صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

benefices estans en nostredict royaume ou sur aucun d'iceux si plusieurs y en ont, et y facent residence continuelle, pour illec faire et continuer le divin service, ainsy qu'il appartient et tenus y sont, et aussy, afin que nous nous en puissions servir et ayder en nos conseils et ailleurs au bien de nous et de la chose publique de nostre royaume quand besoin sera, et ce sur peine de privation du temporel de leursdits benefices.

Si vous mandons et commectons par ces presentes, que nostre presente volonté, declaracion et ordonnance, vous faictes signifier et publier en nostredite cour, ainsy que verrés estre à faire et qu'il est accoustumé en tel cas, et en maniere que 'aucun n'en puisse pretendre cause d'ignorance, en procedant ou faisant proceder, en cas de deffaut et desobeissance, ledit temps et terme passé, comme les deffaillans et desobeissans, par arrest et detention du temporel de leursdits benefices en nostre main, sans en faire ne souffrir estre fait aucune delivrance jusqu'à ce qu'ils ayent nonobstant obey, ou que par nous autrement en soit ordonné, oppositions ou appellations quelconques, car ainsy nous plaist-il estre faict.

Donné au Plessis du Parc lès-Tours, eto.

Par le Roy en son conseil, auquel estoient l'archevesque de Lyon, les sires de Beaujeu, de Montagu, d'Argenton, de Bouchaige, maistre Jehan Bourre, et autres presens.

[ocr errors]

-

No. 217. LETTRES portant nomination d'un commissaire pour rechercher et vérifier les bulles du pape, contraires aux droits du prince et aux libertés gallicanes qui ne sont pas vérifiées (1).

Au Plessis-les-Tours, 8 janvier 1475. (C. L. XVIII, 169.)

Lors, etc. à nostre amé et féal conseiller et chambellan le sire de Gaucourt, salut et dilection. Comme nous avons esté advertis que plusieurs messagers et autres gens de divers estats ont apporté et apportent chascun jour en nostre royaume et ès fins et

(1) Les bulles et constitutions des papes ne pouvaient être publiées qu'après vérification par lettres du roi, enregistrées au parlement. Aujourd'hui la vérifiçation s'en fait dans le secret du conseil-d'état, qui n'a rien de ce qu'il faut pour défendre les libertés gallicanes, (Pastoret.)

mettes d'iceluy plusieurs bulles, lettres et autres pieces et escritures de cour de Rome grandement contraires et prejudiciables à nous et aux franchises et libertés de l'Esglise gallicane; pourquoi nous, voulans à ce pourvoir, ayons, par l'advis et deliberation de plusieurs seigneurs de nostre sang et lignage et gens de nostre conseil, advisé, conclud et deliberé, de mettre en aucunes bonnes villes d'icelui notre royaume aucunes personnes notables et à nous seurs et feables, auxquels toutes manieres de gens, de quelque estat et condition qu'ils soient, tenans de ladite cour de Rome, seront tenus monstrer et exhiber les lettres, bulles et autres escritures qu'ils porteront, pour estre veues et visitées et savoir si elles peuvent tourner à aucun prejudice ou dommage à nous et aux privileges, franchises et libertés de ladite Esglise gallicane: savoir vous faisons que nous, desirant nostredicte deliberacion estre mise à execution et sortir son plein et entier effet, confians à plein de vos sens, prud'hommie, loyauté, experience et bonne diligence, vous avons commis, ordonné et deputé, commettons, ordonnons et deputons commissaire de par nous en notre ville d'Amiens, et vous avons donné et donnons par ces presentes plein pouvoir, autòrité, mandement, faculté, commission et puissance especiale, de contraindre toutes les personnes que trouverés et sçaurés venans de ladicte cour de Rome, passans par notredicte ville d'Amiens et autres lieux voisins, portant lettres closes ou patentes, bulles ou autres escritures, à les vous montrer et exhiber, et icelles voir et visiter pour savoir si elles sont aucunement contraires et prejudiciables à nous et à ladicte esglise gallicane; et au cas qu'en trouverés aucunes qui y fussent contraires ou prejudiciables, prenés-les et retenés par-devers vous, et les porteurs arrestès, et les constitués prisonniers, si vous voyés que la matiere y soit subjecte, et du contenu esdictes lettres nous advertirés ou les nous envoyerés à toute diligence pour y donner le remède necessaire et tel que le cas le requerra.

