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de carnaval. Le peuple conservait les anciens travestissements, et les nobles patriciens, pour se distinguer des masses, allaient dans des bals magnifiques, s'enveloppant le corps dans une robe longue et noire, à l'extrémité de laquelle se trouvait nn capuchon. C'est sur ce modèle qu'ont été faites depuis les robes des dominos vénitiens.

L'établissement du christianisme ne mit pas fin tout d'abord à la célébration des saturnales: saint Augustin, saint Cyprien, saint Thomas et le concile de Laodicée furent obligés de défendre les travestissements. Toutefois, au milieu du septième siècle, les saturnales reprirent le dessus et reçurent un caractère religieux dans l'instruction des fètes de la nativité, des innocents, de l'âne et des fous.

par ordre de Napoléon. Le préfet de police rendit une ordonnance par laquelle les bouchers seuls avaient le droit de promener le bœuf gras pendant trois jours dans les rues de la capitale.

Depuis 1805 jusqu'en 1830, le carnaval français perdit peu à peu beaucoup de sa gaité, de sa joie bouffonne et de son caractère antique. Depuis la révolution de juillet, le carnaval s'est réfugié chez Jullien et chez Musard, pour y vivre, pour y mourir peutêtre.

É. BARESTE, Almanach prophétique.

CHRONIQUE THEATRALE.

L'austérité qui présida à la célébration de ces fêtes disparut avec la foi des fidèles; la licence, le désordre et l'orgie se répandirent partout, dans le sanctuaire comme sur la place -La dernière représentation de la Fête des fous, publique. Au seizième siècle, la fête des fous au théâtre de la Renaissance, a produit une fort quitta la France pour se rendre à Venise et à belle recette. Il est vrai que le drame saisissant de Rome, pour se transformer encore une fois et MM. Arnould et Fournier a trouvé dans MM. Bourevivre sous le nom de carnaval. chet, Malis et mademoiselle Fitzjames des interprètes dignes de lui.

Le goût de ces fêtes romaines et vénitiennes ne tarda pas à revenir en France; mais comment pouvoir les pratiquer dans ce pays sans cesse agité par les guerres de religion et par les querelles de partis? La révolution opérée par Richelieu contre la noblesse rétablit le calme, Louis XIV monte sur le trône, et la satornale italienne passe les Alpes sous son nouveau nom de carnavale.

fondation à l'Opéra, et les plus suivis de la saison. Les bals des jeudi, samedi et lundi gras sont de L'administration obéit au vœu général en y joignant celui du mardi. Pendant les derniers jours du carnaval il y a donc quatre bals, ceux de jeudi et samedi derniers, qui ont été magnifiques, et ceux de lundi et mardi prochains, qui ne le céderont probablement en rien aux précédents.

La foule se presse toujours aux bals de la salle Ventadour. L'éclairage nouveau, dont le bon goût n'a rien de comparable, a réuni tous les suffrages. Les bals de la Renaissance sont le rendez-vous d'une société choisie, aucun orchestre n'est égal à celui de Dufrêne, ct si la vogue incessante de ces bals pou

Alors l'usage de se travestir devint une fureur. A la fin du dix-septième siècle, on régla les cérémonies du bœuf gras, la formation des troupes travesties, les promenades du jour et les plaisirs de la nuit. Chaque année ces fêtes devenaient de plus en plus populaires, lorsque la révolution les interrompit tout à coup. Pendant quinze années la France se passa de car-vait s'accroître encore, la salle Ventadour serait naval; mais le 25 février 1805, il fut rétabli trop petite pour la foule avide de plaisir.

-Lundi dernier grand succès au Palais-Royal | cavatine de la Dame blanche, Viens gentille dame. par l'ébouriffante folie de Madame Camus et sa La salle entière a couvert d'applaudissements le demoiselle. Sainville jouait le rôle de madame Ca- suave chanteur, qui a été ce qu'il est toujours, ramus et Alcide Tousez celui de sa demoiselle, élève vissant. Mademoiselle Bianchi a chanté avec toute de chant au Conservatoire. la grâce et le sentiment possibles une des plus re

NOUVEAUTÉS MUSICALES.

