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celui qu'elles ont éprouvé elles-mêmes, lorsqu'elles ont eu affaire à ce même Ministère.

LONDRES 16. Juin 1779.

(Signe)

Le Marquis d'Almodovar,

III.

Erklärung des Königs von Großbrittanien an sein Parlament über die spanische Crkla. rung, voin 17ten Junius 1779.

GEORGE ROI.

L'Ambaffadeur du Roi d'Efpagne aïant remis un Papier au

Lord Vicomte Weymouth, & lui aïant fignifie, qu'il avoit reçu ordre de fa Cour de quitter immédiatement l'Angleterre, Sa Maj. a cru néceffaire d'ordonner, qu'une Copie de ce Papier für mife fous les yeux de fon Parlement, comme étant un objet de la plus haute importance pour la Couronne & pour fon Peuple; Sa Maj. notifiant en même tems, qu'en confequence de cette Déclaration hoftile Elle s'eft trouvée dans la néceffité de rappeller fon Ambassadeur de Madrid,

que

Sa Maj. déclare de la manière la plus folemnelle, fon defir de conferver & de cultiver la Paix & un commérçe amical avec la Cour d'Efpagne a été uniforme & fin. cère; que fa conduite à l'égard de cette Puiffance n'a pas été guidée par d'autres motifs, par d'autres principes que de la bonne foi, de l'honneur, & de la juftice: Et

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c'est avec la plus grande furprife que S. M. remarque les prétextes, qui fervent de fondement à cette Déclaration, vu quelques uns des griefs, expofés dans ce Papier, ne font jamais venus à la connoiffance de Sa Majefté, foit par des Représentations de la part de S. M. Catholique, foit par aucun autre avis, qui eût pu lui parvenir d'ailleurs; vu enfin que dans tous les cas où il lui a été porté des plaintes, elles ont été traitées avec la plus grande attention, & que l'on s'eft occupé fur le champ du redressement,

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vent reçu

Sa Maj. a la plus ferme confiance en fa fidèle Chambre des Pairs, & ne doute pas qu'elle ne s'empreffe de concourir avec le zèle & l'efprit public, dont S. M. a fi fou des preuves de fa part, à la feconder dans la réfolution, qu'Elle a prife de déployer tous les efforts & toutes les reffources de la Nation, pour réfifter aux atteintes hoftiles de la Cour d'Espagne & les repouffer: Elle fe flatte que, moyennant les bénédictions qu'il plaira à Dieu de répandre fur la droiture de fes intentions & la juftice de fa Caufe, Elle fera en etat de faire avorter les entreprifes dangereuses, que fes Ennemis pourroient faire contre l'honneur de fa Couronne, le Commerce de fon Royaume, les droite & les interêts communs de tous fes Sujets.

IV.

Königl. Spanische Befehle zu Aufhebung aller Verbindung und Handels seiner Unterthanen mit denen Großbrittanischen, vom 21ten, 22ten und 26ten Junius 1779.

Don

on CARLOS, par la grâce de Dieu, Roi de Caftille, de Léon, d'Arragon, des Deux-Siciles, de Jérufalem, de Navarre, de Grenade, de Tolede, de Valence, de Galice, de Majorque, de Séville, de Sardaigne, de Cordouë, de Corfe, de Murcie, de Jaën, des Algarves, d'Algefire, de Gibraltar, des Isles Canaries, des Indes-Orientales & Occidentales, des Isles & Terre - Ferme de l'Océan; Archiduc d'Autriche; Duc de Bourgogne, de Brabant, & de Milan; Comte de Habsbourg, de Flandre, de Tirol, & de Barcelone; Seigneur de Biscaye & de Molina, &c. A ceux de mon Confeil, au Préfident, & aux Auditeurs de mes Au diences & Chancelleries; aux Alcaldes & Alguacils de mes Maison & Cour; aux Corrégidors, Affiftans, Gouverneurs, Alcaldesmajors & ordinaires, tant de la Couronne que des Seigneuries, Abbayes & Ordres; & à toutes autres Perfonnes, de quelque état, qualité, & condition qu'elles foient, dans les Cités, Villes, & Lieux de mes Royaumes & Seigneu ries; favoir faifons: Que le 21. de ce mois j'ai jugé à pro pos d'adresser à mon Confeil un Décret, figné de ma main & conçu en ces termies.

