de Dieu dans les villes et dans les campagnes, raffermir les fidèles et combattre l'Hérésie sous toutes les formes qu'elle empruntait. Cet apostolat n'était pas resté improductif. Sans l'interrompre, Aquaviva comprit qu'un autre serait plus fécond en durables résultats. Afin de sauver les générations futures, il devient souvent nécessaire d'en sacrifier une aux passions et aux doctrines corruptrices qu'elle a laissées germer dans son âme. User son énergie à les combattre, c'est accorder à l'imprévoyance le droit de tuer le zèle; c'est se condamner à l'impuissance.

Il y avait un moyen plus sûr de conserver la Foi au cœur des provinces allemandes. Il était bon d'entrer en lice avec les Sectairės, d'essuyer leur feu théologique et de tenir tête au désordre des imaginations; mais en même temps il importait, dans le secret des études, d'aguerrir les enfants contre les préventions, de leur inculquer aussi avant que possible l'amour du Christianisme, et de les attacher par les liens de la confiance et de la vénération à cette Chaire de Saint Pierre, le but des attaques. L'idée d'Aquaviva fut donc de faire une propagande catholique par l'éducation, et d'établir, à l'aide de ce levier, une contre-réforme sur le terrain où triomphait › la Réforme. Les docteurs, du Protestantisme avaient gagné à leur cause les générations présentes : les Jésuites marchèrent à la conquête de l'avenir. Par eux ou par les rois, élèves du Collége Germanique à Rome, ils ne tardèrent pas à recueillir le fruit de cette combinaison. Pour la réaliser telle qu'ils l'avaient comprise, des Colléges leur étaient nécessaires; ils avaient besoin de l'appui des souverains, du concours des grands, de l'estime du peuple. Ils obținrent tout cela, et, dès 1581, ils n'avaient plus qu'à perpétuer leur domination sur les intelligences.

Le Père Possevin se montrait l'un des promoteurs les plus actifs de la contre-réforme. Ambassadeur du Pape à Stockholm, il avait visité, à diverses reprises, les cours de l'Allemagne. En cette année, Possevin, Légat du Saint-Siége en Russie, parvenait au camp du roi de Pologne.

Iwan IV Basilowicz, Czar de Moscovie, était un prince qui aimait à racheter par la gloire ses cruautés et ses déprédations. Il avait étendu les frontières russes jusqu'à la mer Caspienne. Après avoir conquis les royaumes

d'Astracan et de Cassan, il se tourna vers l'Occident pour manifester à l'Europe sa puissance encore inconnue. Il envahit la Livonie; il allait pousser ses armées sur la Pologne, lorsqu'un noble antagoniste se jeta à sa rencontre. Il y avait dans le caractère d'Étienne Bathori un amour de gloire qui plaisait aux Polonais; mais, à cette passion chevaleresque, Étienne joignait la prudence du général et la dextérité du négociateur. Iwan avait soumis la Livonie en 1580; deux mois après, il se trouva face à face avec l'armée polonaise. Il fut vaincu dans différents combats, refoulé et poursuivi vers ses steppes. Bathori, victorieux, pouvait à son tour faire trembler Basilowicz et le précipiter du trône. Iwan jugea que le sort des armes lui serait long-temps contraire. Afin de conjurer les malheurs évoqués par son ambition, il fit appel à la ruse. C'était tout à la fois un vaillant capitaine et on Grec du Bas-Empire, un de ces hommes qui, avec des réticences ou des jeux do mots, éludent leurs promesses et mettent l'honneur au service de leur intérêt personnel.

Pour arrêter Bathori qui s'avançait avec ses Polonais, il fallait un médiateur puissant. Basilowicz était schismatique, mais il savait de quelle vénération son audacieux adversaire entourait le Souverain Pontife. Ce fut à Rome qu'il s'adressa. Thomas Sévérigin, son ministre, accourut auprès du Saint-Siége; il réclama l'inter vention du Pape. Cette intervention lui fut accordée, et le Père Possevin partit avec le diplomate moscovite. Le Jésuite était muni des pleins-pouvoirs de Grégoire XIII; il devait se porter pacificateur entre les deux puissances belligérantes. Cette mission, sollicitée par le. Czar, était un hommage rendu au successeur des apôtres. Le Pape et le Père Possevin y virent autre chose

qu'un hommage. Dans cet appel désespéré que l'un des chefs de l'Église Grecque faisait au Pontife de l'Église Catholique, les esprits perspicaces entrevoyaient un symptôme de rapprochement; en tous les cas, c'était ouvrir aux Nonces du Saint-Siége et à ses Missionnaires un passage plus direct et moins dangereux pour les Indes, la Tartarie et la Chine. Possevin traiterait avec Iwan ces points si essentiels à l'Église. Mais, afin de remplir les vues de Grégoire XIII et celles du Czar, le Légat avait ordre de s'entendre d'abord avec le Roi de Pologne. Le 19 juin, il était à son quartier général de Vilna, il lui présentait le bref du chef de l'Église. Ce bref, daté du 15 ma's 1581, est ainsi conçu :

« Le Czar de Moscovie nous a envoyé un ambassadeur avec des lettres et des propositions dont nous avons eu soin d'informer Votre Majesté par notre Nonce. Nous renvoyons ledit ambassadeur et, avec lui, notre cher fils Antoine Possevin, théologien et Prêtre de la Compagnie de Jésus, homme d'une sagesse et d'une fidélité très-éprouvées, ainsi que nous l'avons reconnu avec bonheur dans plusieurs occasions, où il s'est toujours montré très-propre et très-disposé à faire les plus belles choses pour la gloire de Dieu et pour le bien de la république chrétienne. Nous l'employons d'autant plus volontiers dans cette négociation qu'il est plus connu de Votre Majesté. Nous souhaitons que vous preniez une entière créance en tout ce qu'il vous dira sur le sujet de la paix que le Moscovite désire avec tant de pas

sion. »

Le roi de Pologne était victorieux, ses armées marchaient à la conquête des provinces russes. Quelque grands que fussent son amour pour le Saint-Siége et son affection pour le Jésuite, Bathori ne lui cacha point

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