صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

felix incrementum tota animi nostri mente semper optamus, præinsertas patentes litteras, omnia et singula in eisdem contenta, ratas, et gratas, rataque et grata habentes, atque eas, et ea plurimorum nostri sanguinis principum, atque comitum, aliorumque magnatum majoris nostri consilii deliberatione laudavimus, approbavimus, ratificavimus, et confirmavimus, laudamusque, approbamus, ratificamus et confirmamus, ac in quantum opus est, de novo concessimus, et concedimus per præsentes. Quarum tenore universis et singulis loca tenentibus, mareschallis, admiraldo, viceadmiraldo, gubernatoribus, baillivis, seneschallis, præpositis, capitaneisque, et ductoribus armigerorum, nec non urbium, civitatum, oppidorum, pontium, pontuum, aliorumque locorum, districtuum custodibus, cæterisque justitiariis, officiariis et subditis nostris præsentibus, et futuris, præcipimus, et mandamus, quatenus præsentem nostram ratificationem, approbationem, confirmationem, et concessionem in universis jurisdictionum suarum auditoriis, aliisque locis, quibus opportunum fuerit, inscribant, publicent, et inviolabiliter observent, seu inscribi, publicari, et observari faciant, nihil penitus in contrarium agendo, aut, intentando, agendo aut intentari faciendo, vel permittendo. Sed si quæ forsitan acta ant intentata forent, illa reparare, seu reparari et ad pristinum et debitum statum extemplò reduci facere curent. Et ut præmissa omnia perpetuæ firmitatis robur obtineant, nostrum præsentibus litteris fecimus apponi sigillum.

Datum Ambosiæ, mense septembris anno 1483, et regni nostri primo.

Sic signatum, per regem, comitibus de Claromonte, de Marchia et de domino Martino, magno magistro hospitii Francia, domino de Torcy, magistro Guillelmo de Cerisay et aliis præsentibus.

N°. 282. LETTRE du roi au soudan d'Egypte.

Sans date. (Manus. de Béthune, no 8452, fo 112, Bibl. du Roi.)

Ludovicus etc. Serenisssimo ac potentissimo soldano Babiloniæ ac partium Egypti ac Syrie domino, salutem et spiritum consilii salutaris.

Quantum favoris, liberalitatis et benevolentiæ mercatoribus

aliisque subditis nostris qui mercimonii gracia nostris intriremibus ad orientales pagas vestre ditioni submissas his proximis superioribus annis se contulerunt, serenitas vestra suique officiales atque subditi non modo propter illam quam hujusce mercantie negociatio vestris nostrisque ac demum totius orbis ditionibus affert utilitatem, verum etiam nostri causa atque favore hactenus exhibuerint eorumdem subditorum nostrorum relatibus habunde certiorati fuimus, unde eidem serenitati vestræ immortales laudes et gratias agimus et habemus; illas quidem si nonnumquam res postulaverit, quantum cum Deo et fidei catholice observantia id facere poterimus, vicissim relaturi: itaque quoniam ut hujusce navigationis exercitium toto orbi necessarium, nostró in regno nostris potissimum temporibus augeatur magis magisque in dies affectemus, de eadem que vestra in subditos nostros liberalitate atque favore longe magisquam antea umquam confidamus, mittimus impresentiarum ut consuevimus orientale mare versus Egyptum, Alexandriam ac Barutum aliosque portus et provincias serenitati vestræ creditas duas ex triremibus nostris francie, quarum una gallico nostro sermone NotreDame-Sainte-Marie, alia vero Notre-Dame-Saint-Martin, vulgariter nuncupantur, variis subditorum nostrorum mercimoniis onustas, claris quidem franciæ liliis et armorum nostrorum vexillis insignitas atque decoratas.

Quibus triremibus videlicet illi vocate Notre-Dame-SainteMarie, dilectum ac fidelem nostrum Thomam Devilage; alteri autem nuncupate, Notre-Dame-Saint-Martin, dilectum nobis Guillermum Delacroix, viros profecto ingenti prudencia et integritate, rerumque gerendarum experiencia probatos ac de nobis optimè meritos patronos prefecimus.

