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OEUVRES

DE

VOLTAIRE.

TOME LXIV.

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4936. A M. LE RICHE.

2 février.

Quand trente pieds de neige le permettront, monsieur, et qu'on sera sûr de tromper les argus, ce paquet, qu'on attend depuis si long-temps, partira. Puisque vous avez sauvé Fantet', je me flatte que vous le sauverez encore: votre ouvrage ne restera pas imparfait. L'aventure de Le Clerc2 me pénètre de douleur. Faut-il donc que les jésuites aient encore le pouvoir de nuire, et qu'il reste du venin mortel dans les tronçons de cette vipère écrasée!

L'affaire dont vous avez été instruit3 était cent fois plus épineuse que celle de Le Clerc; mais heureusement on a des amis, et des amis philosophes, jusque dans le conseil. Les commis seront réprimandés, et on rendra l'argent ; ils seront punis pour avoir fait leur infame devoir.

Il

y a quelquefois une justice qui s'élève au-dessus de la justice, mais je vous assure que ce n'est pas sans peine. Je me flatte que Le Clerc aura des amis à Paris. Il y a des gens qui pensent et qui sentent, quoiqu'on veuille étouffer le sentiment et la pensée.

1 Voyez tome LXII, page 307. B.

? C'était un libraire de Nanci qu'on était allé arrêter en janvier 1767, et qu'on amena à la Bastille. Il était en correspondance avec Cramer de Genève, Grasset de Lausanne, etc. On saisit cette correspondance, et une grande quantité de livres. B.

3 Voyez lettre 4885, tome LXIII, page 508. B.

CORRESPONDANCE. XIV.

I

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