Et, afin que aucun ne puisse pretendre cause d'ignorance du contenu en ces presentes, faites les lire, crier et publier en nostredicte ville d'Amiens et autres lieux voisins où verrés estre expedient et necessaire; et s'aucuns, après ladicte publication, sont trouvés faisant le contraire, faictes en ou faictes faire telle punition que le cas requerra, et que ce soit exemple à tous autres, car ainsi nous plaist-il estre faict, nonobstant ofpositions ou appellations quelsconques, pour lesquelles ne vou

lons estre differé en aucune maniere. Mandons et commandons à tous nos justiciers, officiers et subjects, que à vous, vos commis et deputés, en ce faisant, obeissent et entendent diligemment, prestent et donnent conseil, confort, ayde et pri si mestier est et requis en sont.

sons,

Donné au Plessis du Parc-lès-Tours, etc.

Par le roy, en son conseil, auquel estoient l'archevesque de Lyon, les sires de Beaujeu, de Montaigu, d'Argenton, de Bouchaige, maistre Jean Bourre, tresorier, et autres presents.

N°. 218. LETTRES de noblesse en faveur d'une femme.

Lyon, avril 1476. (C. L. XVIII, 192.)

LUDOVICUS, etc. Probitatis merita, nobiles actus, gestusque lau dabiles et virtutum insignia quibus persone decorantur et ornantur, meritò nos inducunt ut eis juxta opera, proprio Creatoris exemplo, tribuamus, et eos eorumque posteritatem favoribus congruis et nobilium honoribus, ut nomen rei consonet, actollamus, ut ipsi hujusmodi prerogativå letentur, ceterique ad agenda que bona sunt ardentiùs aspirent, et ad honores, suffragantibus virtutum bonorumque operum meritis, adipiscendos alliciantur et advolent.

Notum igitur facimus universis, presentibus et futuris, quòd nos, actendentes vitam laudabilem, morum honestatem, fidelitatemque, et alia quamplurima virtutum merita que in dilecta. nostra Johanna de Faveras vidua deffuncti Johannis Louan, commorante in villa nostra Blesis, nonnullorum fide dignorum testimonio, noscuntur suffragari, pro quibus non immeritò gratam apud nos se reddidit et acceptam, nos personam et prolem ipsius honorare volentes, sic ut sibi et posteritati sue ac proli perpetuum cedere valeat ad honorem, eamdem Johannam de Faveras cum tota ejus posteritate et prole utriusque sexûs in legitimo matrimonio procreata, et eorum quemlibet, de nostre regie potestatis plenitudine et speciali gratia, nobilitavimus per presentes, nobilesque facimus et habiles reddimus ad omnia et singula quibus ceteri nobiles regni nostri utuntur ac uti possunt et consueverunt, ita quòd dicta Johanna de Faveras ejusque posteritas et proles masculina, in legitimo matrimonio procreata, à quocumque milite voluerint cingulo militie valeant decorari; concedentes ulteriùs eidem Johanne de Faveras universeque pos