Quapropter serenitatem vestram hortamur rogamusque eo majore cordis affectu quo possumus ut ad quoscumque portus aliaque loca et regiones vobis submissas prenominate triremes nostræ se contulerint, illas earumque patronos, officiales, mercatores, peregrinos, naucleros, nautas et comites una cum mercibus, bonis et rebus eorum quibuscumque, quamdiu illos vestris in terris et dominiis commorari et negociari contigerit eundo, stando ac redeundo adeo commendatos suscipere velit ut ipsi patroni, naucleri et subditi nostri suarum mercantiarum et negociacionis munus possint fideliter expedire, sicut sperant indubitanter que confidunt, et nos imprimis magnoperè peroptamus, in quo serenitas vestra rem nobis ita acceptam efficiet ut pro ca

subditisque miş, cum casus se obtulerint, majores quam ante à sumus favores et vicessitudines quantum cum sinceritate fidei catholice poterimus relaturi.

Datum, etc.

m

REMARQUES SUR CE RÈGNE.

Traité de fraternité d'armes entre Louis XI et le duc de Bour gogne. (Ducange sur Joinv., p. 361, édit. Petitot.)

Procès fait au cardinal de La Balue pour crime de haute trahison. Ce ministre, dit le président Hénault, fut convaincu d'avoir entretenu le frère du roi dans sa révolte, pour se rendre nécessaire, et d'avoir eu des intelligences avec le duc de Bourgogne. Il fut mis dans une cage de fer (1); il y resta 11 ans. On ne lui fit pas son procès (2) à cause de contestations avec le pape sur la forme de la procédure.

Établissement de cent gentilhommes au bec de Corbin. (1478.)

(1) Genre de supplice dont il était l'inventeur.

(2) Il est difficile de concevoir comment le cardinal a été convaincu du crime dont on l'accusait, si on ne lui a pas fait son procès. Ce qui est certain, c'est qu'une commission fut nommée, composée de Tanneguy du Châtel, gouverneur de Roussillon, Guillaume Cousineau, de Torcy, et Pierre d'Oriole, général des finances, depuis chancelier. Le conseil du roi fut divisé sur la question de savoir si la qualité de cardinal était un obstacle aux poursuites. On décida que non, et on passa outre. Le cardinal fut interrogé à plusieurs reprises. Il ne reste rien de bien précis sur le surplus de la procédure faite par les commissaires; mais la longue durée de la peine, le genre de supplice, la confiscation des biens, rendent très probables le procès et la condamnation. Quelques anciens mémoires portent qu'il avait été composé divers écrits pour dissiper l'erreur de ceux qui disent que le pape aurait pu donner à ses vicaires commission de faire le procès au cardinal usque ad sententiam definitivam inclusivė. Le roi distribua tous les biens confisqués à ses courtisans: sa tapisserie fut donnée à Tanneguy du Châtel, sa bibliothèque à Doriole, quelques meubles précieux au sieur de Crassol, son argenterie au trésor; le reste de ses meubles fut vendu pour payer les commissaires qui avaient procédé à l'inventaire de ses biens. Le roi, qui sur la fin de son règne le fit mettre hors de prison, crut devoir se faire absoudre de sa condamnation par un bref du pape.

[ocr errors]

Traité de trèves (1) entre le roi et Édouard IV, durant leur vie et cent ans après la mort de l'un ou de l'autre. (1478.)

Arrêt (2) du parlement de Paris qui ordonne que le roi Réné sera ajourné à comparaître devant la cour suffisamment garnie de pairs, afin de s'y défendre en personne de l'accusation intentée contre lui, sous peine de bannissement perpétuel et de confiscation de tous ses biens.

[ocr errors]

Alain Goyon, seigneur de Villiers, favori de Louis XI, est le premier qui ait été qualifié grand écuyer de France. Au commencement de la troisième race, on voit des écuyers dont le chef était subordonné d'abord au sénéchal, ensuite au connétable. Sur la fin du XIII siècle, ce chef, sous le titre de maître de l'Écurie, ne prend des ordres que du prince, et ne compte qu'à la chambre des comptes. Sous Philippe-le-Long, il prend le nom de premier écuyer du corps, sous Charles VI, celui de grand maître de l'écurie, sous Louis XI, celui de grand écuyer. (Velly, Hist. de Fr., VIII, 116.)

