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,, Sa Majefté, étant réfolue de eultiver la bonne intelligence fubfiftante entre la France & la Grande-Bretagne, par tous les moyens compatibles avec fa dignité & avec le bien de ses Sujets, croit devoir faire part de cette démarche à la Cour de Londres, & lui déclarer en même tems, que les Parties Contractantes ont eu l'attention de ne ftipuler aucun avantage exclufif en faveur de la Nation Françoife, les Etats-Unis ont confervé la liberté de traiter avec toutes les Nations quelconques fur le même pié d'égalité & de réciprocité."

que

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En faifant cette communication à la Cour de Lom dres, le Roi eft dans la ferme perfuafion, qu'elle y trouve ra de nouvelles preuves des dispofitions conftantes, & fince, res de Sa Majesté pour la Paix; que S. M. Britanique, animée des mêmes fentimens, évitera également tout ce qui pourroit altérer la bonne harmonie; & qu'Elle prendra particulièrement des mesures efficaces, pour empêcher que le Commerce des Sujets de S M. avec les Etats-Unis de l'Amérique - Septentrionale ne soit troublé, & pour faire ob❤ ferver à cet égard les ufages reçus entre les Nations com merçantes, & les règles qui peuvent être cenfées fubfiftantes entre les Couronnes de France & de la Grande - Bres tagne."

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Dans cette jufte confiance, l'Ambaffadeur fousfigne pourroit croire fuperflu de prévenir le Ministère Britanique, que le Roi, fon Maître, étant déterminé à protéger efficacement la liberté légitime du Commerce de fes Sujets & à foutenir l'honneur de fon Pavillon, Sa Ma

jefté

jefté a pris, en conféquence, des mesures eventuelles, de concert avec les Etats-Unis de l'Amérique - Septentrionale."

A LONDRES, le 13. Mars 1778.

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Erste Erklärung des Königl. Spanischen Ges sandten, Marquis d'Almodovar, am Kd. nigl. Großbrittannischen Hofe, vom 16ten Junius 1779.

Le

e Monde entier a été témoin de la noble impartialité du Roi dans la conduite, qu'il a tenuë au milieu des disputes élevées entre la Cour de Londres, fes Colonies Amerlcaines, & la France. Indépendamment de cela, Sa Majestë, aïant appris que l'on defiroit Sa puiffante Médiation, en a généreufement fait l'offre volontaire; & les Puiffances betligérantes l'ont acceptée: C'est même dans cette vue seule que S. M. Britanique a envoyé un Vaiffeau de guerre dans l'un des Ports d'Espagne.

Le Roi a pris les mefures les plus efficaces pour amener les Puiffances desunies à un Accommodement également honorable pour toutes les Parties; Il a propofé des moyens fages, propres à écarter toutes les difficultés, & à prévenir les calamités de la Guerre: Mais, quoique les Propofitions de Sa Majesté, particulièrement celles contenuës

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dans fon Ultimatum, fuffent conformes à celles que la Cour de Londres elle-même avoit paru, dans d'autres tems, regarder comme propres à produire un Accommodement; quoique, dans toute leur étendue, elles fuffent auffi modérées; elles ont été rejettées d'une manière, qui indique le, peu d'inclination, que fent le Cabinet Britanique à rendre la Paix à l'Europe & à préserver l'amitié de Sa Majefté. Et en verité la conduite, que ce Cabinet a tenue à l'égard de Sa Majesté dans le cours de la Négociation, n'a eu pour objet que de la traîner en longueur pendant plus de huit mois, quelquefois fous de vains prétextes, d'autres fois en donnant des Réponfes, qui ne concluoient rien, tandis que, pendant cet intervalle de tems, le Confeil Britanique faifoit au Pavillon Espagnol des infultes, portées à un point incro, yable, commettoit des excès fur les Territoires du Roi, faififfoit la propriété de fes Sujets, fouilloit & pilloit leurs Vaiffeaux, faifoit feu fur plufieurs qui ont été obligés de fe défendre. On a porté les chofes jusqu'à ouvrir & mettre en pièces des Régîtres & des Lettres, appartenants à la Cour & trouvés à bord des Paquetbots de Sa Majesté. Les Etats de S. M. en Amérique ont été menacés; & la Cour Britanique a eu recours à l'extrémité effrayante de fufciter les Nations Indiennes, appellées Chactaws, Cherokees, & Chicaehas, contre les Habitans innocens de la Louifiane, qui euffent été victimes de la barbarie de ces Sauvages, fi les Chactaws eux mêmes n'euffent été fenfibles aux remords, & n'euffent révélé toutes les atteintes de la féduction Britani que. Les Anglois ont ufurpé la Souveraineté de S M. fur Ja Province de Darien & fur la Côte de St Blas ; &, le Gouverneur de la Jamaïque a donné à un Indien Rebelle une

