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blance du portrait, c'est entendre bien mal les intérêts de fon amour

propre.

L'Auteur Germanique des Mémoires de Christine, qu'on avoit pris la peine & la liberté d'abréger dans la premiere édition de ces Mélanges, a trouvé qu'on ne parloit pas affez refpectueufement de fa compilation; il a donc attaqué l'abrégé qu'on en a fait, par une lettre en langue Françoise & en style Allemand, où fous un monceau d'invectives, on a heureusement apperçu deux ou trois obfervations qui ont paru juftes. On le remercie de fes critiques, & de la modération qu'il a mise dans fes injures même; car il s'eft interdit les termes de Déiste, de Matérialifte & d'Athée, fi libéralement & fi éloquemment employés aujourd'hui par l'urbanité Françoise. Outre quelques changemens

qu'on a faits à l'Effai de traduction de Tacite, on a de plus augmenté cette Traduction d'un très-grand nombre de morceaux intéreffans, & d'un difcours fur l'Art de traduire, dont les connoiffeurs jugeront; c'est tout ce qu'on en peut dire ici. Il en eft de même des Réflexions fur les Eloges Académiques, qu'on a placées à la tête du fecond volume ; elles fervent comme de Préface aux cinq Eloges que ce volume renferme, & qui avoient déjà été publiés.

M. Rouffeau a fait l'honneur à l'article Geneve de l'Encyclopédie de l'attaquer fur quelques points. Comme cet Ecrivain célebre n'eft pas du nombre des critiques qui ne méritent que le mépris & le filence, on a cru devoir défendre l'article Geneve, non par une réponse en forme, mais par quelques réflexions que l'on foumet au jugement de

M. Rouffeau & du Public. Peutêtre ces réflexions viennent - elles un peu tard; mais fi elles font mauvaises, elles feront venues encore trop tôt.

Le Difcours fur l'Elocution oratoire, n'eft que l'article Elocution de l'Encyclopédie, auquel on a fait des retranchemens, des additions, & plufieurs changemens; parce que le ftyle propre à un morceau Académique doit être différent du ftyle qui convient à un article de Dictionnaire. Il en eft de même de quelques autres articles de l'Encyclopédie, qu'on a inférés dans ces Mélanges.

A l'égard des Elémens de Philofophie, qui forment la plus grande partie du quatrieme volume

ce

font moins des Elémens en forme, qu'une efquiffe & comme une table raifonnée des principales matieres que de pareils Elémens doivent

contenir. On a cependant tâché de rendre cette efquiffe & cette table auffi inftructives qu'il a été poffible; car le premier devoir de la Philofophie eft d'inftruire, & ce n'eft qu'en inftruifant qu'elle peut plaire; fon éloquence eft la précifion, & fa parure eft la vérité.

Plufieurs perfonnes ayant paru defirer d'avoir à part les Préfaces des ouvrages Mathématiques de l'Auteur, il a détaché de ces Préfaces ce qu'elles renferment de plus philosophique, pour l'inférer dans ces Elémens, où il a cru que des morceaux de ce genre ne paroîtroient point déplacés.

Les remontrances fur la liberté de la Mufique, auront vraisemblablement autant de contradicteurs ou plutôt d'ennemis , que l'Essai fur les Gens de Lettres. Car dans ces remontrances on a eu la témérité de dire librement fon avis fur la

mufique de la nation, ou plutôt fur la mufique que cette nation croit avoir. L'Auteur fera fort heureux, s'il en eft quitte pour des injures; peut-être le dénoncera-t-on comme un mauvais citoyen; c'est en effet le nom qu'on donne aujourd'hui à ceux qui ne respectent pas affez certains préjugés reçus. Il est vrai qu'en récompenfe le nom de bon citoyen eft auffi équitablement prodigué; car on en décore les Traitans qui plaignent la mifere du peuple, & les Célibataires qui prêchent la population.

Mais les adverfaires que l'Effai fur la liberté de la Mufique pourra faire à l'Auteur, ne font rien en comparaifon des fatyres que lui promettent les Réflexions fur l'abus de la critique en matiere de Religion. Ces Réflexions, très-utiles, on ofe le dire, à la Religion même, & qui ne peuvent manquer par cette rai

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