صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

A:140732

DB

[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Succède à son père, le 16 septembre 1380, âgé seulement de 12 ans 9 mois, sacré et couronné à la Toussaint (V. ci-après); mort à l'hôtel Saint-Paul, à Paris, le 20 octobre 1422.

-

CHANCELIERS de ce règne (1). 1o d'Orgemont (par continuation); 2° Milon ou Miles de Dormans, élu au scrutin, lorsque, en parlement, le duc d'Anjou prit la régence, 1380; 3o Pierre d'Orgemont, rétabli en 1382; 4o Pierre de Gayac, 1381; 50 Ythier de Martreuil (incertain); 6o Arnaud de Corbie, 28 avril 1389; 7° Nicolas Dubois, 1401; 8° Arnaud de Corbie, rétabli en 1404; 9° Jean de Montaigne, 1405; 10o Arnaud de Corbie, rétabli, 1409; 11o Charles de Savoisy, 1410; 12° Eustache Delaître (un mois), 1413; 13° Lecorgne de Marle, 8 août 1413; 14° Delaître, rétabli en 1418; 15° Jean Leclerc, 16 novembre 1420.

N° 1°.

RÉGENCE DU DUC D'ANJOU,
L'AINÉ DES ONCLES DU ROI (2).

Du 16 septembre au 4 novembre 1380.

ACTE du conseil des princes du sang, prélats, barons et notables, sur la forme du gouvernement, pendant la minorité du Roi, qui remet la décision à quatre arbitres (3). Au Palais, septembre 1380. (Chronique msste, traduite par le Laboureur, p. 4. Juvénal des Ursins, p. 2. Secousse, préface du tom. VI, p. 12.)

(1) On n'est pas sûr de l'ordre ni de la durée, à cause des troubles de ce règne. Les chanceliers étaient alors les seuls ministres en titre de nos Rois; ils étaient chargés de la rédaction et de la révision des lois.

Hénault a donné une liste fautive; la nôtre est prise sur l'histoire de la chancellerie, qui est accompagnée de preuves. (Isambert.)

(2) Aux termes de la première ordonnance, du mois d'octobre 1374, cette

[ocr errors]

2.

-

SENTENCE arbitrate (1) sur le gouvernement de royaume, portant que le Roi serait sacré et couronné, et qu'il gouvernerait lui-même, malgré sa minorité.

Septembre 1380.

N°. 3. ACTE de l'assemblée des princes, prélats et barons, tenue en parlement, formant le conseil du royaume, dans lequel le Régent accorde des dispenses d'âge au Roi, mineur de 12 ans, consent qu'il soit sacré et couronné, et qu'il gouverne, de l'avis de ses oncles (2).

Paris, a octobre 1380. (Registres du parlement, Mémoires des pairs, par Lancelot, p. 620.)

Le mardi 2o jour d'octobre 1380, au conseil furent assemblés en parlement monsieur Loys regent le royaume, duc d'Anjou et

regence lui appartenait, mais bientôt ses frères la lui disputèrent, et le testament de Charles V fut cassé en parlement, à peu près comme celui de Louis XIV. Asambert.)

(3) On présume que l'avocat - général Desmaretz fut un de ces arbitres. (Secousse.)

(1) On dit qu'elle fut rédigée par écrit; mais son existence est douteuse, et les monumens se taisent à cet égard. L'autorité du Moine anonyme de SaintDenis l'atteste seule, ce qui est insuffisant dans une matière si grave.

On prétend que le duc d'Anjou accourut à Paris, et s'empara du trésor. Ce grief ne paraît pas prouvé; il en avait au moins l'administration. Juvénal des Ursins dit que, sur la réclamation de ses frères, le duc d'Anjou fut obligé de mettre l'affaire en arbitrage, et que les arbitres prononcèrent contre lui. Nous croyons, avec Boulainvilliers, que les choses ne se passèrent pas ainsi, et que tout se passa en parlement, comme on le voit par l'acte du 2 octobre, ciaprès. Les arbitres auraient-ils eu le temps de traiter une affaire si délicate cn quinze jours? Qui est-ce qui en aurait accepté les fonctions? Qui est-ce qui aurait fait exécuter la décision? (Isambert.)

(2) A l'exception du duc de Bourbon, dont tous les historiens louent la modération, ces princes, avares et ambitieux, n'étaient retenus par aucun amour du bien. Leur incapacité était à peu près égale, et ils n'avaient que le talent de se nuire en voulant se détruire. Aucun d'eux ne pouvait prendre, par l'habileté de sa conduite, un certain ascendant sur les autres; leurs haines n'en devenaient que plus dangereuses, et leur caractère, autant que les mœurs de la nation, les portant à décider leurs querelles par la force, ils firent avancer leurs troupes dans les environs de Paris. Par ce trait seul, il serait aisé de juger combien la politique injuste de Charles V avait été peu propre à produire les effets qu'il en attendait. En ruinant le crédit des États, tandis qu'il aurait pu en faire l'appui du trône, il exposait la puissance royale à se détruire par ses