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Commiffion de Capitaine - Général de ces Provinces. Les droits de S. M. ont été récemment violés dans la Baye de Honduras, où les Anglois ont commis des actes d'hoftilité contre les Espagnols, dont on a emprisonné les perfonnes & faifi la propriété. Il y a plus; la Cour de Londres a negligé de remplir la ftipulation, faite relativement à cette Côte par l'Art, XVI. du dernier Traité de Paix.

Ces griefs fi nombreux, fi rêcens, & d'une nature fi férieuse, ont été en différents tems des fujets de plaintes portées au nom du Roi, & détaillées dans des Mémoires délivrés à Londres aux Miniftres de S. M, Britanique, ou communiqués à eux par l'Ambaffadeur d'Angleterre à Madrid: Mais, quoique dans les Réponses données à ces plaintes on ait jusqu'à présent employé les expreffions de l'amitié, Sa Maj. n'a encore obtenu d'autre satisfaction que celle de voir réitérer les infultes, dont on s'étoit plaint en fon nom, & qui avoient été portées au nombre de cent.

Le Roi, avec la fincérité & la candeur qui caractérifent Sa Majefté, a formellement déclaré à la Cour de Lon. dres dès le commencement de la Contestation avec la France, que la conduite de l'Angleterre feroit la règle, qui dirigeroit les Confeils de l'Espagne. Sa Maj. a déclaré auffi à la Cour Britanique, qu'auffi-tôt que fes disputes, avec celle de Versailles feroient arrangées, il feroit abfolument néceffaire d'arranger celles qui s'étoient déjà élevées ou qui pour. roient s'élever dans la fuite entre elle & l'Espagne: Dans le Plan transmis à l'Ambaffadeur fous-figné le 28. Septembre dernier, & que le dit Ambaffadeur préfenta au Miniftre Britanique vers le commencement d'Octobre, (Plan, dont

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il fut immédiatement fourni Copie au Lord Grantham.) Sa Maj. déclaroit en termès exprès aux Puiffances belligérantes, ',,que, vu les infultes faites à fes Sujets & les atteintes por ,,tées à fes droits, Elle fe verroit dans la néceflité indispen,,fable de prendre un parti décidé, dans le cas où la Nego. ,,ciation, au lieu d'être conduite avec fincérité, feroit rem „puë ou se produiroit pas son effet.“

Les outrages, faits à S. M. par la Cour de Londres, n'aïant point ceffé, & cette Cour ne marquant aucune intention de les réparer, le Roi à réfolu & ordonné à son Ambaffadeur de déclarer,,,que l'honneur de fa Couronne, la „protection qu'il doit à fes Sujets, & fa dignité perfonnelle ,,ne permettent plus qu'il fouffre la continuation de ces in,,fultes, ou qu'il néglige plus longtems de fe procurer la ,,réparation de celles qu'il a déjà reçues; & que dans cette „vuë, malgré les dispofitions pacifiques de Sa MajestƐ, „malgré même l'inclination particulière, qu'Elle a toujours ,,eue & toujours profeffée, de cultiver l'amitié de S. M. ,,Britanique, Elle fe trouve dans la néceffité desagréable de ,,faire ufage de tous les moyens, que le Tout-Puiffant lyi donnés, de fe faire Elle-même la juftice qu'Elle a folli ,,citée en vain."

Se repofant fur la juftice de sa Cause, Sa Maj. espère, qu'Elle ne fera responsable ni à Dieu ni aux Hommes des fuites de cette réfolution; & que les Nations Etrangères s'en formeront une idée convenable, en comparant le traitement, que S. M. a reçu du Miniftère Britanique, avec

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