Premières poésies, 1829-1835

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Charpentier, 1903 - 392 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 356 - L'âme et le corps, hélas ! ils iront deux à deux, Tant que le monde ira, — pas à pas, — côte à côte, Comme s'en vont les vers classiques et les bœufs. L'un disant : « Tu fais mal ! » et l'autre : þ
ÇáÕÝÍÉ 182 - T'apporte à ce tripot dégoûtant de la vie, Est bien poltron au jeu, s'il ne dit : Tout ou rien. Je suis jeune; j'arrive. A moitié de ma route, Déjà las de marcher, je me suis retourné. La science de l'homme est le mépris sans doute; C'est un droit de vieillard qui ne m'est pas donné. Mais qu'en dois-je penser?þ
ÇáÕÝÍÉ 117 - Phœbé qui, la nuit close, Aux lèvres d'un berger Se pose, Comme un oiseau léger. Lune, en notre mémoire, De tes belles amours L'histoire T'embellira toujours. Et toujours rajeunie, Tu seras du passant Bénie, Pleine lune ou croissant. T'aimera le vieux pâtre, Seul, tandis qu'à ton front D'albâtre Ses dogues aboieront.þ
ÇáÕÝÍÉ 275 - Ah! malheur à celui qui laisse la débauche Planter le premier clou sous sa mamelle gauche! Le cœur d'un homme vierge est un vase profond : Lorsque la première eau qu'on y verse est impure, La mer y passerait sans laver la souillure, Car l'abîme est immense, et la tache est au fond.þ
ÇáÕÝÍÉ 152 - Combien peuvent sur nous, pour guérir toute peine, Ces deux signes jumeaux de paix et de bonheur, ^Jeunesse de visage et jeunesse de cœur*.þ
ÇáÕÝÍÉ 229 - Doutez, Ophélia, de tout ce qui vous plaît, De la clarté des cieux, du parfum de la rose ; Doutez de la vertu, de la nuit et du jour ; Doutez de tout au monde, et jamais de l'amour.þ
ÇáÕÝÍÉ 239 - Tout nous vient de l'orgueil, même la patience. L'orgueil, c'est la pudeur des femmes, la constance Du soldat dans le rang, du martyr sur la croix. L'orgueil, c'est la vertu, l'honneur et le génie ; C'est ce qui reste encor d'un peu beau dans la vie, La probité du pauvre et la grandeur des rois.þ
ÇáÕÝÍÉ 227 - Je n'ai jamais chanté ni la paix ni la guerre ; Si mon siècle se trompe, il ne m'importe guère : Tant mieux s'il a raison, et tant pis s'il a tort; Pourvu qu'on dorme encore au milieu du tapage, C'est tout ce qu'il me faut, et je ne crains pas l'âge Où les opinions deviennent un remord.þ
ÇáÕÝÍÉ 198 - Et ne vois-tu pas que changer sans cesse Nous rend doux et chers les plaisirs passés ? J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur ; N'est-ce point assez de tant de tristesse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse...þ
ÇáÕÝÍÉ 113 - J'ai cru le lieu trop haut pour être d'un mortel. 1859 A ULRIG GUTTINGUER Dlric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul œil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.þ

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