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l'Etat-Major de la Flace; des Sergents, Tambours, Fifres, Timbaliers & Trompettes des Corps de la Garnifon; d'une Compagnie d'infanterie & d'un Piquet de Cavalerie; ainfi qu'il confte par l'Original, resté fous ma garde en la Secré tairerie du Confeil - Suprème de Guerre.

A MADRID, le 28. Juin 1779.

(Signé.)

D. JOSEPH PORTUGUES.

V.

Anmerkungen des Königl. Spanischen Hofes über die Erklärung des Königs von Großbrit. tanien an sein Parlament. (S. Nr. III.) On remarque d'abord fur la Subftance de la Déclaration

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de S. M. Catholique, qui précède le Message du Roi de la Grande-Bretagne, & qui parut dans le tems dans la plûpart des Papiers publics, „que cet Extrait affoiblit l'expres„fion des justės plaintes de l'Espagne; que la Négociation de cette Puiffance fut non feulement infructueufe, mais „auffi que le Ministère Anglois la coupa par fa dernière Réponse, conçue en termes peu convenables à la dignité de „l'auguste Médiateur; que ce Ministère ne pouvoit s'atten„dre à conferver l'amitié d'un Souverain, qu'il irritoit & qu'il traitoit d'une manière indécente; que d'ailleurs cette Réponse étoit contraire à d'autres antérieures ainfi qu'à la ,,conduite précédente du Ministère Britanique; que l'Auteur ,,de l'Extrait omet auffi de deffein prémédité la circonftance, „que l'Espagne avoit déclaré dès le commencement au dit

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„Miniftere la néceffité où elle feroit, au cas que la Négo,,ciation ne fe continuât avec fincérité & fuccès, de prendre ,,parti, pour obtenir la réparation des infultes déjà faites & ,,les prévenir desormais. Enfin l'on ajoute, ,,que proba ,,blement l'on communiquera au Public toutes les Réponses ,,de la Cour de Londres, afin qu'il foit en état de juger im„partialement lui même de la Question entre les deux par ,,Puiffances. Après ces Remarques préliminaires l'on passe au Meffage même de S. M. Britanique.

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Par d'autres principes que par ceux de la bonne foi, de l'honneur, & de la justice.] Toutes ces proteftations auront certainement été dans l'intention de S. M. Britani. que: Mais les effets n'y ont point répondu, non plus qu'à celles que le Ministère Anglois a également faites, puisqu'on n'a éprouvé qu'infultes fur infultes fans aucune répa

ration.

C'eft avec la plus grande surprise, que S. M. remarque les prétextes ] Le Rédacteur du Meffage a eu tort de mettre dans la bouche d'un fi grand Monarque le mot de prétextes. L'on ne peut nier, que l'Espagne n'ait pris pour principe de la Négociation, qu'on travailleroit à s'accorder avec elle fur fes griefs particuliers, en même tems qu'on ajufteroit les differends avec la France. Le Ministère Britanique en étoit convenu, bien informé des plaintes, que Elpagne avoit portées des injuftices réelles faites à fon Pavillon, des ufurpations & des violations de Territoire, qu'on avoit continuées depuis Peut on par hazard propofer de faire un Traité ou une Convention fur des prétextes futurs?

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Quelques uns des griefs ne font jamais venus à la connoiffance de Sa Majesté. ] L'on ne nie point dans le Message la realité de ces griefs: On dit feulement, que plufieurs, d'entre eux, fans exprimer lesquels, ne font point venus à la connoiffance du Roi de la Grande-Bretagne: On le croit, puisqu'ainfi va le monde. Cependant il m'en eft pas moins certain, que tous ces griefs ont été exposés & repétés de bouche ou par écrit, ou de l'une & de l'autre manière à la fois, au Ministère Britanique tant à Madrid qu'à Londres, ainfi qu'il eft dit dans la Déclaration.

s'attend, que le Public sera informé en fon tems, par les Mémoires mêmes présentés au Ministère Anglois, des plaintes qui lui ont été portées jusqu'en ces derniers tems, où les griefs les plus confiderables ont eu lieu.

