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seph Gravina, Juan de Gusman, Noronha de Arcos, Jacques de Camera, François de Portugal, Nugnez de Cunha, Rodriguez de Mello, Timothée de Oliveira, Manuel d'Azevedo, Frédéric Pallavicini et Mendoza.

L'Allemagne, la France, la Pologne et la Suisse ont, comme l'Espagne, le Portugal et l'Italie, leur contingent de noms illustres à offrir à la Compagnie de Jésus. Ici ce sont les Pères Ignace de Wrède, Frédéric de Reiffemberg, Léopold Apfalter, Albert de Diesbach, Odiltz, de Wulfen, Sigismond d'Hohenwart, Étienne Michalcz, Jean Sainovicz, Joseph d'Huberth, Antoine de Sonnenberg, Henri de Baring, Jérôme de Wymar, Jean Pezytuski, Ferdinand de Hexthausen, Benislawski, Stanislas Kanouski, Naruszewicz, Charles Palma, Casimir Swirski et Popiel. Là paraissent François de Durfort, Louis de Grosbois, Guillaume de Rességuier, six Villeneuve, de Noë, de Reissac, de Monteil, Stanislas de Beaumanoir, de Sinety, de Montégut, de Saint-Jean, de Pontevès, de Matha, de Coriolis, de Montépin, de Gueydan, de Castellane, de Champagny, de Savignac, de Vaubonne, de Choin, de La Touriette, de Vertrieu, de Saint-Germain, de Beaupré, de La Peyrouse, de Châteaubrun, de La Condamine, de Vaujours, de Courcelles, Ripert de Monclar, de Châteauneuf, de Séguiran, de Montgenet, de Villette, du Fougerais, de Portula, de Montjustin, du Châtellard, Noyelle, Gantheaume, Jean-Baptiste Portalis, Tharin, Courvoisier, de Serres, Albert de Rhodes, Montméjan, de Fumeron, Georges de Colgrave, de Fournel, de Camus, La Valette, de Réals, Champion de Cicé-Nilon et Cicé de Pontalier, Lascaris, de La Fay, Fabricio Caraffa, Mattei, Grimaldi, Jean Strozzi, Charles de Brignole, Visconti, Durazzo, Rospigliosi, Rezzonico, Jacques Belgrado, Nicolas et Jean

Tolomei, César de Cordara, Roberti, Joseph de Médici, Aloys de Mozzi, Granelli, Pellegrini, Muzarelli, Thadée Nogarola, Delci, de Cardito, Riccati, Litta, Calini, Guy Ferrari, Oddi, Ghisleri, Albergotti, Marsili et Doria.

C'est en s'appuyant sur ces noms, célèbres dans l'Église, dans la guerre, dans la magistrature, dans la diplomatie et à la cour, que la Compagnie de Jésus prêchait, instruisait et écrivait. En calomniant ses doctrines, en déshonorant son passé et son avenir, on essaya de persuader à l'Europe que, dans chacune de ses illustres familles, ainsi qu'au plus humble foyer, il se rencontrait des natures assez perverses pour renoncer aux richesses, au bonheur, à la gloire ou à l'obscurité, afin de condamner son dévouement à la corruption de l'espèce humaine. Les Parlements et les Rois de la maison de Bourbon essayèrent de flétrir l'Ordre de Jésus, sans songer qu'ils s'accusaient eux-mêmes dans leurs familles, dans leurs plus fidèles sujets, ou dans les gloires de la patrie. Ils déclarèrent que l'Institut de Loyola était dangereux pour l'Église, pour les monarchies, pour les peuples; tandis que tous ces Jésuites, dont les ancêtres avaient glorifié leur pays, dont les petits-neveux allaient combattre pour les trônes ébranlés, proclamaient par la sainteté de leur vie l'habile prévoyance des philosophes, l'erreur de la justice et l'aveuglement des princes.

CHAPITRE VII.

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Sa corColère des

Les Jésuites en Prusse et en Russie. — Frédéric II les maintient dans ses États malgré les Philosophes et le pape Clément XIV.— Il s'oppose à la publication du bref Dominus ac Redemptor. — Lettre inédite de Frédéric à l'abbé Columbini. · respondance avec d'Alembert. — Ses aveux en faveur des Jésuites. Philosophes. Frédéric II prend des mesures de conservation avec le Père Orloski. - Catherine II et les Jésuites de la Russie blanche. - Ils veulent se séculariser. Le Père Czerniewicz et le Collége de Polotsk. Les Jésuites, pour obéir au Pape, demandeut la faculté de se retirer-L'Impératrice refuse.—Elle obtient du Pape que les Jésuites subsisteront en Russie. — Towianski, suffragant de l'évêché de Vilna, et les Catholiques accusent les Jésuites de désobéissance envers le Pape. Ils demandent une solution à Pie VI. - Sa réponse. Bref adressé à Siestrzencewicz, évêque de Mohilow. —La cour de Rome lui accorde toute suprématie sur les Ordres religieux. Ambiguïté calculée ou mal expliquée de ce bref. L'évêque de Mohilow s'en sert pour autoriser un Noviciat de Jésuites, sous les auspices de la czarine. Son mandement. Le nonce Archetti et le ministre russe, comte de Stackelberg. Notes échangées. Adhésion secrète du Saint-Siége. L'impératrice Catherine chez les Jésuites. -Sa politique. Le prince Potemkin