-Concerts de mm. HENRI HERZ ET LABARRE. L'i-marquables compositions de M. Haas, le Maldu dée qu'ont eue MM. Henri Herz et Labarre de pays, cette plaintive élégie dans laquelle M. Adoldonner des soirées musicales tous les quinze joursa phe Favre a si bien rendu tout ce que l'amour de la obtenu le plus grand succès. Il ne pouvait en être patrie nous fait éprouver de mélancolie profonde et autrement, car le programme de chacune de ces de souffrance mortelle sur un sol étranger. Madame séances promettait de la musique de chambre, de Dubart et mademoiselle Flore Mainvielle ont tenu dignement leur place comme cantatrices. Daus la cette musique si charmante à écouter, exécutée par partie instrumentale, un morc au de piano, par des talents justement célèbres, par des artistes aux noms européens. Les deux derniers concerts ont été MM. Jules Déjazct et Rosselen, et un solo de violoncelle par M. Rignault, ont été èxécutés fort brillamsurtout fert brillants. A côté de Labarre, qui nous a ment. dit une gracieuse fantaisie sur la harpe, nous avons entendu l'ouverture de Robin des bois, sous la direction de M. Valentino. Gueldy a fait entendre deux charmantes mélodies, le Soleil de ma Bretagne et les Marins. Artot, le violoniste, s'est fait applaudir dans deux morceaux de sa composition; madame Pauline Viardot-Garcia s'est montrée grande cantatrice sous un jour nonveau. L'année dernière, elle avait admirablement interprété les grands maitres de l'école italienne; cette année, elle a dit avec un sentiment exquis les œuvres de nos maîtres français. L'air du Billet de loterie a été exécuté par elle avec une grâce incomparable, et c'est en grande tragédienne qu'elle a dit le duo des Huguenots entre Valentine et Marcel. Nous avons entendu aussi madame Labarre, mademoiselle Nau et M. de Bériot, La Biographic du Clergé contemporain, par un qui ont complété dignement cette belle réunion de Solitaire, continue à justifier la faveur que lul oc

talents.

---Le concert donné dimanche dernier par M Haas avait attiré la plus nombreuse réunion dans la salle de M. Herz. Trois quatuors et deux trios, dans les quels se sont fait entendre MM. Albrecht, Gentil, Gardet, Haas et Peyronnet, ont obtenu un brillant succès. M. Ponchard a dit plusieurs romances et la

Le théâtre du Palais-Royal vient d'augmenter son répertoire lyrique d'une nouvelle romance, l'Epanlette d'or. C'est un drame intime, c'est un souvenir de l'Empire. Achard la chante d'unc manière si attendrissante, qu'il est impossible de se défendre de donner une larme à ce pauvre sergent, oublié pendant quinze ans dans les rangs de l'armée française.

troie le public. Toujours même exactitude de la part de l'éditeur, même talent de la part de l'auteur. La dixième livraison vient de paraître contenant la notice du prince AL. DE HOHENLOHE, notice pleine de révélations des plus curieuses et de faits du plus

touchant intérêt. A quinzaine la notice de l'abbe, Sieyes: ce ne peut être qu'un succès de plus.

IMPRIMERIE DE A. APPERT, Passage du caIRE, 54.

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THE COURT, LADY'S MAGAZINE,

MONTHLY CRITIC AND MUSEUM.

A Family Journal

OF ORIGINAL TALES, REVIEWS OF LITERATURE, THE FINE ARTS, MUSIC, DRAMA, FASHIONS, &c., &c.

UNDER THE DISTINGUISHED PATRONAGE OP

HER ROYAL HIGHNESS THE DUCHESS OF KENT.

MEMOIR OF ELIZABETH OF YORK,

DAUGHTER OF EDWARD THE FOURTH, QUEEN-CONSORT OF HENRY THE SEVENTH, AND MOTHER OF HENRY THE EIGHTH.

Embellished with a full-length Portrait, after Holbein.

(No. 97 of the Series of full-length Authentic Ancient Portraits).

By wreathing in her nuptial knot with Henry Tudor the blood-stained Rose of Lancaster with the withered Rose of York in peace and charity, the princess Elizabeth Plantagenet passively proved the happy means of terminating those fatal wars of factions which had so long drenched England with the blood of the noblest and bravest in the realm; whilst, in addition to such fortuitous claim to grateful commemoration in the regal annals of our country, the many and exemplary virtues of Henry's beautiful and gentle minded consort have deservedly endeared her memory, and earned for her, from chronicler and historian, the enviable title of The Good Queen Elizabeth.

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This princess of England, the eldest child of Edward the Fourth and the beautiful Elizabeth Wydeville, was born at Westminster, on the 11th of Febuary 1465– few months after the public recognition of her mother, as their lawful queen, by the nobility and high church dignitaries, assembled for that purpose at Reading Abbey. The ceremony of baptizing the royal infant, performed with the utmost pomp and solemnity in Westminster Abbey, afforded a favorable opportunity of testifying to the nation the amicable feeling which existed between both branches of the royal family of England and the renowned Richard Nevil-earl of Warwick, her grandmothers, Cicely, duchess of York-and Jacquetta of Luxemburgh, duchess of Bedford stood sponsors in conjunction with the formidable king-maker. Ere the youthful Elizabeth had attained her fifth year, her royal father-(whose solicitude for betrothing T-APRIL, 1841.

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