Nous parlons assez rarement des modes brandebourgs achève de faire de cette fanta id'hommes dans ce bulletin consacré d'ailleurs sie une véritable merveille de bon goût. tout particulièrement aux fantaisies féminines. Les couleurs dominantes sont le noisette fonCependant nous avons visité dernièrement les cé, le gris américain, le blanc, le vert foncé ateliers de la maison Blay-Laffitte, et nous yet l'ourika. Pour moi, je le préférerais même à avons rencontré des costumes d'un goût si ses burnouss aujourd'hui si recherchés de nos pur, d'une coupe si distinguée et si irrépro- élégants, quoique j'apprécie beaucoup aussi chable, que nous nous sommes promis d'y re-la coupe remarquable de ces manteaux desvenir une fois par mois et de vous faire part du résultat de nos observations. L'innovation qui nous a le plus frappée chez M. Blay, c'est la substitution d'un gracieux pardessus au paletot devenu depuis quelque temps beaucoup trop vulgaire. La forme de ce vêtement est droite, les poches sont un peu plus haut placées que celles du paletot, la jupe est longue et ample et une légante garniture de

cendant à peine aux genoux, doublés en satin noir, précieusement ouatés et piqués, et ménageant à la sortie du bras une fente élégante et coquettement garnie de brandebourgs.

Observations générales. L'habit habillé est toujours l'habit noir, peu échancré des hanches, à basques très larges surtout du bas. Les couleurs de fantaisie les plus recherchées sont le bleu anglais, l'émeraude, le grenat,

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le bronze et le vert russe. Cette dernière ob-gance de rigueur, J'ai vu chez Constance servation s'applique également aux redin- des robes de velours épinglé gris garnies de deux hauts volants de dentelle noire qui s'ouvraient devant pour laisser passage à une guirlande de scabieuses, et d'autres robes en moire égyptienne sur lesquelles tombait une tunique de dentelle noire que des touffes de jasmin d'Arabie relevaient d'un côté.

gotes qui se portent croisées, à anglaises un peu larges. Les pantalons ont une ampleur modérée, et ils descendent sur la botte en s'arrondissant gracieusement. Les gilets de cachemire anglais et français, dessins renaissance, sur fonds verts et rouges, à châle, sont toujours à l'ordre du jour, ils se boutonnent assez haut; les boutons sont plats.

Et maintenant que nous avons satisfait, autant que cela nous était possible, aux exigences masculines, revenons un peu à nos propres affaires.

Madame Lallemand donne aussi pour ornement aux robes une large dentelle noire, mais plus souvent une guirlande de fleurs ou des crevés de couleurs différentes. Tout cela est de bon goût et parfaitement porté.

Augustine a su remédier à l'inconvénient des pelisses par de petits manteaux en velours taillés en biais; et je vous signalerai auss ses robes en gros de Golconde garnies d'un haut volant d'étoffe à dentelures très profon des, et celles, plus remarquables encore, en velours oriental, garnies de trois volants iné

Le manteau, malgré sa commodité et son élégance, n'a pourtant pas entièrement détrôné le châle, et j'en ai remarqué quelques-uns au festival de Berlioz, surtout un magnifique châle carré noir, couleur qui fait si bien ressor

Les lingeries de madame Pollet, ses cols ravissants et ses délicieux bonnets où les plus exquises broderies se jouent avec tant d'art, y ont attiré mon attention avant toute autre chose. Il y a une élégance si simple et si vraie, un luxe de si bon goût, une grâce si bien comprise dans les créations de madame Pollet,gaux en point d'Alençon. que personne en vérité n'est à l'abri de leurs séductions, pas même nous qui devrions pourtant bien être blasés sur toutes ces merveilles. Du reste, madame Pollet ne se borne pas à la spécialité que nous venons de désigner. Vous savez, comme nous, qu'elle est la rivale, sou-tir le mélange inoui des nuances employées vent heureuse, des Leclère et des Maurice Beauvais, pour les chapeaux et coiffures de toutes espèces, des Constance et des Augustine pour les robes. C'est chez madame Pollet que nous avous vu ces robes de moire ouvertes en Mathilde sur un dessous en poult de soie, le devant dentelé à une profondeur moyenne et bordé d'une sorte de guipure; chez elle, ces robes en pékinet, corsage demi décolleté, plat, en pointe, à cœur, manches courtes et plates, dentelles noires pour garnitures; chez elle encore ces capotes de velours froncées et ces chapeaux de velours épinglé lilas, ornés d'une double demi guirlande de petites marguerites posée un peu de côté.

La dentelle noire est maintenant une élé

aujourd'hui, et que nous croyons avoir rencontré dans une visite récente au Minaret, au milieu d'autres châles également recommandables, bleu céleste et bleu turquoise, vert Soliman et jaune turc, chargés de ravissantes arabesques, de longues palmes, de guirlandes et de couronnes, et de mille dessins cachant presque entièrement le fond.

Votre amie, Henriette de B.....

Description

DES GRAVURES QUI ACCOMPAGNENT CE
NUMÉRO.

N° 1. Toilettes de ville.
N° 2, Costume de bal.

Coiffure d'épis et de marabouts de M. F. Hamelin, passage du Saumon 21. Robe en satin garnie de point d'angleterre et Chale en satin de Constâncer WTM Vivienne: 57 Plumes de Chaget -Conset de Pousse r

rue Montmartre, 171.

Court Magazine. Nou. Carey street Lincoln's Inn, London

Coiffures de M. Lallemand, Coiffeur du Gymnase: Robe on tulle omie de bouquets et hobe on velours ornée de marabouts de Mme Lallemand, R. de l'Echiquier 34. Fleurs de Chagot; Eventail de Duvelleroy, passage des Panoramas galerie de la Bourse, et Rue de la Paix. Gants de Mayer passage Choiseut, 32. Parfums de Guerlain, Rue de Rivoli, N. 42.