Elles ont été traitées avec la plus grande attention.] La force de la vérité eft telle, que le Rédacteur du Message ne s'eft pas hazardé à dire, qu'on a donné la moindre fatisfaction fur les griefs propofés. Il fe contente d'avancer, qu'on s'eft occupé à les examiner & à en procurer le redref fement, diffimulant qu'on à laiffé écouler des années entiè res à vérifier quelques-unes de ces plaintes, fans qu'on vît aucun effet de cet examen. Il paroît incroyable, qu'on a négligé fi longtems & avec une froideur fi marquée les plaintes d'un grand Monarque offenfé & armé. C'eft la mê. me chofe que d'avouër, qu'après tant de représentations l'on n'a cherché qu'à payer le Ministère Espagnol de vaines paroles, en laiffant fubfifter des femences de mecontement, pour en venir à une rupture, d'abord que le Cabinet Britanique le jugeroit convenable à fes intérêts.

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VI.

Antwort des Königl. Großbrittannischen Hofes auf die Königl. Spanische Erklärùng vom izten Jul.

Le Marquis d'Almodovar, ci devant Ambaffadeur de S. M. Catholique à cette Cour, eft parti fubitement, laiffant au Vicomte Weymouth, Secrétaire d'Etat de S. M. Britanique, une Déclaration de Guerre, foutenuë d'un Exposé des Motifs, que fa Cour met en avant pour juftifier une démarche auffi violente. Dans cet Exposé l'Espagne affecte de fe plaindre en général du peu dé defir du Roi de maintenir la Paix, & en particulier des infultes faites au Pavillon Efpagnol, & de la violation du Territoire de S. M. Catholique

Comme rien n'étoit plus éloigné des intentions du Roi que de violer l'amitié qui fubfifoit entre la GrandeBretagne & l'Espagne, c'eft par les ordres de S M que le dit Vicomte Weymouth va donner une telle représentation des matières, dont il eft question dans la fus dite Déclara tion, qu'il ne doute pas devoir mettre dans le plus grand jour la fincérité, avec laquelle S. M. a cherché à maintenir la tranquillité générale.

Le peu de défir de la Paix, qu'on suppose au Roi, fe déduit de la conduite qu'on attribuë à la Grande - Brétagne durant la dernière Négociation Après des profeffions de l'impartialité de S M Catholique, & un Exposé de fon offre de Médiation entre la Grande Bretagne & la France, & de l'acceptation qui en fut faite, la Déclaration affirme,

qu'on

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qu'on a fait les démarches les plus énergiques, & celles qui devoient produire le plus d'effet, pour ramener les deux Puiffances à un Accommodement également honorable pour les deux Parties; qu'à cette fin on a propoté de fages tem péramens; mais que, quoique ces Propofitions aient été conformes à celles qu'en d'autres tems la Cour de Londres elle-même avoit jugées convenables pour un Accommode. ment, elles ont été rejettées d'une manière, qui prouve bien le peu de defir qu'à le Cabinet Britanique de rendre Ja Paix à l'Europe, & de conferver l'amitié du Roi Catholique.

Les conditions propofées par la France étoient au dernier point injurieuses & `inadmiffibles; & le Roi avoit expreffément déclaré, qu'il les regardoit comme telles: Il étoit clair, que le tempérament propofé par l'Espagne, tendoit inévitablement à affurer & à rendre effectives ces mêmes conditions injurieufes, qui avoient été auparavant dé clarées inadmiffibles. Les pernicieufes conféquences du tempérament propofé avoient été expliquées à la Cour d'Espagne, par les ordres du Roi, de la manière la plus amicale; & on l'avoit expressément rejetté : - Si cela eût été autrement, il n'y auroit point eu de raison pour un Ultimatum; & ce ne fut pas fans étonnement qu'après cette première Réponse le Roi reçut un Ultimatum de la Cour d'Espagne, contenant non feulement les mêmes Propofitions que celles qui avoient été rejettées, mais énoncées avec très-peu de variation dans la forme.

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La Déclaration fait entendre, que la Cour d'Espagne avoit annoncé, le 28. de Septembre dernier, aux Puiffançes

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