de Touraine et comte du Maine, messieurs les ducs de Berry et de Bourgogne freres germains dudit monsieur le regent, le duc de Bourbon, tous oncles du roy notre sire qui est à present, madame la Royne Blanche, madame la duchesse d'Orléans, le comte d'Eu, messire Charles d'Arthois, son frere, le comte de Sancarville, le comte de Harecourt, le comte de Sancerre, le comte de Vienne, messire Charles de Navarre aisné fils du Roy de Navarre, les archevesques de Rouen, de Rheims et de Sens, les évêques de Laon, de Beauvais, d'Agen, de Paris, de Langres, de Bayeux, de Theroüenne, de Rieux, de Meaux, de Chartres, et plusieurs autres prélats et barons, et en la presence desdits seigneurs, prelats et barons fut dit et exposé par la bouche de messire Jean des Mares, que combien que le Roy nostre sire qui est à present, fust mineur d'ans par la coustume de France, et ne fust que de l'aage de douze ans ; néanmoins pour le bien de la chose publique et pour le bon gouvernement du royaume et pour nourrir bonne paix et union entre le roy nostre sire et ses oncles dessus nommés, ledit monsieur le régent a voulu et consenti que le roy, nostre sire, qui est à present, soit sacré et couronné à Rheims en la maniere accoustumée, et ce fait qu'il ait le le gouvernement et administration du royaume, et que ledit royaume soit gouverné en son nom par le conseil et advis de ses

propres mains, et le sort de la France ne dépendait plus que des caprices et des passions des trois ou quatre princes qui trahissaient le Roi, sans que la nation, instrument et victime nécessaire du mal qu'ils voulaient se faire, pût pourvoir à la sûreté publique et les réprimer. Tout annonçait la guerre civile.... Heureusement les créatures des oncles du Roi étaient intéressées à ne leur pas laisser prendre des partis extrêmes, qu'ils étaient incapables dé soutenir, et on s'empressa de les réconcilier malgré eux. Il se tint un conseil nombreux pour régler la forme du gouvernement; mais ce conseil, trop faible pour se faire respecter, y travailla sans succès, et après de longs débats, on convint seulement de nommer quatre arbitres, qui s'engageraient, par serment, de n'écouter que la justice, en prononçant sur les prétentions du régent et des tuteurs; et ces princes jurèrent à leur tour, sur les Evangiles, de se soumettre au jugement qui serait prononcé. — Mably, Obs. sur l'Hist. de Fr., liv. VI, ch. 11. (Decrusy.)

Pour donner à ce jugement l'authenticité convenable, on l'homologua en lit de justice le 2 octobre, quinze jours après la mort du Roi. Cette émancipation avait été jugée devoir nécessairement précéder le couronnement du Roi. On était alors persuadé que la cérémonie du sacre constituait essentiellement la puissance de nos monarques, qui ne pouvaient exercer aucun acte de l'autorité souveraine jusqu'à cette inauguration.. — Villaret, Hist. de Fr., XI, 218. — (Idem.)

dits oncles messeigneurs, en tant que chacun touche et pour ce, et a cette fin ledit monsieur le régent l'a aagé (1), et pour tel réputé.

N° 4. -LETTRES du régent, qui prorogent le délai accordé aux juifs de faire l'usure, et leur fuit rémission des crimes et délits commis par eux depuis le décès du Roi (2).

Paris, 14 octobre 1380. (C. L. VI, 520.)

Loys, fils de Roy de France, RECENT le royaume, duc d'Anjou et de Touraine, et comte du Maine.

Savoir faisons à tous presens et à venir, nous avons vue les lettres en las de soye, à leire vers de nostre très cher seigneur et frère, le Roy dernièrement trepassé, que Dieu absoille, etc.

Et pour que ce soit ferme chose et estable, nous avons fait mettre à ces présentes notre scel, dont nous usions avant ladite regence, sauf en autres choses le droit de mondit seigneur et le nostre, et l'autrui en toutes.

Donné à Paris, le xiv jour du mois d'octobre, l'an de grace 1380. Par monsieur le regent.

N° 5. — Acre du Régent, par lequel il promet aux habitans de Paris de demander au Roi l'abolition des impôts (3). Octobre 1380. (Moine de Saint-Denis, p. 7. Secousse, préface, p. 18.)

N°. 6.

[ocr errors]

RÉCIT du sacre de Charles VI (4).

Reims, 4 novembre 1580. (Mss. de la Bibl. du Roi, Cérémonial français, tom. 1er, pag. 158.)

REX in civitatem Rhemensem introductus, cum ineffabili gaudio ab utriusque sexus populo, laudes regis acclamante, ex

(1) Cela prouve que les volontés des princes les plus puissans ne sont guères respectées. Charles VI était vainement émancipé; il était incapable de gouverner par lui-même. Aussi la régence continua de fait; seulement le duc d'Anjou perdit le titre de régent, et il partagea ses pouvoirs avec ses frères, surtout avec l'ambitieux duc de Bourgogne. (Isambert.)

(2) Cet acte prouve que le duc d'Anjou conserva le titre de Régent jusqu'au couronnement. (Isambert.)

(3) V. la réalisation de cette promesse, (4) Il passe pour authentique. (Idem.)

le 16 novembre. (Idem.)

« السابقةمتابعة »