-

et les Jésuites, — L'évêque de Mohilow veut être reconnu chef de la Compagnie. - Potemkin protége les Jésuites. — L'Impératrice déclare que les Jésuites vivront dans ses États, sous leur ancienne règle. - Elle les autorise à nommer un vicairegénéral perpétuel. Élection du Père Czernicewicz. Ambassade de l'ancien Jésuite Benislawski à Rome.— Lettre de Catherine au Pape. — Embarras de Pie VI. Il approuve verbalement la Société renaissante de Jésus.-Accroissements de la Compagnie.-Mort de Czernicewicz et élection de Lenkiewicz.-Les Pères Gruber et Skakowski appelés à la cour. Le duc de Parme veut rétablir les Jésuites dans ses États. Les Jésuites y arrivent.. Mort de Catherine. - Paul ler prend les Jésuites sous sa protection. Mort du Père Lenkiewicz. Le Père Kareu, vicairegénéral. ·Caractère de l'empereur Paul Io. Son amitié pour les Jésuites et pour le Père Gruber. Portrait de Gruber. Élection du Pape Pie VII, favoriGruber en correspondance avec Bonaparte. — Influence du Jésuite. L'empereur Paul demande au Pape un bref qui reconnaisse l'existence de l'Institut. Publication de ce bref.

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Mort de Paul Ier. Les Paccanaristes et le Père Panizoni. recevoir dans l'Institut. L'empereur Alexandre chez les Jésuites. Mort du Père Kareu. Élection de Gruber. - Les Jésuites envoyés pour organiser les colonies du Volga. - Mission du Père Angiolini à Rome. - L'empereur d'Autriche François II, les rois de Sardaigne et de Naples se proposent de rétablir la Compagnie de Jésus. Angiolini et Pignatelli à Naples. — Bref du Pape à Gruber pour lui annoncer que les Jésuites rentrent dans les Deux-Siciles. — Pignatelli, Provincial.- Témoignages de joie des habitants de ce royaume, constatés par le Journal des Débats. Mort de Gruber. - Le Père Bzrozowski lui succède. La liberté d'enseignement proposée par les Jésuites à l'empereur de Russie. Les Jésuites expulsés de Naples avec le roi. — Pignatelli les ramène à Rome. Le Pape les reçoit. Dernières années de Pignatelli, Sa mort.-Pie VII captif. Les Restaurations de 1814.- Pourquoi Pie VII songe à rétablir la Compagnie de Jésus. Bulle Sollicitudo omnium Ecclesiarum, · Le Pape au Gésu. Les vieux Jésuites.

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Par une de ces étranges confusions de choses et d'idées

dont les hommes, sans vouloir remonter plus haut, demandent l'explication aux mystères de la politique, aux intérêts des princes, aux passions des peuples, la Société de Jésus, détruite par les Rois catholiques et par le SaintSiége, fut conservée par deux souverains en dehors de l'Église. Joseph Ier et Louis XV, Charles III et Ferdinand IV s'étaient coalisés pour forcer la main à Clément XIV; ils avaient entraîné dans leur conjuration Marie-Thérèse d'Autriche, ne résistant plus à l'esprit novateur de son fils. Les Jésuites étaient mis au ban de l'Europe catholique. Ils avaient été attaqués dans mille libelles, poursuivis par des arrêts, jugés par leurs ennemis, condamnés par des ministres aveugles ou cupides. Tout leur devenait hostile jusqu'au Pontife romain. Dans ce délaissement universel, ils s'abandonnaient eux-mêmes, lorsque deux monarques du Nord, les deux seuls, dans le dix-huitième siècle, à qui les Encyclopédistes et l'histoire décernent le nom de grands, s'emparèrent de cette Société frappée de malédiction. Frédéric II de Prusse et Catherine de Russie envisagèrent la question sous un autre point de vue que les princes dont le sceptre allait se jouer sur le premier coup de dés d'une révolution. Le Protestant et la Schismatique consentaient bien à recevoir l'encens que les Philosophes brûlaient à leurs pieds. Ils escomptaient ces louanges par des munificences et par des pensions; mais, afin de complaire à une secte qui, après avoir tenté d'attaquer le ciel, sapait les trones de la terre, ils ne voulurent pas engager l'avenir.

Esprit sceptique et railleur, conquérant qui unissait au génie militaire le bon sens pratique, Frédéric avait vú de près et profondément étudié les hommes de son époque. Il n'ignorait pas le dernier mot des sophistes, et il ne lui convenait pas de l'appliquer à ses sujets. Le

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