Malgré le vif defir que j'ai toujours eu de conferver ames fidèles & bien-aimés Sujets l'avantage ineftimable de la Paix, & non-obftant les efforts extraordinaires que

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j'ai faits dans tous les tems, mais particulièrement dans les préfentes circonstances critiques de l'Europe, pour obtenir un objet auffi effenticl, portant jusqu'à l'extrémité ma modération & ma patience, je me fuis vu enfin dans la dure néceffité d'ordonner au Marquis d'Almodovar, mon Ambaffadeur, de fe retirer de la Cour de Londres, en y laif. fant au Minifère une Déclaration, conçue dans les termes que porte la Copie, remife à mon Confeil par mon PremierSecrétaire d'Etat, attendu que j'ai trouvé, que mon propre refpect & l'honneur de ma Couronne le demandoient ainsi, En nême tems j'ai fait écrire à mes Ainbaffadeuts & Miniftres dans les autres Cours la Lettre, dont la Copie conforme à l'Original a auffi été envoyée au dit Tribunal. Le Confeil aura foin d'expédier les ordres & les avis néceffaires, pour que tous mes Sujets foient informés de má prefente Resolu tion Royale, & qu'ils ceffent toute Communication, Négoce, ou Commerce entre eux & les Sujets du Roi Britanique.

A ARANJUEZ. le 21. Jain 1779.

Adreffe au Gouverneur du Confeil.

Les Copies de la Déclaration & de la Lettre, dont il eft fait mention dans le Décret ci-deffus, font de la teneur fuivante,

,,Par la Copie ci-jointe de la Déclaration, que le ,,Marquis d'Almodovar, Ambaffadeur du Roi près de S. M. ,,Britanique, doit remettre au Miniftère Anglois, en fe re,,tirant de cette Cour, vous verrez les motifs trèsgraves, ,,qui ont porté S. M. à prendre cette Réfolution, étant à la. „fin lafse de souffrir des griefs si grands & si nombreux de la

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part du Cabinet Britanique & de la Marine Angloife, ainfi ,,qu'il eft indiqué dans la même Déclaration.. Vous pour ,,rez faire de cette information tel ufage, que vous jugerez ,,convenable; & pour qu'elle ferve de nouveau temoignage. ,,de la juftice & de la néceffité indispenfable, qui guident ,,S. M. en cette occafion, il faut ajouter pour votre inftru. „tion encore trois particularités: I. Qu'en même tems que ,,la Cour de Londres tâchoit d'endormir l'Espagne, en cher,,chant des délais & refufant finalement d'admettre les Pro,,pofitions équitables & honorables, que S. M. lui avoit fai. ,,tes en qualité de Médiateur, pour retablir la Paix entre la "France, l'Angleterre, & les Provinces Américaines, le. ,,Cabinet Britanique fit offrir clandeftinement, par le moyen

de fes Emiffaires fecrets, des conditions conformes en sub. „ftance aux Propofitions de Sa Majefté: II. Que ces condi„tions & ces offres ne furent point adreffées à des Perfon,,nes étrangères ou indifferentes, mais directement & immé. ,,diatement au Miniftre des Provinces Américaines, réfidant „à Paris: III. Que le Ministère Britanique n'a rien négligé „pour procurer, par beaucoup d'autres moyens, de nou„veaux Ennemis à Sa Majefté, dans l'efpérance fans doute ,,de divifer fon attention & les foins de fa Couronne, Dieu „garde, &c."

Mon Décret Royal ci- deffus inféré aïant été publié dans mon Confeil, il en a ordonné l'exécution; & pour cet effet il a fait expédier les Préfentes. En conséquence, je vous ordonne à tous & à chacun de vous dans vos Districts Jurisdictions refpectives, que d'abord que vous aurez reçu mon dit Décret, & que vous aurez vu ma Résolution

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