صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

******************

AVERTISSEMENT.

UN

N Grand Roi, que tout le monde reconnoîtra à ce feul titre, ayant lu les Élémens de Philofophie inférés dans le tome 4. de ces Mélanges, & les ayant jugés utiles, a defiré qu'on y donnât plus d'étendue; il a bien voulu même indiquer les endroits qui lui paroiffoient avoir besoin d'être difcutés & approfondis. L'Auteur s'eft fait un devoir de fe conformer aux vues de cet illuftre Monarque; trop heureux de lui donner cette légere preuve de fon profond refpect, & de fa reconnoiffance; fentimens qu'il partage avec tous ceux qui cultivent ou qui aiment la Philofophie & les Lettres, dont ce Prince eft um

juge fi éclairé, & un protecteur fi digne de l'être.

Quelques amis de l'Auteur ayant lu en manufcrit les Eclairciffemens qui lui avoient été demandés, l'ont engagé à les mettre au jour; & il s'eft rendu, peut-être trop facilement, à leurs confeils. Cependant l'ouvrage qu'on offre ici au Public n'eft pas tel qu'il a été préfenté au R. de P. On a donné à certains articles plus de développement, & à d'autres une forme différente. Tous les Lecteurs n'entendent pas comme ce Prince à demi mot, & n'entendroient pas raifon comme lui fur ce qui pourroit contrarier à certains égards les idées communes. On a tâché de fe mettre ici à la portée de tout le monde, & autant qu'on a pu, de ne révolter perfonne; fans pourtant bleffer la vérité, qui mérite bien aussi qu'on ait quelques égards pour elle,

font reçus

Si ces premiers Eclairciffemens du Public avec indulgence, on fe propose d'en donner de nouveaux par la fuite fur plufieurs endroits des Elémens de Philofophie, dont l'objet n'est ni moins intéreffant, ni moins fufceptible de difcuffion.

On croit devoir avertir ceux qui ne cherchent qu'à s'amufer dans leurs lectures, qu'ils peuvent fe difpenfer d'entreprendre celle de ce volume. Ils y trouveront jufqu'à des figures de Géométrie; c'en eft plus qu'il ne faut pour les effrayer. La plupart des matieres traitées dans ce livre font épineufes & arides, & ne peuvent intéreffer tout au plus que ceux qui aiment à réfléchir. Ils jugeront fi j'ai réuffi à les faire penser; car c'eft-là tout ce que je me propose, & ce qu'on devroit, je crois, fe proposer toujours quand on écrit. Je ne ferois pas à la vérité tout

à-fait de l'avis de ce Mathématicien, qui difoit après avoir lu une fcene de Tragédie, qu'est-ce que cela prouve! Mais je demanderois volontiers de quelque ouvrage que ce pût être, qu'est-ce que cela apprend? Et pourquoi ne feroit-il pas permis de le demander? Croiton qu'une excellente scene dramatique, un excellent Roman & d'autres ouvrages qui ne paffent que pour agréables, ne donnent pas beaucoup à méditer quand ils font bien lus, & par conféquent beaucoup à apprendre?

On ne parle aujourd'hui que de chaleur on en veut jufque dans les écrits qui ne font destinés qu'à inftruire; & ce font même fouvent les efprits les plus froids qui fe montrent fur ce point les plus difficiles à fatisfaire. On croiroit que c'eft le befoin qu'ils ont d'être ranimés, fi on ne favoit

par

« السابقةمتابعة »