Louis XI, dit Comines, était humble en paroles et en habits.... Il était naturellement aimé des gens de moyen état; il était léger à parler des gens, sauf de ceux qu'ils craignait car il était assez craintif de sa propre nature........ Il disait pour réponse aux reproches qu'on lui faisait de ne pas garder assez sa

(1) Par ce traité de Londres, du 13 février, Louis XI s'engage à payer 50,000 écus par lui ou par ses successeurs, pendant cent ans, à compter du jour de la mort de l'un des deux. Cette trève doit être regardée comme un chef-d'œuvre en fait, de politique : premièrement, elle empêchait Edouard de se joindre à Maximilien; en second lieu, en laissant tous les droits indécis, elle ne troublait point les Anglais dans leurs vaines prétentions sur la Normandie et les provinces qui sont au-delà de la Loire; elle donnait cependant le temps aux Français de ces provinces de reprendre l'habitude de leur légitime dépendance, et à nos rois, d'en profiter pour se fortifier et se mettre enfin en état, comme il arriva sous Henri II, d'achever de reconquérir sur les Anglais tout ce qu'ils avaient usurpé sur le royaume de France, (Hen. Abr. chr.)

(2) On ignore la date. (V. l'Histoire ou plutôt le panégyrique en 3 vol. du roi René, par M. le comte de Villeneuve-Bargemont, Paris, 1825).

Un juif, condamné à être écorché vif pour avoir blasphêmé, offrait de l'argent pour se racheter du supplice : « A Dieu ne plaise, s'écria le roi, qu'on puisse jamais dire ou croire qu'un délit aussi énorme ait pu demeurer impuni sous ▾ mon règne.

[ocr errors]

dignité, lorsqu'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de bien près. Il disait encore que tout son conseil étart dans sa tête, parce qu'en effet il ne consultait personne; ce qui fit dire à l'amiral de Bréze en le voyant monter sur un bidet très faible, qu'il fallait que ce cheval fût plus fort qu'il ne paraissait, puisqu'il portait le roi et tout son conseil. Il était jaloux de son autorité au point qu'étant revenu d'une grande maladie où il avait perdu connaissance, et ayant appris que quelques-uns de ses officiers l'avaient empêché de s'approcher d'une fenêtre, apparemment dans la crainte qu'il ne se précipitât, il les chassa tous. Avare par goût, et prodigue par politique; méprisant les bienséances, incapable de sentiment, confondant l'habilité avec la finesse; préférant celle-ci à toutes les vertus, et la regardant non comme le moyen, mais comme l'objet principal; enfin moins habile à prévenir le danger qu'à s'en tirer; né cependant avec de grands talents dans l'esprit, et, ce qui est singulier, ayant relevé l'autorité royalé, tandis que sa forme de vie, son caractère, et tout son extérieur auraient semblé devoir l'avilir. Louis XI avait augmenté les tailles de 5 millions, et levé, pendant vingt ans, 4,700,000 par an, ce qui pouvait faire environ 23,000,000 d'aujourd'hui, au lieu que Charles VII n'avait jamais levé par an que 1,800,000 fr. Il avait une plaisante superstition: il ne voulait point entendre parler d'affaires le jour des innocents; il ne voulait pas non plus prêter serment sur la croix de saint Lo (car l'usage de jurer sur les reliques subsistait encore); cette croix de saint Lo l'emportait alors sur toutes les reliques, même sur celles de saint Martin, si révérée et si redoutable sous la première race. Le prétexte du prince était que c'eût été manquer de respect pour l'instrument de notre salut; mais un de ses historiens nous apprend que sa répugnance ne venait que d'une vieille croyance de son temps : ceux qui se parjuraient en jurant sur cette relique, mouraient, croyait-on alors, misérablement dans l'année, et le bon prince était un peu plus attaché à la vie qu'à sa parole. (Hen. Abr. chr.)

(Dec.)

FIN DU DIXIÈME VOLUME.

« السابقةمتابعة »