teritati sue et proli, ex legitimo matrimonio procreate, quod ipsi in judicio et extrà pro nobilibus et ut nobiles ab omnibus de cetero teneantur et in perpetuum pociantur, quibuslibet que nobilitatibus, privilegiis, prerogativis, franchesiis, honoribus, libertatibus et juribus quibus ceteri nobiles dicti regni nostri gaudere possunt et utuntur, pacificè, liberè et quietè utantur et gaudeant, et quòd ipsa Johanna de Faveras ejusque posteritas et proles de legitimo matrimonio procreata, feuda, retrofeuda nobilia, aliasque possessiones nobiles, quecumque sint et quâcumque prefulgeant auctoritate, acquirere possint, acquisitaque et jam habita per eam ejusque posteritatem et prolem, ac in futurum acquirenda et habenda, perpetuò retinere, habere et possidere licitè valeant atque possint, ac si fuissent vel essent ab antiquo originaliter nobiles et à personis nobilibus ex utroque latere procreati, absque eo vel eas aut aliquas earum in parte vel in toto vendere vel extra manum eorum ponere, nunc vel quomodo libet in futu rum cogantur; et hoc, mediante certà financiâ quam dicta Jobanna de Faveras nobis solvit et tradidit in manibus nostris realiter et de facto, ex qua tenuimus et tenemus pro contento et benè satisfacto, et absque eo quòd dicta Johanna nec sui aliquam aliam financiam nobis nec successoribus nostris solvere teneantur nunc nec quomodolibet in futurum.

Quocirca dilectis et fidelibus gentibus compotorum nostrorum et thesaurariis, baillivo nostro Carnotensi, ceterisque justiciariis et officiariis nostris aut eorum loca tenentibus, presentibus et futuris, tenore presentium damus in mandatis, quatinus eamdem Joannam et ejus dosteritatem et prolem utriusque sexûs; in legitimo matrimonio procreatam, nostris presentibus nobilitacione, graciâ et concessione, uti et gaudere faciant et permictant, pacificè et quietè, nec ipsos aut eorum aliquem contra presentem tenorem nullatenus inquietent aut molestent, nunc vel quomodolibet in futurum. Quod ut firmum et stabile perpetuò perseveret, sigillum nostrum presentibus duximus apponendum, salvo in aliis jure nostro et in omnibus aliis quolibet alieno.

Datum Lugduni, etc.

N°. 219. — LETTRES portant publication du traité d'alliance fait entre le roi et l'empereur, contre le duc de Bavière.

Paris, 17 avril 1476. (C. L. XVIII, 194.)

Nr. 220.

[ocr errors]

LETTRES d'abolition en faveur d'un serviteur du roi, qui avait autrefois pris parti contre lui dans la guerre dite du bien public.

Lyon, 1er mai 1476. (C. L. XVIII, 194.) Reg. au parlem. de Paris, le 5.

N. 221. LETTRES portant défenses à tous bénéficiers de s'adresser en cour de Rome, autrement que par l'entremise du cardinal-légat accrédité par le roi.

Lyon, 15 juin 1476. (C. L. XVIII, 196.) ́

No. 222.—ARKËr du parlement qui condamne le duc de Nemours à être décapité.

4 août 1476. (Mémoires de Jean de Troyes.) (1).

N° 223. — LETTRES de naturalisation, en faveur d'un anglais de la garde du corps du roi (2).

[merged small][ocr errors]

Condé, 14 août 1476. (C. L. XVIII, 199.)

LETTRES sur le gouvernement municipal de Saintes, pour 25 pairs ou échevins perpétuels.

Condé, août 1476. (C. L. XVIII, 200.)

No. 225. ORDONNANCE portant defense aux abbés, princes et religieux de se rendre hors du royaume, aux chapitres des abbayes de Citeaux, Cluny ou autres, sous peine de bannissement, et de voir jetter hors du royaume, tous les religieux de l'ordre, auquel appartiendront les contrevenans.

Selommes, 3 septembre 1476. (C. L. XVIII, 204.) Rég. au parlem. le 7.

Loys, etc. A noz amez et féaulx conseillers les gens tenans et qui tiendront nostre court de parlement, aux prevosts de Paris, baillifz de Vermandoys, de Troyes, de Sens, de Chaumont, de

(1) V. ci-dessus l'ordon. du 8 décembre 1469. (Isambert.)

(a) V. les détails assez exacts donnés par Walter Scott dans Quentin Durward, sur les privilèges de ces étrangers. (Idem.)

[ocr errors]
« السابقةمتابعة »